Est-ce un revirement de Nicolas Sarkozy dans sa perception de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire ? Il est tôt de pavoiser. Le fait qu’il parle aujourd’hui de «solution politique» est certes une avancée. Mais les Ivoiriens attendent de lui des actes et non un verbiage creux.
Lentement, mais sûrement, les soutiens «inconditionnels» de la République hôtelière du Golf commencent peu à peu à changer de lunettes pour apprécier sainement la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. D’ultimatums en menaces à l’endroit de Laurent Gbagbo, qui puent le mépris, Nicolas Sarkozy, face à l’incapacité de son poulain Ouattara à renverser la stimulation politique en sa faveur, prône sur le tard, une solution «politique» à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Recevant son homologue sud-africain, Jacob Zuma, à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a déclaré que «la Cedeao, l’Union africaine et l’Onu ont reconnu Alassane Ouattara comme vainqueur de la présidentielle. La France a été amenée à le reconnaitre comme le président élu». En d’autres mots, le président français veut faire croire que son pays n’a fait qu’emboiter le pas aux Africains. On veut bien le croire. Mais là où le bât blesse, celui qui «a été amené» à reconnaître Ouattara comme président, Nicolas Sarkozy, s’est montré plus royaliste que le roi. Piétinant la convention de Vienne, il a instauré le «bordel» à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France. Conséquence, les usagers de cette ambassade sont obligés d’user de gymnastique pour fouler le sol ivoirien. Mieux, aucun pays africain n’a renvoyé les ambassadeurs de Gbagbo. Sarkozy ne s’est pas arrêté là. Dans un cruel activisme, il a instrumentalisé l’Union européenne qui a imposé des sanctions morbides et mortifères à la Côte d’Ivoire. Foulant aux pieds les normes morales, Sarkozy et l’Ue, chantres de l’humanitaire, ont interdit les produits pharmaceutiques vers la Côte d’Ivoire et le cacao ivoirien dont dépendent des milliers de paysans qui n’ont pas toujours une prise sur les choses politiques. La cerise sur le gâteau à fort parfum raciste, ce sont les fermetures en cascade des banques commerciales, la plupart des filiales de grandes institutions bancaires françaises, qui a suivi l’intrigue au niveau de la Bceao. Comment Sarkozy peut convaincre les Ivoiriens de ce que la France «soutient le panel et encourage les chefs d’Etat à trouver une solution politique» sans éveiller en eux une suspicion légitime ? Sarkozy est-il sincère quand il évoque un règlement négocié de la crise ? Le doute reste entier. Son soutien à Ouattara ne faiblit pas même s’il nuance aujourd’hui, ce soutien. Et puis, on connaît la duplicité de la France. On ferait donc preuve de naïveté de prendre pour vérité biblique les mots de Sarkozy. Le sociologue ivoirien Dédy Séri le dit si bien, «celui qui se fie à la France paie le prix de sa vie». Une profession de foi qui se vérifie sur le terrain. Où à longueur de journée, la collusion des forces dites impartiales dont Licorne, avec les rebelles est palpable. La haine pour Gbagbo qui étreint viscéralement le président français est telle que les simples mots ne suffisent plus pour investir une quelconque confiance à Sarkozy.
Peu importe comment il veut mettre fin à sa guerre ouverte contre Gbagbo. Il lui appartient de faire amende honorable ou de s’enfoncer dans la bêtise humaine. En tout état de cause, les Ivoiriens, eux, semblent déterminés à arracher des mains du néo-colon leur liberté. Tout court. Quel qu’en soit le prix.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
Lentement, mais sûrement, les soutiens «inconditionnels» de la République hôtelière du Golf commencent peu à peu à changer de lunettes pour apprécier sainement la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. D’ultimatums en menaces à l’endroit de Laurent Gbagbo, qui puent le mépris, Nicolas Sarkozy, face à l’incapacité de son poulain Ouattara à renverser la stimulation politique en sa faveur, prône sur le tard, une solution «politique» à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Recevant son homologue sud-africain, Jacob Zuma, à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a déclaré que «la Cedeao, l’Union africaine et l’Onu ont reconnu Alassane Ouattara comme vainqueur de la présidentielle. La France a été amenée à le reconnaitre comme le président élu». En d’autres mots, le président français veut faire croire que son pays n’a fait qu’emboiter le pas aux Africains. On veut bien le croire. Mais là où le bât blesse, celui qui «a été amené» à reconnaître Ouattara comme président, Nicolas Sarkozy, s’est montré plus royaliste que le roi. Piétinant la convention de Vienne, il a instauré le «bordel» à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France. Conséquence, les usagers de cette ambassade sont obligés d’user de gymnastique pour fouler le sol ivoirien. Mieux, aucun pays africain n’a renvoyé les ambassadeurs de Gbagbo. Sarkozy ne s’est pas arrêté là. Dans un cruel activisme, il a instrumentalisé l’Union européenne qui a imposé des sanctions morbides et mortifères à la Côte d’Ivoire. Foulant aux pieds les normes morales, Sarkozy et l’Ue, chantres de l’humanitaire, ont interdit les produits pharmaceutiques vers la Côte d’Ivoire et le cacao ivoirien dont dépendent des milliers de paysans qui n’ont pas toujours une prise sur les choses politiques. La cerise sur le gâteau à fort parfum raciste, ce sont les fermetures en cascade des banques commerciales, la plupart des filiales de grandes institutions bancaires françaises, qui a suivi l’intrigue au niveau de la Bceao. Comment Sarkozy peut convaincre les Ivoiriens de ce que la France «soutient le panel et encourage les chefs d’Etat à trouver une solution politique» sans éveiller en eux une suspicion légitime ? Sarkozy est-il sincère quand il évoque un règlement négocié de la crise ? Le doute reste entier. Son soutien à Ouattara ne faiblit pas même s’il nuance aujourd’hui, ce soutien. Et puis, on connaît la duplicité de la France. On ferait donc preuve de naïveté de prendre pour vérité biblique les mots de Sarkozy. Le sociologue ivoirien Dédy Séri le dit si bien, «celui qui se fie à la France paie le prix de sa vie». Une profession de foi qui se vérifie sur le terrain. Où à longueur de journée, la collusion des forces dites impartiales dont Licorne, avec les rebelles est palpable. La haine pour Gbagbo qui étreint viscéralement le président français est telle que les simples mots ne suffisent plus pour investir une quelconque confiance à Sarkozy.
Peu importe comment il veut mettre fin à sa guerre ouverte contre Gbagbo. Il lui appartient de faire amende honorable ou de s’enfoncer dans la bêtise humaine. En tout état de cause, les Ivoiriens, eux, semblent déterminés à arracher des mains du néo-colon leur liberté. Tout court. Quel qu’en soit le prix.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr