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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Nord-Sud

Suite aux combats Fds-commando mystérieux / Abobo se barricade

La parade qu’ont trouvée les habitants d’Abobo pour se protéger de la mort, perpétrée au quotidien par l’armée de Gbagbo et ses miliciens, c’est d’ériger des barricades de fortune autour d’eux.

Les combats dans la commune du maire Toungara ont développé des reflexes d’auto-défense. Il n’est pas rare de voir dans les différents quartiers les barrages érigés par des jeunes gens. A l’entrée des différents carrefours, l’on aperçoit des portails métalliques fabriqués avec des tôles. Les «Abobolais » se sont barricadés. Lundi dernier, nous avons fait le constat. Coulibaly Sékou et ses amis du quartier « Marley » tiennent un « poste de contrôle » dès la tombée de la nuit. Selon le jeune ferrailleur de 30 ans, les excès et tueries des miliciens de l’ancien président de la République appuyés par des soldats ont entraîné la mise en place de comités de surveillance. Il nous explique qu’au début de la crise post-électorale née de la confiscation du pouvoir par Gbagbo depuis le 28 novembre, les résidents avaient initié l’opération « casseroles » pour freiner l’avancée des mercenaires et fantassins loyaux à l’ex-chef de l’Etat. « Pour se protéger, les gens faisaient du bruit avec des casseroles et des sifflets. Mais cela a montré ses limites. Puisque les soldats de Gbagbo continuaient de tuer les gens en les extirpant de leurs maisons. On s’est solidarisés pour assurer notre sécurité », affirme le jeune ferrailleur de 30 ans au milieu de ces « éléments ». Armés de barres de fer, de bâtons, les jeunes gens de Marley filtrent les entrées et les sorties de leur quartier. Ils soutiennent que depuis quelques jours les assauts répétés de l’armée de Gbagbo ont été nuls. « On se défend comme on peut. Face aux chars, nous avons nos méthodes pour riposter. Nous ne pouvons pas croiser les bras pour qu’on vienne nous massacrer. Nos contrôles ont permis d’appréhender des miliciens avec des kalachnikovs et des munitions. On ne s’est pas fait prier pour les braiser», confie le nommé Fabrice en faction devant une porte d’entrée à l’intérieur du quartier Zion. Selon lui, la vie se déroule entre 6h et 10 h. Passé cette tranche horaire, les combats reprennent avec des tirs nourris. « Gbagbo a choisi le suicide. Pour ce faire, il veut entraîner tout le monde avec lui. Mais nous allons le déloger. Il faut qu’il parte. L’heure de la révolution a sonné », insiste un lieutenant de Fabrice en précisant qu’il monte la garde toute la nuit en compagnie de ses « frères d’armes ». Le constat est le même. De Samaké à Pk 18 en passant par Sagbé Palmeraie et Akékoua, des jeunes gens souvent armes au poing procèdent à la fouille des rares visiteurs qui osent s’aventurer dans ces quartiers où la situation est volatile. A Bagdag city, la police n’existe plus. Les forces de l’ordre fidèles au candidat malheureux de la majorité présidentielle(Lmp) refusent d’entrer dans les quartiers au risque d’être trucidés par les éléments du commando invisible. Les barrages contrôlés par les jeunes gens se multiplient pour, disent-ils, contrer les attaques de la soldatesque de l’ancien chef de l’Etat.

Bahi K.
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