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Économie Publié le samedi 19 février 2011 | La Tribune de l’Economie

Les conséquences inévitables de la crise bancaire

La psychose tant redoutée par le système bancaire a gagné toute la population. Les banques ferment à tour de rôle et les clients se retrouvent impuissants face à ‘’la confiscation’’ de leur épargne par ceux-là même qui étaient sensés la garantir en lieu sur. Une seule pensée envahie désormais les consommateurs de produits bancaires : retirer très rapidement leurs avoirs avant que l’ensemble du système ne s’écroule. L’effet de dominos est réel et palpable. Les banques ivoiriennes baissent rideaux l’une après l’autre et cela augure de graves conséquences que de nombreuses personnes ne semblent pas percevoir pour le moment. Il nous appartient de partager ces quelques réflexions avec vous...
1- Seules les 5 banques de l’Etat survivront au séisme
Le niveau d’intensité de la réticence de certaines banques commerciales vis-à-vis des effets de commerce présentés par le Trésor public ivoirien, lors des séances de compensations manuelles, les a poussés à bouder cette mesure temporaire. Finalement, n’en pouvant plus, elles ont décidé de cesser toutes activités. La BICICI et la Citibank ont donné le ton, puis ce fût le tour de la Standard Chartered Bank, suivie par la SGBCI, la Banque Atlantique, etc. Le scénario catastrophe que nous vivons en ce moment, est que toutes les autres banques commerciales ferment, dans le souci de préserver leur liquidité ou peut-être même par manque de liquidité.
Ayant actuellement d’énormes difficultés pour se refinancer auprès de la BCEAO, la prudence leur impose de préserver le contenu de leurs coffres fort, en attendant une meilleure vue de l’environnement bancaire. Si elles ne suivent pas ce mouvement de fermeture, elles s’exposent ainsi à la faillite, car elles seront sûrement envahies par leur clientèle pour des retraits massifs, ce qui entrainera à la longue un assèchement de leur trésorerie.
Néanmoins, la banque du Trésor et les 5 autres de l’Etat de Côte d’Ivoire, à savoir : BNI, BFA, BHCI , Versus Bank et la Caisse d’Epargne seront obligées de rester en activités, pour permettre au gouvernement de faire face à ses obligations, notamment le paiement des fonctionnaires.
2- L’émergence de conflits juridiques et diplomatiques
Le gouvernement Aké N’Gbo a pris des mesures de nationalisation des banques commerciales et est même allée jusqu’à encourager la population d’intenter des procès contre toute institution bancaire pour exiger des dédommagements pour les désagréments causés. C’est donc sûr que le parquet enregistrera bientôt de nombreuses plaintes en provenance des usagers de banques.
Mais il ne faut pas oublier que ces banques, dont certaines sont issues de maisons mères basées à l’extérieur du pays, ne croiseront pas les bras pour assister paisiblement à leur mise à l’écart des différents capitaux et conseil d’administration bancaires. Ils riposteront à coup sur pour ne pas se voir exproprié leurs joyaux financiers. C’est pourquoi, nous anticipons de fortes tensions juridiques et diplomatiques à l’horizon vu la volonté de nationaliser certains établissements bancaires, clairement affichée par le président Laurent Gbagbo.
3- Les transactions commerciales seront perturbées
Il y a de nombreux opérateurs économiques qui ont pris l’habitude de faire leurs règlements par le moyen des chèques. Etant donné que des banques commerciales sont fermées, les chèques émanant de ces structures bancaires, ne pourront plus être valables pour leurs opérations commerciales. Les fournisseurs ne pourront plus être payés. Les chefs d’entreprises auront du mal à être réglés. Le stock des marchandises sera difficilement écoulé. Des partenariats d’affaires seront brouillés et d’importantes relations commerciales seront suspendues.
4- La cessation de paiement et de la consommation
Les banques commerciales ayant fermées leurs portes, tout le système de paiement, se retrouve bloqué. D’abord les comptes des entreprises restent inaccessibles et ne pourront faire face à aucune charge (paiement des fournisseurs, des charges fixes, des impôts, etc.) Pis, les entreprises ne pourront payer leurs employés même si elles veulent bien. Alors, si les travailleurs ne sont pas payés et ne peuvent accès à leurs épargnes, comment feront-ils face à leurs charges (loyer, nourriture, factures, santé …) ? En réalité, toute la chaine de consommation est bloqué et l’effet boule de neige de cette situation se propagera à une distance inestimable…
Lire la suite dans la Tribune de l’Economie n°42
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