Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en plein dans le bourbier ivoirien. La réunion d’urgence du Conseil de sécurité qu’il a appelé de tous ces vœux, lundi 28 février 2011, n’a pas encore eu lieu. En tout cas, jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
L’objectif de la rencontre, selon M. Ban, était d’examiner la situation en Côte d’Ivoire. Plus précisément, le numéro 1 de l’organisation mondiale de maintien de la paix souhaitait que le raout se penche sur une livraison présumée illégale d’hélicoptères de combat au camp Gbagbo en violation d’un embargo contre la Côte d’Ivoire. Une réunion avait dans un premier temps été envisagée, lundi 28 février 2011, mais elle a été retardée. Un diplomate a confié à l’Agence France Presse (Afp) qu’il fallait collecter davantage d’informations sur le terrain avant une quelconque rencontre. Un autre diplomate a souligné à la même source qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu n’était pas une certitude. « Pour nous réunir nous devons avoir un dossier tangible à discuter. Ce n’est pas le cas pour le moment », a-t-il dit.
Ces confidences de ces diplomates sont la preuve que Ban Ki-Moon est allé vite en besogne.
Tenez ! C’est après que leur chef a divulgué l’information que des experts du Comité des sanctions de l’Onu et un officier des forces de maintien de la paix ont tenté d’aller la vérifier à l’aéroport de Yamoussoukro. Selon eux, en partant sur le terrain, ils ont essuyé des tirs des éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds-Ci).
Des démentis…
De son côté, le Bélarus, que Ban Ki-Moon a accusé d’avoir envoyé des hélicoptères de combat à Laurent Gbagbo, a aussitôt démenti l’information. « Le Bélarus n’a jamais violé les sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu», a déclaré Andreï Savinykh, un porte-parole du ministère bélarusse des Affaires étrangères, dénonçant une « possible campagne destructrice contre le Bélarus ».
Quant au gouvernement de Laurent Gbagbo, il a dénoncé un « complot contre la Côte d`Ivoire », rejetant les informations sur une livraison présumée illégale d`armes à son régime. « Ban Ki-Moon accuse le gouvernement ivoirien d`avoir des (hélicoptères) MI-24 à Yamoussoukro. C`est purement et simplement du mensonge pour justifier une attaque contre le gouvernement du président Laurent Gbagbo », a réagi à l’Afp, lundi 28 février 2011, Ahoua Don Mello. « A l`instar de l`histoire des armes de destruction massive en Irak, ayant justifié l`attaque contre ce pays par le gouvernement (américain de George W.) Bush, la réalité sur le terrain c`est que (la mission onusienne) Onuci arme les rebelles qui ont changé de nom pour devenir des commandos invisibles depuis qu`ils sont arrivés à Abidjan. Un MI-24 de l`Onuci est aujourd`hui positionné à Bouaké (centre, fief de l`ex-rébellion) pour appuyer les rebelles », a-t-il accusé. Le vendredi 25 février 2011, le camp Gbagbo a soutenu que les casques bleus ont tué un policier à Daloa. Bien avant cet événement, ils ont été accusés, plusieurs fois, d’avoir tiré sur des éléments des Fds-Ci ou sur des civils ivoiriens.
L’Onuci a toujours démenti ses allégations. Elle se présente plutôt en victime du camp Gbagbo.
Pour autant, l’image de Ban Ki-Moon et de ses collaborateurs n’est plus la même au sein d’une partie de l’opinion nationale. Des Ivoiriens considèrent, en effet, que l’Onuci n’est plus une force impartiale. En le disant, ces Ivoiriens ont à l’esprit les positions qu’elle prend depuis un moment. Ils citent la certification faite du second tour de la présidentielle par Y.J Choi. Ils ont à l’esprit les propos tenus par Ban Ki-Moon, samedi 29 janvier 2011, à la veille de l’ouverture du 16ème sommet de l’Union africaine (Ua). Il avait estimé que le recomptage des voix du second de la présidentielle, réclamé par Laurent Gbagbo et ses partisans, serait « une grave injustice ». A cause de toutes ces prises de position, le fossé s’est agrandi entre l’Onu et La majorité présidentielle (Lmp) en Côte d’Ivoire. Une opposition qui ne semble pas être faite pour arranger Ban Ki-Moon.
SYLLA Arouna
L’objectif de la rencontre, selon M. Ban, était d’examiner la situation en Côte d’Ivoire. Plus précisément, le numéro 1 de l’organisation mondiale de maintien de la paix souhaitait que le raout se penche sur une livraison présumée illégale d’hélicoptères de combat au camp Gbagbo en violation d’un embargo contre la Côte d’Ivoire. Une réunion avait dans un premier temps été envisagée, lundi 28 février 2011, mais elle a été retardée. Un diplomate a confié à l’Agence France Presse (Afp) qu’il fallait collecter davantage d’informations sur le terrain avant une quelconque rencontre. Un autre diplomate a souligné à la même source qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu n’était pas une certitude. « Pour nous réunir nous devons avoir un dossier tangible à discuter. Ce n’est pas le cas pour le moment », a-t-il dit.
Ces confidences de ces diplomates sont la preuve que Ban Ki-Moon est allé vite en besogne.
Tenez ! C’est après que leur chef a divulgué l’information que des experts du Comité des sanctions de l’Onu et un officier des forces de maintien de la paix ont tenté d’aller la vérifier à l’aéroport de Yamoussoukro. Selon eux, en partant sur le terrain, ils ont essuyé des tirs des éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds-Ci).
Des démentis…
De son côté, le Bélarus, que Ban Ki-Moon a accusé d’avoir envoyé des hélicoptères de combat à Laurent Gbagbo, a aussitôt démenti l’information. « Le Bélarus n’a jamais violé les sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu», a déclaré Andreï Savinykh, un porte-parole du ministère bélarusse des Affaires étrangères, dénonçant une « possible campagne destructrice contre le Bélarus ».
Quant au gouvernement de Laurent Gbagbo, il a dénoncé un « complot contre la Côte d`Ivoire », rejetant les informations sur une livraison présumée illégale d`armes à son régime. « Ban Ki-Moon accuse le gouvernement ivoirien d`avoir des (hélicoptères) MI-24 à Yamoussoukro. C`est purement et simplement du mensonge pour justifier une attaque contre le gouvernement du président Laurent Gbagbo », a réagi à l’Afp, lundi 28 février 2011, Ahoua Don Mello. « A l`instar de l`histoire des armes de destruction massive en Irak, ayant justifié l`attaque contre ce pays par le gouvernement (américain de George W.) Bush, la réalité sur le terrain c`est que (la mission onusienne) Onuci arme les rebelles qui ont changé de nom pour devenir des commandos invisibles depuis qu`ils sont arrivés à Abidjan. Un MI-24 de l`Onuci est aujourd`hui positionné à Bouaké (centre, fief de l`ex-rébellion) pour appuyer les rebelles », a-t-il accusé. Le vendredi 25 février 2011, le camp Gbagbo a soutenu que les casques bleus ont tué un policier à Daloa. Bien avant cet événement, ils ont été accusés, plusieurs fois, d’avoir tiré sur des éléments des Fds-Ci ou sur des civils ivoiriens.
L’Onuci a toujours démenti ses allégations. Elle se présente plutôt en victime du camp Gbagbo.
Pour autant, l’image de Ban Ki-Moon et de ses collaborateurs n’est plus la même au sein d’une partie de l’opinion nationale. Des Ivoiriens considèrent, en effet, que l’Onuci n’est plus une force impartiale. En le disant, ces Ivoiriens ont à l’esprit les positions qu’elle prend depuis un moment. Ils citent la certification faite du second tour de la présidentielle par Y.J Choi. Ils ont à l’esprit les propos tenus par Ban Ki-Moon, samedi 29 janvier 2011, à la veille de l’ouverture du 16ème sommet de l’Union africaine (Ua). Il avait estimé que le recomptage des voix du second de la présidentielle, réclamé par Laurent Gbagbo et ses partisans, serait « une grave injustice ». A cause de toutes ces prises de position, le fossé s’est agrandi entre l’Onu et La majorité présidentielle (Lmp) en Côte d’Ivoire. Une opposition qui ne semble pas être faite pour arranger Ban Ki-Moon.
SYLLA Arouna