Après la perturbation des cours, la situation socio-économique menace maintenant la fourniture en vivres dans les écoles. L’internat du lycée scientifique de Yamoussoukro risque de fermer.
Dans un avis communiqué aux parents d’élèves, le 18 février, M. Yoboué K. Pascal, censeur du Lycée scientifique de Yamoussoukro a été clair. « En raison de la réticence des fournisseurs à effectuer les livraisons de vivres et de la réduction drastique des moyens de l’Etat, l’internat éprouve d’énormes difficultés à assurer son fonctionnement. Pour le maintenir ouvert, il est demandé à chaque élève interne d’apporter une contribution de vingt cinq mille francs (25.000F).
La réception de la dite somme se fera le mercredi 23 février au retour des congés de février. La remise de la clé à chaque interne se fera au vu du reçu de paiement», stipule le courrier que chaque interne doit donner à son parent. Comme la plupart des fournisseurs de l’Etat, ceux du lycée craignent les sanctions brandies par le gouvernement Guillaume Soro. Qui ne reconnaîtra aucun engagement financier signé par les anciennes autorités. Mieux, ils encourent des poursuites en collaborant avec ces autorités. Le même jour, les internes ont tenu une réunion à laquelle ont participé les responsables de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) de l’établissement. A l’unanimité, les élèves ont décidé que personne ne paye ladite somme dont le total fait 21,5 millions de FCFA. Ils proposent que les internes ne déposent pas les clés des chambres pour ne pas avoir à les rendre sous les conditions écrites dans l’avis. Si ce 23 février, l’internat, surtout le réfectoire n’est pas ouvert, ils entendent faire une grève de protestation.
Plusieurs élèves, surtout des promotions terminales et troisièmes sont donc restés à l’internat, se débrouillant pour se nourrir. En attendant l’ouverture hypothétique d’un réfectoire où ils mangeront, selon le jour, du riz gras ou riz à la sauce, du couscous, du spaghetti, de l’igname et de l’attiéké selon le jour. Chaque matin, pain et café au lait. Du rififi en perspective si aucune solution n’est trouvée pour ces élèves qui, en raison des convulsions sociopolitiques, n’ont intégré l’internat qu’en janvier, après une marche de protestation.
Alors que d’habitude, cela se fait à la mi-octobre. Quant à leurs sœurs du Lycée Mamie Adjoua, elles ont dû débourser chacune 80.000 FCFA pour intégrer l’internat un peu plus tôt. Ce, après des discussions suite aux véhémentes protestations des filles auxquelles on avait demandé presque le double. Faut-il le rappeler, bien qu’officiellement l’internat est gratuit, les élèves s’acquittent de plusieurs dépenses avant d’y accéder : frais d’inscription, matelas, serpillère, savon en poudre, assiettes et autres gobelets.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Dans un avis communiqué aux parents d’élèves, le 18 février, M. Yoboué K. Pascal, censeur du Lycée scientifique de Yamoussoukro a été clair. « En raison de la réticence des fournisseurs à effectuer les livraisons de vivres et de la réduction drastique des moyens de l’Etat, l’internat éprouve d’énormes difficultés à assurer son fonctionnement. Pour le maintenir ouvert, il est demandé à chaque élève interne d’apporter une contribution de vingt cinq mille francs (25.000F).
La réception de la dite somme se fera le mercredi 23 février au retour des congés de février. La remise de la clé à chaque interne se fera au vu du reçu de paiement», stipule le courrier que chaque interne doit donner à son parent. Comme la plupart des fournisseurs de l’Etat, ceux du lycée craignent les sanctions brandies par le gouvernement Guillaume Soro. Qui ne reconnaîtra aucun engagement financier signé par les anciennes autorités. Mieux, ils encourent des poursuites en collaborant avec ces autorités. Le même jour, les internes ont tenu une réunion à laquelle ont participé les responsables de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) de l’établissement. A l’unanimité, les élèves ont décidé que personne ne paye ladite somme dont le total fait 21,5 millions de FCFA. Ils proposent que les internes ne déposent pas les clés des chambres pour ne pas avoir à les rendre sous les conditions écrites dans l’avis. Si ce 23 février, l’internat, surtout le réfectoire n’est pas ouvert, ils entendent faire une grève de protestation.
Plusieurs élèves, surtout des promotions terminales et troisièmes sont donc restés à l’internat, se débrouillant pour se nourrir. En attendant l’ouverture hypothétique d’un réfectoire où ils mangeront, selon le jour, du riz gras ou riz à la sauce, du couscous, du spaghetti, de l’igname et de l’attiéké selon le jour. Chaque matin, pain et café au lait. Du rififi en perspective si aucune solution n’est trouvée pour ces élèves qui, en raison des convulsions sociopolitiques, n’ont intégré l’internat qu’en janvier, après une marche de protestation.
Alors que d’habitude, cela se fait à la mi-octobre. Quant à leurs sœurs du Lycée Mamie Adjoua, elles ont dû débourser chacune 80.000 FCFA pour intégrer l’internat un peu plus tôt. Ce, après des discussions suite aux véhémentes protestations des filles auxquelles on avait demandé presque le double. Faut-il le rappeler, bien qu’officiellement l’internat est gratuit, les élèves s’acquittent de plusieurs dépenses avant d’y accéder : frais d’inscription, matelas, serpillère, savon en poudre, assiettes et autres gobelets.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro