Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée lundi à Abidjan, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida dans le gouvernement illégitime d’Aké N’gbo a tenté de rassurer les Ivoiriens quant à la disponibilité permanente des médicaments, malgré l’arrêt des importations.
Une ‘’ministre de la Santé’’ qui invite des journalistes pour leur annoncer qu’il n’y aura pas de pénurie de médicaments en Côte d’Ivoire, et qui révèle, au cours de la même rencontre, que la rupture des kits d’hémodialyse a déjà causé 24 morts de janvier à février. L’exercice de vernissage a été éprouvante lundi lors d’une conférence de presse pour la titulaire du département de la Santé et de la lutte contre le Sida dans le gouvernement illégitime d’Aké N’Gbo. En réalité, le bilan est plus dramatique, puisque pour la seule unité d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire(Chu) de Cocody, au moins 10 malades sont morts dans la même période faute de produits pour leur traitement. Sans compter ceux des autres centres publics de la capitale économique. C’est clair, l’intervenante ne considère pas comme une pénurie de médicaments le manque de consommables pour prolonger la vie des pauvres insuffisants-rénaux qui meurent par dizaines. A la suivre, on ne pourra parler de pénurie que lorsque le pays ne disposera plus d’une seule boîte de produits comme les ARV, les antipaludiques ou les antibiotiques.
Ces médicaments de première nécessité, parlons-en. A en croire le Dr Adjobi, malgré l’arrêt des importations, ils seront encore disponibles pendant deux à quatre mois. L’assurance qu’elle tente de donner intervient deux semaines après la sortie du président de l’ordre de pharmaciens. Au nom de sa corporation plus au fait de la réalité et dont l’avis ne peut souffrir d’aucune démagogie politique, Le Dr Parfait Kouassi, le président de l’ordre, déclarait le 20 février que les stocks disponibles devraient s’épuiser au bout d’un mois si rien n’était fait. Rien n’a été fait et deux semaines plus tard, l’on prétend que les médicaments seront encore disponibles pendant des mois. Christine Adjobi dit-elle la vérité aux Ivoiriens ? L’avenir nous situera.
Dans son réveil tardif, celle sur qui Gbagbo compterait pour juguler les conséquences sanitaires du hold-up électoral a fait une présentation tronquée de l’actualité sur l’importation des produits pharmaceutiques. Comme le fait le clan Lmp depuis quelques jours, elle a évoqué un embargo sur les médicaments avec l’espoir de toucher la sensibilité des rares Ivoiriens ou la frange de la communauté internationale qui croient encore à leurs thèses nationalistes. D’embargo sur les médicaments, il n’en n’est rien. Pour sanctionner le régime qui refuse de se retirer du pouvoir malgré sa défaite à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010,l’Union européenne a tout simplement interdit aux navires européens d’accoster aux ports ivoiriens. Les bateaux ne pouvant plus venir en Côte d’Ivoire, les produits qu’ils transportent ne peuvent y être. Les médicaments ne sont donc pas les seuls produits concernés. Malgré son illégitimité, si le gouvernement Aké-Ngbo souhaite importer des médicaments d’Europe par d’autres voies, personne ne l’en empêcherait. C’est le lieu de parler d’une autre promesse faite par Christine Adjobi. Son gouvernement, dit-elle, chercherait des solutions pour se soustraire de la dépendance de l’Europe. Là encore, elle ne dira rien de concret, ni de rassurant.
Cissé Sindou
Une ‘’ministre de la Santé’’ qui invite des journalistes pour leur annoncer qu’il n’y aura pas de pénurie de médicaments en Côte d’Ivoire, et qui révèle, au cours de la même rencontre, que la rupture des kits d’hémodialyse a déjà causé 24 morts de janvier à février. L’exercice de vernissage a été éprouvante lundi lors d’une conférence de presse pour la titulaire du département de la Santé et de la lutte contre le Sida dans le gouvernement illégitime d’Aké N’Gbo. En réalité, le bilan est plus dramatique, puisque pour la seule unité d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire(Chu) de Cocody, au moins 10 malades sont morts dans la même période faute de produits pour leur traitement. Sans compter ceux des autres centres publics de la capitale économique. C’est clair, l’intervenante ne considère pas comme une pénurie de médicaments le manque de consommables pour prolonger la vie des pauvres insuffisants-rénaux qui meurent par dizaines. A la suivre, on ne pourra parler de pénurie que lorsque le pays ne disposera plus d’une seule boîte de produits comme les ARV, les antipaludiques ou les antibiotiques.
Ces médicaments de première nécessité, parlons-en. A en croire le Dr Adjobi, malgré l’arrêt des importations, ils seront encore disponibles pendant deux à quatre mois. L’assurance qu’elle tente de donner intervient deux semaines après la sortie du président de l’ordre de pharmaciens. Au nom de sa corporation plus au fait de la réalité et dont l’avis ne peut souffrir d’aucune démagogie politique, Le Dr Parfait Kouassi, le président de l’ordre, déclarait le 20 février que les stocks disponibles devraient s’épuiser au bout d’un mois si rien n’était fait. Rien n’a été fait et deux semaines plus tard, l’on prétend que les médicaments seront encore disponibles pendant des mois. Christine Adjobi dit-elle la vérité aux Ivoiriens ? L’avenir nous situera.
Dans son réveil tardif, celle sur qui Gbagbo compterait pour juguler les conséquences sanitaires du hold-up électoral a fait une présentation tronquée de l’actualité sur l’importation des produits pharmaceutiques. Comme le fait le clan Lmp depuis quelques jours, elle a évoqué un embargo sur les médicaments avec l’espoir de toucher la sensibilité des rares Ivoiriens ou la frange de la communauté internationale qui croient encore à leurs thèses nationalistes. D’embargo sur les médicaments, il n’en n’est rien. Pour sanctionner le régime qui refuse de se retirer du pouvoir malgré sa défaite à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010,l’Union européenne a tout simplement interdit aux navires européens d’accoster aux ports ivoiriens. Les bateaux ne pouvant plus venir en Côte d’Ivoire, les produits qu’ils transportent ne peuvent y être. Les médicaments ne sont donc pas les seuls produits concernés. Malgré son illégitimité, si le gouvernement Aké-Ngbo souhaite importer des médicaments d’Europe par d’autres voies, personne ne l’en empêcherait. C’est le lieu de parler d’une autre promesse faite par Christine Adjobi. Son gouvernement, dit-elle, chercherait des solutions pour se soustraire de la dépendance de l’Europe. Là encore, elle ne dira rien de concret, ni de rassurant.
Cissé Sindou