Stéphane Kipré : «L’Etat doit mettre en place un plan Marshall»

Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (Ung) souhaite ardemment que les Ivoiriens effacent les traces des incidents malheureux que le pays a connus, depuis le 2nd tour de la présidentielle. Pour ce faire, le président de l’Ung a plaidé pour un plan Marshall, à même de reconstruire les zones sinistrées et les zones Centre-nord et ouest (Cno). C’était le mercredi 16 février dernier, dans le village sinistré de Niboua, à 25 km de Daloa. Devant la tristesse et la désolation qu’il a rencontrées chez les populations Niboua, le président de l’Ung, s’est dit écœuré de constater aujourd’hui encore, des choses qui font régresser. « Je ne savais pas qu’on allait considérer des habitants de Daloa un jour comme des sinistrés. C’est désolant ce qu’on vit », a-t-il regretté. Avant d’inviter l’Etat de Côte d’Ivoire à panser les plaies des populations. Souhaitant par la même occasion, la mise en œuvre d’un plan Marshall. Qui permettra la reconstruction des zones sinistrées et Cno, ainsi que la réintégration de leurs populations respectives dans le tissu économique et social du pays. Pour Stéphane Kipré, « ce plan Marshall sera la contribution de l’Etat, à la reconstruction de la Côte d’Ivoire ». Allant plus loin dans sa proposition, il a préconisé un mécanisme pour le financement dudit plan. « Ce plan Marshall pourrait être financé par une taxe endossée à tous nos produits d’exportations. (…) C`est-à-dire sur les produits d’exportations tels que le café, le cacao, le coton, l’anacarde, le pétrole… ». A-t-il relevé, parce que pour lui, « la reconstruction de notre pays passera par les Ivoiriens et les richesses de leur sous-sol. C’est ce que nous proposons pour tourner la page à la crise, pour reprendre la route du développement ». Le président de l’Ung a également déploré les violences qui ont provoqué des pertes en vies humaines et des destructions de biens dans le village. «Je constate que pour certains, faire la politique, c’est détruire et pour d’autres, c’est construire. Il y a ceux qui sont là pour massacrer et découper et il y a ceux qui apaisent, bâtissent et pensent au développement de la Côte d’Ivoire », a-t-il fait remarquer. Aux populations du village sinistré de Niboua, le président de l’Ung a offert une tonne de riz, plusieurs kits scolaires pour permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école et une enveloppe de 450 mille Fcfa. Geste accueilli par des acclamations dans ce village.
Quelques jours auparavant, le dimanche 13 février, au cours du traditionnel déjeuner du nouvel an à sa résidence, le président Kipré a appelé les populations à l’union, pour le développement de la cité des Antilopes. «Nous avons fini la campagne électorale. Revenons à ce que nous étions avant. Pendant la campagne, les esprits étaient surchauffés. Maintenant main dans la main, nous devons penser au développement de notre cité. Daloa n’a pas besoin de palabre», a conseillé le leader de l’Ung. Plus de 50 chefs traditionnels, des dignitaires religieux, des autorités, des cadres et la population locale ont répondu présents à cette invitation. Dans la suite de ses propos, Stéphane Kipré a félicité les chefs traditionnels pour le travail qu’ils abattent dans la recherche de solution à la crise post-électorale. Le Secrétaire général et porte-parole du comité des chefs traditionnels du département de Daloa, Guibé Marcellin a réaffirmé le soutien de ses pairs au président de l’Ung. «Soyez convaincus que nous sommes avec vous», a-t-il dit. Il a également ajouté que les chefs du Haut- Sassandra soutiennent les Institutions républicaines et les personnes qui les incarnent.

Frimo D. Koukou
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