Faute de salaire, la moitié des enseignants de l’Université de Cocody entend suspendre les cours.
Ils donnent les cours dans cette université depuis de nombreuses années. Mais malheureusement, les enseignants de l’université de Cocody risquent de se retrouver dans l’incapacité d’assurer cette fonction. Pas parce qu’ils ont décidé de déposer la craie, mais parce que leur situation salariale les y oblige. Ces maîtres de la connaissance, pour la majorité, n’ont pas reçu leurs salaires du mois de janvier. «Généralement, les enseignants du supérieur perçoivent leurs salaires entre le 5 et le 10 du mois suivant. Et pour ce mois de janvier, nous nous attendions à recevoir nos revenus dans la première quinzaine du mois de février, vu que dès le 7 nous avions appris que les états avaient été déposés. Mais nous avons par la suite constaté que nos amis qui avaient leurs comptes domiciliés dans les petites banques avaient perçu leurs salaires, et pas nous. Mais ce qui a surtout attiré notre attention, c’est lorsque nous avons appris que les chèques de nos amis se trouvant à la Bicici avaient été rejetés. Mais si nous ne pouvons pas avoir les salaires, comment ferons-nous pour venir dispenser les cours», s’interroge une source proche de la direction de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs (Cnec). Selon ce dernier, c’est le salaire des enseignants qui leur permet de faire face à leurs charges familiales. «C’est parce que nous sommes payés mensuellement que nous parvenons à mettre le carburant dans nos véhicules pour nous rendre à l’Université et pour effectuer nos différentes courses. Nous sommes aujourd’hui quasiment à une autre fin de mois. Si nous n’avons pu être payés le mois dernier, quelle garantie avons-nous pour dire que nous percevrons les salaires ce mois», s’interroge un autre enseignant de l’Ufr Géographie. Pour ces enseignants, on ne parlera pas de grève, mais plus tôt d’ ’’impossibilité pour les enseignants d’exercer leurs fonctions’’. Approché, le Pr Traoré Flavien, porte-parole de la Cnec, n’a pu infirmer les propos de ses collègues. Mais il ne faut pas, selon lui, vite aller en besogne. «Nous avons une assemblée générale aujourd’hui, et c’est cette rencontre qui décidera de la conduite à tenir», a-t-il précisé. Puis de reconnaître que de réels problèmes de salaire existent aujourd’hui au niveau des enseignants du supérieur, et surtout chez ceux de l’université de Cocody. « Nos collègues se trouvant dans les petites banques (Bni, Bhci) n’ont pas eux de problèmes à percevoir leurs salaires. Certains enseignants ayant leurs comptes domiciliés à la Sib ont pu percevoir leurs salaires, et d’autres pas. Nos amis des universités d’Abobo et de Cocody se trouvant à la Bicici et à Ecobank ont été payés dans les agences comptables de leurs universités respectives et au trésor. Si les enseignants de l’université d’Abobo-Adjamé se trouvant à la Sgbci ont eu beaucoup plus de chance, cela n’a pas été le cas de leurs collègues de Cocody. Quelques rares chanceux de Cocody ont pu avoir l’intégralité de leurs salaires. Certains ont été limités à 200 milles Fcfa, d’autres à 100 milles Fcfa, avec pour consignes de revenir plus tard chercher les reliquats. Et ces reliquats ne sont finalement pas arrivés », précise le porte-parole qui révèle que les enseignants dont les comptes sont domiciliés à la Biao ont été les plus malchanceux. «Les salaires de ces enseignants n’ayant pas été positionnés, ils ont été surpris par la fermeture de ces agences alors qu’ils représentent avec leurs collègues se trouvant à la Sgbci, plus de 50% des enseignants du supérieur», clarifie le Pr Traoré. Dans ce groupe, l’on dénombre une trentaine d’enseignants de l’université d’Abobo-Adjamé dont la préoccupation actuelle est de savoir si leur paye de février leur sera versée. Tout en restant très prudente, une source proche de l’agence comptable de l’université de Cocody révèle que les enseignants ayant leurs comptes domiciliés à la Bicici seront payés par bon de caisse pour le mois de février. «Lorsque la situation sera décantée, le reliquat leur sera versé.
Certainement que les autres structures financières suivront cet exemple», précise la source. Une technique bien singulière qui ne rassure pas les enseignants mais qui acceptent, faute de mieux.
Touré Yelly
Ils donnent les cours dans cette université depuis de nombreuses années. Mais malheureusement, les enseignants de l’université de Cocody risquent de se retrouver dans l’incapacité d’assurer cette fonction. Pas parce qu’ils ont décidé de déposer la craie, mais parce que leur situation salariale les y oblige. Ces maîtres de la connaissance, pour la majorité, n’ont pas reçu leurs salaires du mois de janvier. «Généralement, les enseignants du supérieur perçoivent leurs salaires entre le 5 et le 10 du mois suivant. Et pour ce mois de janvier, nous nous attendions à recevoir nos revenus dans la première quinzaine du mois de février, vu que dès le 7 nous avions appris que les états avaient été déposés. Mais nous avons par la suite constaté que nos amis qui avaient leurs comptes domiciliés dans les petites banques avaient perçu leurs salaires, et pas nous. Mais ce qui a surtout attiré notre attention, c’est lorsque nous avons appris que les chèques de nos amis se trouvant à la Bicici avaient été rejetés. Mais si nous ne pouvons pas avoir les salaires, comment ferons-nous pour venir dispenser les cours», s’interroge une source proche de la direction de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs (Cnec). Selon ce dernier, c’est le salaire des enseignants qui leur permet de faire face à leurs charges familiales. «C’est parce que nous sommes payés mensuellement que nous parvenons à mettre le carburant dans nos véhicules pour nous rendre à l’Université et pour effectuer nos différentes courses. Nous sommes aujourd’hui quasiment à une autre fin de mois. Si nous n’avons pu être payés le mois dernier, quelle garantie avons-nous pour dire que nous percevrons les salaires ce mois», s’interroge un autre enseignant de l’Ufr Géographie. Pour ces enseignants, on ne parlera pas de grève, mais plus tôt d’ ’’impossibilité pour les enseignants d’exercer leurs fonctions’’. Approché, le Pr Traoré Flavien, porte-parole de la Cnec, n’a pu infirmer les propos de ses collègues. Mais il ne faut pas, selon lui, vite aller en besogne. «Nous avons une assemblée générale aujourd’hui, et c’est cette rencontre qui décidera de la conduite à tenir», a-t-il précisé. Puis de reconnaître que de réels problèmes de salaire existent aujourd’hui au niveau des enseignants du supérieur, et surtout chez ceux de l’université de Cocody. « Nos collègues se trouvant dans les petites banques (Bni, Bhci) n’ont pas eux de problèmes à percevoir leurs salaires. Certains enseignants ayant leurs comptes domiciliés à la Sib ont pu percevoir leurs salaires, et d’autres pas. Nos amis des universités d’Abobo et de Cocody se trouvant à la Bicici et à Ecobank ont été payés dans les agences comptables de leurs universités respectives et au trésor. Si les enseignants de l’université d’Abobo-Adjamé se trouvant à la Sgbci ont eu beaucoup plus de chance, cela n’a pas été le cas de leurs collègues de Cocody. Quelques rares chanceux de Cocody ont pu avoir l’intégralité de leurs salaires. Certains ont été limités à 200 milles Fcfa, d’autres à 100 milles Fcfa, avec pour consignes de revenir plus tard chercher les reliquats. Et ces reliquats ne sont finalement pas arrivés », précise le porte-parole qui révèle que les enseignants dont les comptes sont domiciliés à la Biao ont été les plus malchanceux. «Les salaires de ces enseignants n’ayant pas été positionnés, ils ont été surpris par la fermeture de ces agences alors qu’ils représentent avec leurs collègues se trouvant à la Sgbci, plus de 50% des enseignants du supérieur», clarifie le Pr Traoré. Dans ce groupe, l’on dénombre une trentaine d’enseignants de l’université d’Abobo-Adjamé dont la préoccupation actuelle est de savoir si leur paye de février leur sera versée. Tout en restant très prudente, une source proche de l’agence comptable de l’université de Cocody révèle que les enseignants ayant leurs comptes domiciliés à la Bicici seront payés par bon de caisse pour le mois de février. «Lorsque la situation sera décantée, le reliquat leur sera versé.
Certainement que les autres structures financières suivront cet exemple», précise la source. Une technique bien singulière qui ne rassure pas les enseignants mais qui acceptent, faute de mieux.
Touré Yelly