Je demande pardon aux présidents Alassane Ouattara et Gbagbo Laurent. S'ils aiment Dieu, qu'ils acceptent de se parler. C'est le diable qui continue de diviser les hommes politiques ivoiriens depuis 2002. Qu'ils comprennent qu'ils sont égaux et tous des frères. Sur cette base, ils peuvent s'entendre". Le révérend pasteur Ediemou Blin Jacob a appelé, hier, les deux protagonistes de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire à accepter de se parler. C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de l'Eglise du Christianisme Céleste à Vridi. Pour lui, la crise née des élections est du fait que "les leaders politiques n'ont pas expliqué le contenu des différents accords qu'ils ont signés avant les élections au peuple de Côte d'Ivoire. Le rôle de la Cei, du Conseil constitutionnel et de l'Onuci concernant la certification n'ont pas été expliqués au peuple. Qu'ils nous disent ce qu'ils se sont dit avant d'aller aux élections" a-t-il souhaité. Face à la montée de la violence, le révérend Pasteur Ediemou a lancé un appel au pardon. "Je demande pardon à tout le monde" a-t-il dit. Il a soutenu au cours de cette rencontre avec les journalistes que "le Forum des confessions religieuses a joué son rôle. Nous ne sommes pas restés silencieux. C'est pourquoi les Ivoiriens sont sortis massivement pour prendre part au vote" a-t-il déclaré. Face aux atrocités, il a déclaré ceci : "Quand on brûle un homme, l'odeur ne quitte jamais". Tout en invitant les Ivoiriens au pardon, Ediemou Jacob a annoncé une tournée dans les tout prochains jours, en vue d'organiser des prières pour implorer la clémence de Dieu. Il a exprimé sa compassion aux parents des victimes de la crise issue des élections.
Jules Claver Aka
Jules Claver Aka