A l’instar des autres femmes de Côte d’Ivoire, celles de Korhogo ont célébré, mardi dernier, la journée de la femme. L’occasion pour elles de demander à Laurent Gbagb, « le tueur de femmes » de quitter le pouvoir.
Avec des bandeaux de couleur rouge, autour de la tête ou à l’avant-bras, signe du sang versé, les mères, épouses et jeunes filles de la cité du Poro, mardi dernier, ont réalisé une mobilisation qui restera pour longtemps gravée dans la mémoire des populations de Korhogo. Les femmes se sont appropriées cette journée à elles dédiées. Toutes les activités commerciales ont été suspendues pour une mobilisation forte et réussie. « Gbagbo Laurent = Gbangban Laurent » ; « Hommages aux martyres » ; « Femmes, debout pour sauver nos enfants ! » ou encore « UA–ONU, délivrez-nous du mal Gbagbo ! », pouvait-on lire sur quelques pancartes. Habillées de noir ou de blanc, deux couleurs symboles de deuil et de paix dans la plus- part des sociétés africaines, les femmes ont parcouru les artères de la ville dans le silence et le recueillement. Parties du cinéma Boloï à 08 heures, sous un temps nuageux, elles ont marqué une halte au rond-point de l’immeuble Bolamba (où une statue en bronze, une mère portant un enfant au dos, une jarre sur la tête, a été érigée en hommage à la femme noire par Fofié Kouakou Martin, commandant du groupement d’instruction 4, il ya de cela plusieurs mois). C’est finalement à 12 heures 10 minutes qu’environ 6000 femmes de tous âges, ont fait leur entrée à la préfecture de la ville, où pratiquement toutes les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses attendaient, réunies autour du préfet de région. Trois allocutions ont étés prononcées. La première par Mamou Coulibaly qui, au nom de toutes les femmes de Korhogo, a tenu à apporter publiquement le soutien des femmes du département au président Alassane Ouattara, à son Premier ministre et à son gouvernement, pour avoir choisi de résoudre par la voix pacifique, cette crise créée, de toutes pièces, par Laurent Gbagbo. Dans une adresse chargée d’émotion, Coulibaly Taratouho Fatim, âgée seulement de huit ans, a demandé, au nom des enfants de la région des Savanes, au président élu Alassane Ouattara, d’être leur relais auprès de Laurent Gbagbo et de son clan, afin de lui transmettre ces quelques mots venus du cœur : « Gbagbo, rends-nous nos mamans, nos frères et nos papas lâchement assassinés. Rends-nous notre vie car nous voulons grandir en paix. Rends-nous notre éducation à travers l’école pour une nouvelle Côte d’Ivoire réunifiée prospère et solidaire ». Quant à la présidente des femmes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), elle a dit ne pas comprendre qu’une minorité de personnes malhonnêtes puissent vouloir conduire la Côte d’Ivoire dans le gouffre, à cause de leurs ambitions inassouvies. « Que le président sortant sache qu’il est né d’une femme. Et tuer une femme, c’est anéantir toute une génération. Car, la femme est porteuse et donneuse de vie », dira-t-elle. C’est pourquoi à la mémoire des femmes martyres de la commune d’Abobo, Koné Adjaratou a demandé que la malédiction divine frappe, définitivement et à jamais, le pouvoir sanguinaire du dictateur et de ses sbires. Apportant son soutien aux femmes, le préfet de région de Korhogo, Daouda Ouattara, s’est voulu rassurant quant à une sortie rapide de cette crise post-électorale qui n’a que trop duré. « Quand le président Alassane Ouattara parle, il tient ces engagements. Faites-lui confiance. Ce n’est plus une question de semaine, mais de jours », a-t-il assuré.
Cheick Timité à Korhogo
Avec des bandeaux de couleur rouge, autour de la tête ou à l’avant-bras, signe du sang versé, les mères, épouses et jeunes filles de la cité du Poro, mardi dernier, ont réalisé une mobilisation qui restera pour longtemps gravée dans la mémoire des populations de Korhogo. Les femmes se sont appropriées cette journée à elles dédiées. Toutes les activités commerciales ont été suspendues pour une mobilisation forte et réussie. « Gbagbo Laurent = Gbangban Laurent » ; « Hommages aux martyres » ; « Femmes, debout pour sauver nos enfants ! » ou encore « UA–ONU, délivrez-nous du mal Gbagbo ! », pouvait-on lire sur quelques pancartes. Habillées de noir ou de blanc, deux couleurs symboles de deuil et de paix dans la plus- part des sociétés africaines, les femmes ont parcouru les artères de la ville dans le silence et le recueillement. Parties du cinéma Boloï à 08 heures, sous un temps nuageux, elles ont marqué une halte au rond-point de l’immeuble Bolamba (où une statue en bronze, une mère portant un enfant au dos, une jarre sur la tête, a été érigée en hommage à la femme noire par Fofié Kouakou Martin, commandant du groupement d’instruction 4, il ya de cela plusieurs mois). C’est finalement à 12 heures 10 minutes qu’environ 6000 femmes de tous âges, ont fait leur entrée à la préfecture de la ville, où pratiquement toutes les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses attendaient, réunies autour du préfet de région. Trois allocutions ont étés prononcées. La première par Mamou Coulibaly qui, au nom de toutes les femmes de Korhogo, a tenu à apporter publiquement le soutien des femmes du département au président Alassane Ouattara, à son Premier ministre et à son gouvernement, pour avoir choisi de résoudre par la voix pacifique, cette crise créée, de toutes pièces, par Laurent Gbagbo. Dans une adresse chargée d’émotion, Coulibaly Taratouho Fatim, âgée seulement de huit ans, a demandé, au nom des enfants de la région des Savanes, au président élu Alassane Ouattara, d’être leur relais auprès de Laurent Gbagbo et de son clan, afin de lui transmettre ces quelques mots venus du cœur : « Gbagbo, rends-nous nos mamans, nos frères et nos papas lâchement assassinés. Rends-nous notre vie car nous voulons grandir en paix. Rends-nous notre éducation à travers l’école pour une nouvelle Côte d’Ivoire réunifiée prospère et solidaire ». Quant à la présidente des femmes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), elle a dit ne pas comprendre qu’une minorité de personnes malhonnêtes puissent vouloir conduire la Côte d’Ivoire dans le gouffre, à cause de leurs ambitions inassouvies. « Que le président sortant sache qu’il est né d’une femme. Et tuer une femme, c’est anéantir toute une génération. Car, la femme est porteuse et donneuse de vie », dira-t-elle. C’est pourquoi à la mémoire des femmes martyres de la commune d’Abobo, Koné Adjaratou a demandé que la malédiction divine frappe, définitivement et à jamais, le pouvoir sanguinaire du dictateur et de ses sbires. Apportant son soutien aux femmes, le préfet de région de Korhogo, Daouda Ouattara, s’est voulu rassurant quant à une sortie rapide de cette crise post-électorale qui n’a que trop duré. « Quand le président Alassane Ouattara parle, il tient ces engagements. Faites-lui confiance. Ce n’est plus une question de semaine, mais de jours », a-t-il assuré.
Cheick Timité à Korhogo
