L’Etat souverain de la Côte d’Ivoire a décidé de mettre fin à l’approvisionnement des produits pétroliers à la Force Licorne et aux contingents de l’Organisation des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).
«A partir de cet instant (Ndlr : hier vendredi), l’Etat a décidé de mettre fin à l’approvisionnement en produits pétroliers la Licorne et l’Onuci ». L’information a été donnée par Augustin Kouadio Komoé, ministre des Mines et de l’Energie. Cette décision s’explique de l’interdiction faite aux navires battant pavillons européens par la France et l’Union européenne d’accoster dans les ports de San Pedro et d’Abidjan. Pour le ministre Augustin Kouadio Komoé qui était dans les locaux de la société Petro Ivoire à Vridi, cette décision de l’Union européenne fait que la Côte d’Ivoire a du mal à s’approvisionner correctement en produits gaziers et en hydrocarbures. Depuis cette décision de l’Union européenne et de la France, dit-il, nous ne recevons pas assez de butaniers et de gaziers pour nos industries. Il est donc normal et clair d’arrêter d’approvisionner ceux qui ont décidé de nous asphyxier. « Nous n’avons pas la possibilité d’être approvisionné, donc pas la possibilité d’en distribuer. C’est une question de logique », a-t-il dit. Pour lui, il n’est pas normal de partager le peu de produits pétroliers dont dispose la Côte d’Ivoire à ceux-là mêmes qui ont pris des sanctions contre les autorités de cet Etat. « L’Etat de Côte d’Ivoire ne peut jamais accepter d’approvisionner ceux qui veulent nous asphyxier», a-t-il ajouté. Tout en demandant aux acteurs du secteur, notamment le Groupement des producteurs pétroliers (Gpp) qui a d’ailleurs reçu un courrier dans ce sens de respecter scrupuleusement ces consignes du gouvernement. Ceux, dit-il, qui trouveront le malin plaisir d’approvisionner ces deux structures seront sanctionnés conformément aux lois du pays. La semaine dernière déjà, le ministre des Mines et de l’Energie a annoncé au cours d’une conférence de presse, la suspension jusqu’à nouvel ordre, de l’approvisionnement des pays sans façade maritime (Burkina Faso, Mali, Niger) à ces mêmes produits pétroliers. S’exprimant sur une éventuelle fermeture de la Société ivoirienne de raffinage (Sir) qui est au centre de conversation ces temps, Augustin Kouadio Komoé s’est dit rassurant. « Certes, la Sir a des difficultés pour s’approvisionner en produits pétroliers. Mais, elle ne fermera pas. L’Etat de Côte d’Ivoire continuera de jouer son rôle régalien pour permettre à cette société, fleuron de l’industrie ivoirienne de fonctionner ». La Direction générale de la société dans un communiqué indique qu’elle a tout simplement pris des mesures conservatoires incluant dans certains cas la déclaration de la force majeure. Cette note a été adressée aux fournisseurs de l’entreprise. Mais, ne concerne pas les clients qui, du reste, continuent à s’approvisionner normalement pour alimenter leurs réseaux de distribution de produits pétroliers. En gros, indique ce communiqué, la Sir ne peut en aucun cas fermer. Bien qu’elle connaisse une baisse d’activité due à la situation de crise.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
«A partir de cet instant (Ndlr : hier vendredi), l’Etat a décidé de mettre fin à l’approvisionnement en produits pétroliers la Licorne et l’Onuci ». L’information a été donnée par Augustin Kouadio Komoé, ministre des Mines et de l’Energie. Cette décision s’explique de l’interdiction faite aux navires battant pavillons européens par la France et l’Union européenne d’accoster dans les ports de San Pedro et d’Abidjan. Pour le ministre Augustin Kouadio Komoé qui était dans les locaux de la société Petro Ivoire à Vridi, cette décision de l’Union européenne fait que la Côte d’Ivoire a du mal à s’approvisionner correctement en produits gaziers et en hydrocarbures. Depuis cette décision de l’Union européenne et de la France, dit-il, nous ne recevons pas assez de butaniers et de gaziers pour nos industries. Il est donc normal et clair d’arrêter d’approvisionner ceux qui ont décidé de nous asphyxier. « Nous n’avons pas la possibilité d’être approvisionné, donc pas la possibilité d’en distribuer. C’est une question de logique », a-t-il dit. Pour lui, il n’est pas normal de partager le peu de produits pétroliers dont dispose la Côte d’Ivoire à ceux-là mêmes qui ont pris des sanctions contre les autorités de cet Etat. « L’Etat de Côte d’Ivoire ne peut jamais accepter d’approvisionner ceux qui veulent nous asphyxier», a-t-il ajouté. Tout en demandant aux acteurs du secteur, notamment le Groupement des producteurs pétroliers (Gpp) qui a d’ailleurs reçu un courrier dans ce sens de respecter scrupuleusement ces consignes du gouvernement. Ceux, dit-il, qui trouveront le malin plaisir d’approvisionner ces deux structures seront sanctionnés conformément aux lois du pays. La semaine dernière déjà, le ministre des Mines et de l’Energie a annoncé au cours d’une conférence de presse, la suspension jusqu’à nouvel ordre, de l’approvisionnement des pays sans façade maritime (Burkina Faso, Mali, Niger) à ces mêmes produits pétroliers. S’exprimant sur une éventuelle fermeture de la Société ivoirienne de raffinage (Sir) qui est au centre de conversation ces temps, Augustin Kouadio Komoé s’est dit rassurant. « Certes, la Sir a des difficultés pour s’approvisionner en produits pétroliers. Mais, elle ne fermera pas. L’Etat de Côte d’Ivoire continuera de jouer son rôle régalien pour permettre à cette société, fleuron de l’industrie ivoirienne de fonctionner ». La Direction générale de la société dans un communiqué indique qu’elle a tout simplement pris des mesures conservatoires incluant dans certains cas la déclaration de la force majeure. Cette note a été adressée aux fournisseurs de l’entreprise. Mais, ne concerne pas les clients qui, du reste, continuent à s’approvisionner normalement pour alimenter leurs réseaux de distribution de produits pétroliers. En gros, indique ce communiqué, la Sir ne peut en aucun cas fermer. Bien qu’elle connaisse une baisse d’activité due à la situation de crise.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr