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Société Publié le jeudi 24 février 2011 | Nord-Sud

Prise en charge des élèves de l’Etat : Gbagbo jette l’éponge

Le proviseur du lycée scientifique de Yamoussoukro vient de dire tout haut une vérité que tente de cacher le clan Gbagbo qui s’accroche désespérément au pouvoir. Sa note adressée aux parents d’élèves montre clairement qu’à l’instar de plusieurs autres secteurs, comme le pénitencier où le carburant manque de plus en plus pour le transport des prisonniers qui vont aux audiences, le régime moribond n’a plus les moyens de faire face aux charges minimales de l’Etat dans le domaine scolaire. Quand un établissement de référence comme le lycée scientifique de Yamoussoukro ne peut plus nourrir ses internes, plus besoin d’insister sur les difficultés des autres lycées et collèges publics. Ce lycée d’excellence est, en effet, l’un des rares établissements scolaires du pays qui continuent de bénéficier de subventions publiques. La majorité est livrée à elle-même. A travers l’instauration des Comités de gestion (Coges), l’Etat s’est déchargé d’une grande partie de ses dépenses scolaires, les laissant aux pauvres parents d’élèves à qui des contributions financières sont exigées toute l’année scolaire. Or, à cause de la crise, les parents n’ont plus de moyens. Conséquence, certaines écoles publiques, primaires comme secondaires, ne peuvent plus faire face à des charges aussi élémentaires que l’achat de boîtes de craie pour les cours. Des chefs d’établissements qui ont requis l’anonymat révèlent que ces problèmes causent parfois des perturbations de cours dans leurs écoles. Et quand les dépenses sont élevées comme des réparations de toitures détruites par une tornade, les salles de classe sont carrément abandonnées et les élèves attendent à la maison. Et c’est dans des conditions pareilles que l’on demande aux apprenants des zones Centre, nord et Ouest (Cno) de venir s’inscrire dans les écoles de la zone gouvernementale. Roublardise et poudre de perlim pinpin!

La faillite ne concerne pas que le public. Dans un communiqué que nous publions, hier, la Fédération national des établissements d’enseignement privé laïc(Fénéplaci) a réitéré son obligation de fermer ses établissements à la fin de ce mois, faute de ressources pour poursuivre leur fonctionnement. Les fondateurs d’écoles privées, qui reçoivent au moins 100.000 boursiers de l’Etat chaque année, doivent 3 à 6 mois d’arriérés de salaire à leurs enseignants. Ils ont urgemment besoin de 21 milliards pour rémunérer leurs salariés et assurer les autres charges de fonctionnement de leurs établissements. La dette globale s’élève à plus de 42 milliards au titre de plusieurs années scolaires. En reponse, le gouvernement illégitime d’Aké-N’Gbo ne leur promet que 720 petits millions de Fcfa. Attention, ce n’est qu’une promesse.

Cissé Sindou
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