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Société Publié le vendredi 25 février 2011 | AIP

La crise postélectorale affecte négativement les projets du PNUD dans le nord

Le coordonateur national chargé de la région nord, Ouattara Péyogori fait savoir que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) continue d’exercer sans difficulté ses activités sur le terrain, mais que ses partenaires d’exécution sont confrontés à des problèmes liés à la crise postélectorale qui y affectent négativement les projets en cours d’exécution.

Le coordonateur du PNUD a indiqué jeudi que les entreprises partenaires éprouvent des difficultés d’acquisition de matériels et de matériaux à cause de la forte perturbation du trafic entre Abidjan et le nord du pays. Cette situation ralentit le rythme d’exécution des projets et va inévitablement jouer sur les délais de livraison des ouvrages, a-t-il noté.

Ouattara Péyogori a relevé comme deuxième difficulté majeure la fermeture de certaines banques, ce qui constitue une entrave au financement des projets tant pour le PNUD que pour les partenaires qui sont clients de ses établissements financiers. «Pour le moment aucun partenaire n’a arrêté ses activités», a-t-il souligné, en présentant quelques projets exécutés par l’agence onusienne dans le nord ivoirien.

Dans le cadre de son programme d’appui au retour de l’administration dans les zones centre, nord et ouest (CNO, ex-assiégées), le PNUD finance la réhabilitation du Lycée moderne de Ferkessédougou et du centre de santé de Badikaha, village situé à 40 Km de ce département.

S’y ajoute le projet de lutte contre l’insécurité alimentaire, en cours d’exécution dans le département de Ferkessédougou dans le cadre du programme ‘Fonds local de transition’ ayant pour objectif de consolider les acquis des actions humanitaires en vue de faciliter la relance du développement. Exécuté en partenariat avec l’ANADER et l’ONG ‘Gnompnin’, le projet va permettre le renforcement des capacités des groupements agricoles en intrants et en matériels et favoriser la transformation de l’’attiéké’ (semoule de manioc) localement.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement finance également des activités de relèvement communautaires, pour aider les communautés à reprendre leurs activités qu’elles exerçaient avant la crise. A ce niveau, le Programme appuie des agricultrices de Boundiali et Tengrela pour la production de riz, de vivriers et de maraîchers.

« La grande problématique du nord, c’est l’insécurité alimentaire et la malnutrition », a souligné Ouattara Péyogori, relevant des signes du retour de la malnutrition avec la crise postélectorale qui a estompé les bons résultats consécutifs aux projets mis en œuvre pour lutter contre ce mal.
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