En prenant des sanctions contre les ports d’Abidjan et de San Pedro, l’Union européenne savait qu’elle exposait les producteurs de cacao à une paupérisation à outrance. L’Interprofession du cacao conduite par les industriels avait tiré la sonnette d’alarme.
La Fédération de commerce des cacaos Ltd (Fcc) sise au Royaume Uni et l’Association européenne pour le cacao (Eca), sise à Bruxelles ont très tôt attiré l’attention de l’Union européenne sur les conséquences graves des sanctions sur «la chaîne d`approvisionnement de cacao, et ce, du planteur à l`utilisateur final». Dans une déclaration conjointe en date du 26 janvier et dont nous avons obtenu copie, le Fcc et l’Eca ont marqué clairement leur désapprobation des sanctions envisagées contre les ports d’Abidjan et de San Pedro. Compte tenu de l’impact considérable qu’une telle initiative pourrait avoir sur toute la chaine de production du cacao et produits dérivés. De la négoce à la transformation industrielle en passant par les opérations de logistique.
«Le manque de clarté provoque actuellement un important ralentissement dans la commercialisation du cacao en Côte d`Ivoire. (…) Les tensions collectives découlant de l`impact des différentes pressions de part et d’autre ont créé sur le terrain un environnement extrêmement dangereux pour ceux qui y vivent ou travaillent», ont fait remarquer les industriels.
Pour empêcher la paralysie du secteur d’activités, qui occupe des milliers de négociants et industriels occidentaux, ces opérateurs économiques ont pour ce faire demandé «instamment à la communauté internationale de répondre à (leurs) préoccupations de toute urgence, pour permettre un retour à la normalité d’un secteur qui est une force vive de l`économie ivoirienne». Dans des correspondances en date du 21 et du 24 janvier 2011, les industriels occidentaux et leurs partenaires traduisaient déjà leurs réserves à la commission de l’Ue. La Fcc et l’Eca ont interpellé l’Ue sur l’opportunité des sanctions envisagées contre le premier producteur mondial de cacao.
Pour ces organisations, le règlement de l’Union ne l’autorise pas à rendre de telles décisions. Un précédent courrier adressé à la commission de l’Ue, datant du 21 janvier 2011, reste également sans suite. Aussi les chocolatiers ont-ils insisté sur la nécessité pour l’Ue «d’agir dans l’intérêt à long terme des producteurs de cacao, leurs familles et l’ensemble du marché de cacao». Hélas ils ne seront pas suivis. L’Eca est une association professionnelle qui regroupe les principales sociétés actives dans le négoce, la transformation ou encore les opérations logistiques associées au cacao en Europe. Elle est engagée dans le développement d’une économie cacaoyère durable.
La Fcc, pour sa part, regroupe les organisations et entreprises des pays producteurs de cacao, les industries de transformation de cacao et de chocolat, les prestataires logistiques, les banques, les courtiers et bien d’autres.
Par Emmanuel Akani
eakani@nouveaucourrier.com
La Fédération de commerce des cacaos Ltd (Fcc) sise au Royaume Uni et l’Association européenne pour le cacao (Eca), sise à Bruxelles ont très tôt attiré l’attention de l’Union européenne sur les conséquences graves des sanctions sur «la chaîne d`approvisionnement de cacao, et ce, du planteur à l`utilisateur final». Dans une déclaration conjointe en date du 26 janvier et dont nous avons obtenu copie, le Fcc et l’Eca ont marqué clairement leur désapprobation des sanctions envisagées contre les ports d’Abidjan et de San Pedro. Compte tenu de l’impact considérable qu’une telle initiative pourrait avoir sur toute la chaine de production du cacao et produits dérivés. De la négoce à la transformation industrielle en passant par les opérations de logistique.
«Le manque de clarté provoque actuellement un important ralentissement dans la commercialisation du cacao en Côte d`Ivoire. (…) Les tensions collectives découlant de l`impact des différentes pressions de part et d’autre ont créé sur le terrain un environnement extrêmement dangereux pour ceux qui y vivent ou travaillent», ont fait remarquer les industriels.
Pour empêcher la paralysie du secteur d’activités, qui occupe des milliers de négociants et industriels occidentaux, ces opérateurs économiques ont pour ce faire demandé «instamment à la communauté internationale de répondre à (leurs) préoccupations de toute urgence, pour permettre un retour à la normalité d’un secteur qui est une force vive de l`économie ivoirienne». Dans des correspondances en date du 21 et du 24 janvier 2011, les industriels occidentaux et leurs partenaires traduisaient déjà leurs réserves à la commission de l’Ue. La Fcc et l’Eca ont interpellé l’Ue sur l’opportunité des sanctions envisagées contre le premier producteur mondial de cacao.
Pour ces organisations, le règlement de l’Union ne l’autorise pas à rendre de telles décisions. Un précédent courrier adressé à la commission de l’Ue, datant du 21 janvier 2011, reste également sans suite. Aussi les chocolatiers ont-ils insisté sur la nécessité pour l’Ue «d’agir dans l’intérêt à long terme des producteurs de cacao, leurs familles et l’ensemble du marché de cacao». Hélas ils ne seront pas suivis. L’Eca est une association professionnelle qui regroupe les principales sociétés actives dans le négoce, la transformation ou encore les opérations logistiques associées au cacao en Europe. Elle est engagée dans le développement d’une économie cacaoyère durable.
La Fcc, pour sa part, regroupe les organisations et entreprises des pays producteurs de cacao, les industries de transformation de cacao et de chocolat, les prestataires logistiques, les banques, les courtiers et bien d’autres.
Par Emmanuel Akani
eakani@nouveaucourrier.com