L’émotion a été trop forte, et c’est une Leïla Bekhti toute chavirée qui a abordé les marches de la scène du Châtelet, où elle a d’abord perdu l’équilibre, se prenant les pieds dans sa longue robe de soirée... Toute l’assistance retenait son souffle, saisie d’inquiétude. Arrivée sur scène, l’actrice allait laisser libre cours à ses sentiments de joie, de fierté, de gratitude, son naturel généreux et sincère prenant le dessus sur les conventions et le rituel de cette distribution des prix annuels .En 2010, Géraldine Nakache la repère pour jouer à ses côtés dans le film; Tout ce qui brille. C’est la consécration ! le film est vu par plus de 1,4 million de spectateurs. En 2011, Leïla Bekhti sera à l’affiche de la comédie musicale "Toi, moi et les autres", où elle joue, chante et danse au côté de Benjamin Sisksou, ancien candidat de La Nouvelle Star. Elle est aujourd’hui, récompensée par le César du Meilleur Espoir féminin pour son rôle dans le film "Tout ce qui brille". Leïla est née le 6 mars 1984 à Issy-les-Moulineaux, département des Hauts de Seine... La ville où est aujourd’hui, installé le siège de CANAL+ : est-ce un clin d’oeil du destin ? Elle est originaire de Sidi Bel Abbès, dans l’Ouest algérien. Elle obtient un baccalauréat littéraire avant de prendre des cours de théatre pendant six mois dans une école à Paris. Elle enchaîne les petits boulots pour payer ses cours et intègre par la suite l’école de Stéphane Gildas à Tolbiac, puis le cours de Bérengère Basty à l’Art’aire Studio. C’est en 2005 qu’elle passe le casting pour le film de Kim Chapiron : "Sheitan". Elle y obtient le rôle de Yasmine. Le film, interdit aux moins de 16 ans, reste à l’affiche pendant treize semaines, réalisant près de 300 000 entrées. C’est grâce à ce film qu’elle est remarquée et que la même année, elle interprète Leïla dans le téléfilm "Harkis", avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle décroche d’autres rôles et notamment celui de Zarka dans Paris je t’aime, réalisé par Gruinder Chadha, et celui de Mounia dans "Mauvaise Foi", de Roschdy Zem. Mais en 2008 deux rôles vont lui permettre d’accroître sa visibilité : celui de la fille de Fellagah dans "L’Instinct de mort", de Jean-François Richet et surtout celui de Djamila dans le film "Un prophète" de Jacques Audiart. Elle continue parallèlement d’apparaître au petit écran dans les séries "Les tricheurs" avec Pascal Légitimus (2006-2009). Leila Bekhti incarne des rôles importants à la hauteur de sa personnalité. En mars 2010, elle est nommée, aux côtés de Fabrice Luchini, ambassadrice du Printemps du Cinéma. En octobre 2010, elle entame le tournage de "La source des femmes", sous la direction de Radu Mihaileanu. Elle y incarne une jeune Maghrébine, dans un petit village, qui lutte contre la corvée de l’eau. Sur les pas d’une révolte contre la condition de la femme dans certains pays... Ainsi, on sait déjà qu’après ce César plein de promesses, on la verra dès 2011 sur le grand écran.
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