Monsieur le président déchu,
Dans la galanterie militaire, il est fortement recommandé de ne pas tirer sur une ambulance. Aussi, tenterai-je de ne point trop férir les nombreuses blessures qui suintent sur votre corps. Toutefois, la souffrance sans nom que vous avez décidé d’infliger aux populations de notre pays, que vous prétendiez abusivement aimer, interpelle chacun de nous, si bien que je ne puis ne pas vous poser certaines questions que vous méditerez en déguerpissant le Palais que vous squattez abusivement depuis le 28 novembre 2010.
Avant tout, je voudrais comprendre les raisons pour lesquelles vous n’avez jamais voulu écouter les multiples interpellations que je vous ai adressées durant les dix-huit derniers mois. Le contenu de ces lettres ou articles, faut-il vous le rappeler, est intimement lié à l’actualité nationale dont vous étiez et êtes encore pour quelques jours, le maître d’œuvre. A maintes reprises, j’ai attiré votre attention sur les dangers que vous faites courir à la Côte d’Ivoire, en raison de votre obstination à ne pas respecter les lois républicaines, la Constitution, les Accords et Traités internationaux auxquels vous avez adhéré librement au nom de notre pays. Maintes fois, je vous ai averti sur les effets néfastes de votre politique de roublardise, de mensonge et, surtout de tricherie. Pour vous faciliter la vie afin que vous usiez au mieux de vos méninges, j’ai abordé tous les thèmes susceptibles de nous précipiter dans une aventure sans fin aux conséquences hélas désastreuses. Je passais même, pour certains, comme un oiseau de mauvais augure à cause de mes questions intempestives. Qu’importe !
Comme nul n’est prophète en son pays, je n’ai pas été écouté. Vous ne m’avez pas écouté. Votre aveuglement et votre surdité ont dirigé, sous la conduite du mauvais berger que vous êtes, le peuple ivoirien dans l’abîme de l’impensable. Car, et vous le saviez, la refondation dont vous êtes le chef, ne pouvait, même en songe, penser un seul instant, remporter l’élection présidentielle face aux citoyens et hommes d’Etat compétents et véritablement patriotes que sont, le président Henri Konan Bédié et le Premier ministre Alassane Ouattara. La technologie électorale dont vous a instruit Fologo-le-fugitif n’y pouvait rien. Ca, vous le saviez.
Monsieur le Président sortant et sorti, vous connaissant ; je sais, comme tous nos compatriotes d’ailleurs, que vous êtes conscient d’avoir perdu l’élection présidentielle. Mieux que quiconque, vous savez aussi, que c’est le Docteur Alassane Ouattara que le peuple souverain a désigné démocratiquement pour le guider au cours des cinq prochaines années. Alors, diantre, pourquoi continuez-vous à faire souffrir les populations ? Pourquoi continuez-vous à nous mentir, à vous mentir ? Etes-vous sûr, Monsieur Gbagbo, d’avoir le même sang que nous dans vos veines ?
Fidèle à vos habitudes empreintes de cynisme et de légèreté irresponsable, malgré la perte du pouvoir qui vous a réduit au rang de simple citoyen, vous continuez à faire croire à vos ouailles, que vous êtes toujours le Président de la République. Votre adversaire du second tour primé, par la majorité indiscutable des Ivoiriens, et reconnu par le monde entier, bien que confiné par vos chiens de garde à l’Hôtel du Golf, vous a retiré tout pouvoir dans la gestion des affaires de l’Etat. Et pourtant, vous insistez et persistez dans l’illusion de penser que vous êtes encore le Président des Ivoiriens. Votre entêtement à confisquer, coûte que coûte le pouvoir, a produit les effets catastrophiques suivants : la guerre civile, l’assassinat programmé des populations qui ont préféré Alassane Ouattara dans le secret de l’isoloir en le votant massivement, le délabrement très avancé de la cohésion nationale, de l’économie, des structures et infrastructures de l’Etat, la dégradation des mœurs, des relations sous-régionales, régionales , continentales, internationales et, des rapports bilatéraux et multilatéraux avec nos partenaires en développement. Pire, vous avez réussi à diviser les couples, les familles, les amitiés et les alliances.
Ainsi, êtes-vous devenu, après dix ans d’exercice du pouvoir, le plus grand dénominateur commun de toutes les haines, de toutes les passions malsaines, de tous les mensonges et de toutes les intoxications… On ne parle même plus d’économie nationale, puisque vous l’avez détruite en la désarticulant. Vos perroquets déclarent à qui veut les entendre, qu’ils vont payer les salaires. Ce qui est archi faux ! Tout le monde sait que c’est en discriminant les fonctionnaires (LMP et RHDP) que vous réussissez à payer partiellement les salaires. C’est une ruse que vous utilisez pour camoufler le manque de moyens depuis votre braquage de la BCEAO qui a entraîné la fermeture en cascade des banques et autres établissements financiers du pays. En réalité, les salaires du secteur privé infiniment supérieurs à ceux de la fonction publique, ne sont plus versés. Après le chômage technique imposé aux travailleurs et leur licenciement, les entreprises ferment à tour de bras, asphyxiées par les sanctions décrétées par la communauté internationale contre vous et contre votre régime sanguinaire.
Monsieur le Président démocratiquement battu le 28 novembre 2010, dites-nous si vous êtes content et heureux du chaos que vous avez installé dans le pays ? Les biens de première nécessité comme les médicaments, le gaz butane, manquent cruellement. Le panier de la ménagère est réduit en un petit sachet noir et les gens peinent énormement à s’offrir un repas par jour. Les retraités meurent, les malades de SIDA meurent et, pendant ce temps, vous invitez les Kassav pour vous distraire dans votre cachette de Cocody. Est-ce cela votre patriotisme vitupéré sur tous les toits ?
Dans l’une de mes contributions d’il y a quelques mois, j’avais écrit : « Votez pour moi, sinon vous mourrez tous ». Cette réflexion que d’aucuns avaient jugé d’excessif, est hélas, d’actualité. Comme vous l’avez promis, vos FDS, miliciens et mercenaires, sont en train de mater, de décimer, à coup d’armes lourdes, les populations des quartiers d’Abidjan supposés favorables au Président élu, le Docteur Alassane Ouattara. Les morts se comptent désormais par centaines et les charniers poussent comme des champignons dans la forêt de NDotré et d’ailleurs. Le peuple pleure, le peuple geint. Les FDS qui vous ont fait allégeance, meurent chaque jour tout comme les populations qu’elles traquent. A vingt ans, des femmes de soldats sont déjà veuves. Toute cette désolation vous laisse indifférent. Les enfants pleurent leurs pères, et vous restez de marbre. Mais, diable, combien de morts vous faudra-t-il encore pour quitter le Palais afin que son légitime propriétaire puisse se mettre au service de son peuple ? Combien de veuves et combien d’orphelins vous faut-il de plus pour assouvir votre soif de sang? Devrions-nous tous mourir parce que le peuple souverain vous a tourné le dos ? Oui, Monsieur Gbagbo, trop c’est trop ! Et vous êtes à votre dernier virage si vous voulez bénéficier de la clémence de votre successeur qui vous considère toujours comme un frère. L’heure du bilan a sonné et je vous invite à un acte de contrition salutaire avant que ne s’abatte sur vous le couperet de la justice. Comme vous l’ignorez, les cimetières sont pleins de faux héros.
Cette lettre, Monsieur Gbagbo, est la dernière avant la sentence de l’Union Africaine. Vous aurez, je l’espère, tout le temps de méditer son contenu au TPI, à moins qu’un brin d’humanité vous éclaire, in extremis, pour céder sagement et immédiatement le pouvoir à Son Excellence Alassane Ouattara, le Président de tous les Ivoiriens, y compris vous qui le combattez. S’il vous reste un peu d’amour pour le peuple qui vous a tout donné et rien obtenu en retour, sinon, les larmes et la mort, alors partez ! Quittez le pouvoir sans autre drame supplémentaire. Merci et adieu. Fraternellement !
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda I
Dans la galanterie militaire, il est fortement recommandé de ne pas tirer sur une ambulance. Aussi, tenterai-je de ne point trop férir les nombreuses blessures qui suintent sur votre corps. Toutefois, la souffrance sans nom que vous avez décidé d’infliger aux populations de notre pays, que vous prétendiez abusivement aimer, interpelle chacun de nous, si bien que je ne puis ne pas vous poser certaines questions que vous méditerez en déguerpissant le Palais que vous squattez abusivement depuis le 28 novembre 2010.
Avant tout, je voudrais comprendre les raisons pour lesquelles vous n’avez jamais voulu écouter les multiples interpellations que je vous ai adressées durant les dix-huit derniers mois. Le contenu de ces lettres ou articles, faut-il vous le rappeler, est intimement lié à l’actualité nationale dont vous étiez et êtes encore pour quelques jours, le maître d’œuvre. A maintes reprises, j’ai attiré votre attention sur les dangers que vous faites courir à la Côte d’Ivoire, en raison de votre obstination à ne pas respecter les lois républicaines, la Constitution, les Accords et Traités internationaux auxquels vous avez adhéré librement au nom de notre pays. Maintes fois, je vous ai averti sur les effets néfastes de votre politique de roublardise, de mensonge et, surtout de tricherie. Pour vous faciliter la vie afin que vous usiez au mieux de vos méninges, j’ai abordé tous les thèmes susceptibles de nous précipiter dans une aventure sans fin aux conséquences hélas désastreuses. Je passais même, pour certains, comme un oiseau de mauvais augure à cause de mes questions intempestives. Qu’importe !
Comme nul n’est prophète en son pays, je n’ai pas été écouté. Vous ne m’avez pas écouté. Votre aveuglement et votre surdité ont dirigé, sous la conduite du mauvais berger que vous êtes, le peuple ivoirien dans l’abîme de l’impensable. Car, et vous le saviez, la refondation dont vous êtes le chef, ne pouvait, même en songe, penser un seul instant, remporter l’élection présidentielle face aux citoyens et hommes d’Etat compétents et véritablement patriotes que sont, le président Henri Konan Bédié et le Premier ministre Alassane Ouattara. La technologie électorale dont vous a instruit Fologo-le-fugitif n’y pouvait rien. Ca, vous le saviez.
Monsieur le Président sortant et sorti, vous connaissant ; je sais, comme tous nos compatriotes d’ailleurs, que vous êtes conscient d’avoir perdu l’élection présidentielle. Mieux que quiconque, vous savez aussi, que c’est le Docteur Alassane Ouattara que le peuple souverain a désigné démocratiquement pour le guider au cours des cinq prochaines années. Alors, diantre, pourquoi continuez-vous à faire souffrir les populations ? Pourquoi continuez-vous à nous mentir, à vous mentir ? Etes-vous sûr, Monsieur Gbagbo, d’avoir le même sang que nous dans vos veines ?
Fidèle à vos habitudes empreintes de cynisme et de légèreté irresponsable, malgré la perte du pouvoir qui vous a réduit au rang de simple citoyen, vous continuez à faire croire à vos ouailles, que vous êtes toujours le Président de la République. Votre adversaire du second tour primé, par la majorité indiscutable des Ivoiriens, et reconnu par le monde entier, bien que confiné par vos chiens de garde à l’Hôtel du Golf, vous a retiré tout pouvoir dans la gestion des affaires de l’Etat. Et pourtant, vous insistez et persistez dans l’illusion de penser que vous êtes encore le Président des Ivoiriens. Votre entêtement à confisquer, coûte que coûte le pouvoir, a produit les effets catastrophiques suivants : la guerre civile, l’assassinat programmé des populations qui ont préféré Alassane Ouattara dans le secret de l’isoloir en le votant massivement, le délabrement très avancé de la cohésion nationale, de l’économie, des structures et infrastructures de l’Etat, la dégradation des mœurs, des relations sous-régionales, régionales , continentales, internationales et, des rapports bilatéraux et multilatéraux avec nos partenaires en développement. Pire, vous avez réussi à diviser les couples, les familles, les amitiés et les alliances.
Ainsi, êtes-vous devenu, après dix ans d’exercice du pouvoir, le plus grand dénominateur commun de toutes les haines, de toutes les passions malsaines, de tous les mensonges et de toutes les intoxications… On ne parle même plus d’économie nationale, puisque vous l’avez détruite en la désarticulant. Vos perroquets déclarent à qui veut les entendre, qu’ils vont payer les salaires. Ce qui est archi faux ! Tout le monde sait que c’est en discriminant les fonctionnaires (LMP et RHDP) que vous réussissez à payer partiellement les salaires. C’est une ruse que vous utilisez pour camoufler le manque de moyens depuis votre braquage de la BCEAO qui a entraîné la fermeture en cascade des banques et autres établissements financiers du pays. En réalité, les salaires du secteur privé infiniment supérieurs à ceux de la fonction publique, ne sont plus versés. Après le chômage technique imposé aux travailleurs et leur licenciement, les entreprises ferment à tour de bras, asphyxiées par les sanctions décrétées par la communauté internationale contre vous et contre votre régime sanguinaire.
Monsieur le Président démocratiquement battu le 28 novembre 2010, dites-nous si vous êtes content et heureux du chaos que vous avez installé dans le pays ? Les biens de première nécessité comme les médicaments, le gaz butane, manquent cruellement. Le panier de la ménagère est réduit en un petit sachet noir et les gens peinent énormement à s’offrir un repas par jour. Les retraités meurent, les malades de SIDA meurent et, pendant ce temps, vous invitez les Kassav pour vous distraire dans votre cachette de Cocody. Est-ce cela votre patriotisme vitupéré sur tous les toits ?
Dans l’une de mes contributions d’il y a quelques mois, j’avais écrit : « Votez pour moi, sinon vous mourrez tous ». Cette réflexion que d’aucuns avaient jugé d’excessif, est hélas, d’actualité. Comme vous l’avez promis, vos FDS, miliciens et mercenaires, sont en train de mater, de décimer, à coup d’armes lourdes, les populations des quartiers d’Abidjan supposés favorables au Président élu, le Docteur Alassane Ouattara. Les morts se comptent désormais par centaines et les charniers poussent comme des champignons dans la forêt de NDotré et d’ailleurs. Le peuple pleure, le peuple geint. Les FDS qui vous ont fait allégeance, meurent chaque jour tout comme les populations qu’elles traquent. A vingt ans, des femmes de soldats sont déjà veuves. Toute cette désolation vous laisse indifférent. Les enfants pleurent leurs pères, et vous restez de marbre. Mais, diable, combien de morts vous faudra-t-il encore pour quitter le Palais afin que son légitime propriétaire puisse se mettre au service de son peuple ? Combien de veuves et combien d’orphelins vous faut-il de plus pour assouvir votre soif de sang? Devrions-nous tous mourir parce que le peuple souverain vous a tourné le dos ? Oui, Monsieur Gbagbo, trop c’est trop ! Et vous êtes à votre dernier virage si vous voulez bénéficier de la clémence de votre successeur qui vous considère toujours comme un frère. L’heure du bilan a sonné et je vous invite à un acte de contrition salutaire avant que ne s’abatte sur vous le couperet de la justice. Comme vous l’ignorez, les cimetières sont pleins de faux héros.
Cette lettre, Monsieur Gbagbo, est la dernière avant la sentence de l’Union Africaine. Vous aurez, je l’espère, tout le temps de méditer son contenu au TPI, à moins qu’un brin d’humanité vous éclaire, in extremis, pour céder sagement et immédiatement le pouvoir à Son Excellence Alassane Ouattara, le Président de tous les Ivoiriens, y compris vous qui le combattez. S’il vous reste un peu d’amour pour le peuple qui vous a tout donné et rien obtenu en retour, sinon, les larmes et la mort, alors partez ! Quittez le pouvoir sans autre drame supplémentaire. Merci et adieu. Fraternellement !
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda I