Chers compatriotes,
Le monde entier célèbre ce mardi 08 mars 2011, la centième Journée Internationale de la Femme sous le thème «Égalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie : la voie vers un travail décent pour les femmes ».
A l’origine, le mouvement d’émancipation de la Femme qui a pris forme en 1911 visait la promotion et l’émancipation de la femme à travers son accès au droit de vote, au travail, à une formation professionnelle de qualité ainsi qu’à l’abolition de toute forme de discrimination à son égard tout en favorisant son accès libre aux responsabilités publiques.
Cent ans après, cette lutte a porté des fruits et des acquis non – négligeables.
Ainsi, comme le rappelle Michelle BACHELET, Directrice Exécutive de l’Organisation des Nations Unies pour les Femmes (ONU FEMMES) : « aujourd’hui, vingt huit (28) femmes sont Chef d’Etat ou de Gouvernements ; les Femmes occupent désormais des positions stratégiques dans presque toutes les professions dont elles étaient autrefois exclue ; deux – tiers des pays ont des lois spécifiques qui pénalisent la violence domestique, et le Conseil de Sécurité des Nations Unies reconnait désormais la violence sexuelle comme une tactique de guerre délibérée. »
La Côte d’Ivoire n’est pas demeurée en marge de ce vaste mouvement en faveur de la promotion des droits de la Femme. La lutte contre l’excision en est une heureuse illustration.
Malgré ces avancées notables, il n’en demeure pas moins que beaucoup de défis restent encore à relever pour faire de la Femme une véritable actrice de développement.
En effet, de nombreuses pesanteurs entravent la liberté de penser, de créer et d’entreprendre de la Femme.
En matière d’éducation, l’on constate encore une discrimination dans l’accès de la petite fille à la scolarisation et un fort taux d’analphabétisme des femmes.
En matière de santé, le taux de mortalité maternelle reste encore élevé.
A cela, il faut ajouter le faible accès des femmes à des sources de revenus réguliers, la pénibilité des taches domestiques, la persistance des mariages précoces, etc.
Autant de difficultés et de problèmes à résoudre auxquels le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA s’est engagé à apporter des solutions durables a travers l’élaboration d’un programme de société comprenant des objectifs sociaux et économiques ciblant la promotion des droits au travail, de l'emploi, de la protection sociale et du dialogue social, de sorte à favoriser la prise en compte prioritaire de la femme dans les politiques de santé et d’éducation ; ainsi que son autonomie financière.
L’égalité d’accès des femmes et des hommes au marché du travail, de ce point de vue, commande la dispensation aux filles et aux femmes, d’une offre d’éducation/formation qui intègre, autant l’acquisition de compétences de base, que la promotion d’aptitudes professionnelles, y compris dans les domaines scientifique et technologique, ouvertes sur l’exercice de métiers permettant de mener une vie digne et répondant aux besoins personnels essentiels, ainsi qu'à ceux des familles.
Chères Mères, Chères sœurs,
Chères filles,
Ces actions au profit de la femme ne pourront être mises en œuvre que dans un pays ayant retrouvé sa stabilité, gage de paix et de développement durable.
A l’évidence, il nous revient à toutes et à tous, et en particulier aux autorités publiques, de comprendre que dans le processus de la transformation de nos sociétés, les fondements d’un développement humain équitable et durable sont en étroite corrélation avec la promotion des droits fondamentaux de la personne humaine.
Toutes choses, qui ne peuvent être obtenues que par le respect des lois, des engagements et du jeu démocratique.
C’est tout le sens du noble combat mené par nos vaillantes sœurs, qui au prix de leur vie, militent en faveur du respect de la volonté du peuple, en exigeant le départ de Monsieur Laurent GBAGBO qui confisque un pouvoir qu’il a perdu par les urnes.
Comme hier, le 6 février 1949 avec la marche héroïque des Femmes sur la prison de Grand-Bassam pour revendiquer l’indépendance de la Côte d’Ivoire et la libération de leurs époux, nos braves femmes se sont levées contre le refus de l’ancien Chef d’Etat de céder pacifiquement le pouvoir.
Malheureusement, face à la barbarie et à la boucherie des forces de défense et de sécurité(FDS) et des miliciens, elles ont payé de leur sang, leur engagement en faveur du respect du jeu démocratique.
A cet instant de mon propos, je voudrais au nom du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, et du Gouvernement, saluer respectueusement la mémoire de nos mères, de nos sœurs, et de nos filles tombées le 03 mars dernier sous les balles assassines et aveugles de l’ex-président.
Jamais de mémoire d’ivoirien, la répression n’a atteint comme cette année, le seuil macabre de femmes battues, humiliées, violées, mutilées ou sauvagement tuées par l’utilisation d’armes d’assaut non conventionnelles pour quelque prétexte de maintien de l’ordre, avec pour conséquences tous les drames humains qui s’en suivent et auxquels la femme devra encore faire face:
l Familles déplacées, disloquées et désemparées ;
l Mères chefs de familles avec à charge de nombreux orphelins ;
l Pillage et spoliation des biens ;
l Vulnérabilité accrue de la femme, etc.
Oui, une chape de plomb s’est abattue sur la Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre 2010.
Femmes et hommes de Côte d’Ivoire, où que vous vous trouviez, le Gouvernement connait vos souffrances et vos peines, et voudrait vous assurer qu’il ne ménage aucun effort pour que nos filles, nos sœurs, nos mères accèdent le plus rapidement possible à la pleine jouissance de leurs droits.
Chers compatriotes,
Dans un contexte si particulier, d’une Côte d’Ivoire endeuillée et martyrisée, la Journée Internationale de la Femme, est pour nous tous une occasion de recueillement et de souvenir de toutes ces femmes, et de ces hommes tombés au champ d’honneur.
En leur mémoire, le Gouvernement invite le peuple de Côte d’Ivoire à observer 1 mn de silence ce mardi 8 mars 2011 à 10 heures.
Mais au-delà, pour que leur mort ne soit pas vaine et leur lutte inachevée, nous devons demeurer résolument engagés et mobilisés jusqu’au départ de Monsieur Laurent GBAGBO du pouvoir injustement confisqué.
Jamais les femmes ne doivent être réduites au silence, ni par la privation de liberté, encore moins par la mort, sur cette terre d’espérance de Félix Houphouët - Boigny.
Vive la Femme !
Vive la Côte d’Ivoire paisible et démocratique pour l’émancipation et le respect des droits de la Femme !
Je vous remercie.
Le monde entier célèbre ce mardi 08 mars 2011, la centième Journée Internationale de la Femme sous le thème «Égalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie : la voie vers un travail décent pour les femmes ».
A l’origine, le mouvement d’émancipation de la Femme qui a pris forme en 1911 visait la promotion et l’émancipation de la femme à travers son accès au droit de vote, au travail, à une formation professionnelle de qualité ainsi qu’à l’abolition de toute forme de discrimination à son égard tout en favorisant son accès libre aux responsabilités publiques.
Cent ans après, cette lutte a porté des fruits et des acquis non – négligeables.
Ainsi, comme le rappelle Michelle BACHELET, Directrice Exécutive de l’Organisation des Nations Unies pour les Femmes (ONU FEMMES) : « aujourd’hui, vingt huit (28) femmes sont Chef d’Etat ou de Gouvernements ; les Femmes occupent désormais des positions stratégiques dans presque toutes les professions dont elles étaient autrefois exclue ; deux – tiers des pays ont des lois spécifiques qui pénalisent la violence domestique, et le Conseil de Sécurité des Nations Unies reconnait désormais la violence sexuelle comme une tactique de guerre délibérée. »
La Côte d’Ivoire n’est pas demeurée en marge de ce vaste mouvement en faveur de la promotion des droits de la Femme. La lutte contre l’excision en est une heureuse illustration.
Malgré ces avancées notables, il n’en demeure pas moins que beaucoup de défis restent encore à relever pour faire de la Femme une véritable actrice de développement.
En effet, de nombreuses pesanteurs entravent la liberté de penser, de créer et d’entreprendre de la Femme.
En matière d’éducation, l’on constate encore une discrimination dans l’accès de la petite fille à la scolarisation et un fort taux d’analphabétisme des femmes.
En matière de santé, le taux de mortalité maternelle reste encore élevé.
A cela, il faut ajouter le faible accès des femmes à des sources de revenus réguliers, la pénibilité des taches domestiques, la persistance des mariages précoces, etc.
Autant de difficultés et de problèmes à résoudre auxquels le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA s’est engagé à apporter des solutions durables a travers l’élaboration d’un programme de société comprenant des objectifs sociaux et économiques ciblant la promotion des droits au travail, de l'emploi, de la protection sociale et du dialogue social, de sorte à favoriser la prise en compte prioritaire de la femme dans les politiques de santé et d’éducation ; ainsi que son autonomie financière.
L’égalité d’accès des femmes et des hommes au marché du travail, de ce point de vue, commande la dispensation aux filles et aux femmes, d’une offre d’éducation/formation qui intègre, autant l’acquisition de compétences de base, que la promotion d’aptitudes professionnelles, y compris dans les domaines scientifique et technologique, ouvertes sur l’exercice de métiers permettant de mener une vie digne et répondant aux besoins personnels essentiels, ainsi qu'à ceux des familles.
Chères Mères, Chères sœurs,
Chères filles,
Ces actions au profit de la femme ne pourront être mises en œuvre que dans un pays ayant retrouvé sa stabilité, gage de paix et de développement durable.
A l’évidence, il nous revient à toutes et à tous, et en particulier aux autorités publiques, de comprendre que dans le processus de la transformation de nos sociétés, les fondements d’un développement humain équitable et durable sont en étroite corrélation avec la promotion des droits fondamentaux de la personne humaine.
Toutes choses, qui ne peuvent être obtenues que par le respect des lois, des engagements et du jeu démocratique.
C’est tout le sens du noble combat mené par nos vaillantes sœurs, qui au prix de leur vie, militent en faveur du respect de la volonté du peuple, en exigeant le départ de Monsieur Laurent GBAGBO qui confisque un pouvoir qu’il a perdu par les urnes.
Comme hier, le 6 février 1949 avec la marche héroïque des Femmes sur la prison de Grand-Bassam pour revendiquer l’indépendance de la Côte d’Ivoire et la libération de leurs époux, nos braves femmes se sont levées contre le refus de l’ancien Chef d’Etat de céder pacifiquement le pouvoir.
Malheureusement, face à la barbarie et à la boucherie des forces de défense et de sécurité(FDS) et des miliciens, elles ont payé de leur sang, leur engagement en faveur du respect du jeu démocratique.
A cet instant de mon propos, je voudrais au nom du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, et du Gouvernement, saluer respectueusement la mémoire de nos mères, de nos sœurs, et de nos filles tombées le 03 mars dernier sous les balles assassines et aveugles de l’ex-président.
Jamais de mémoire d’ivoirien, la répression n’a atteint comme cette année, le seuil macabre de femmes battues, humiliées, violées, mutilées ou sauvagement tuées par l’utilisation d’armes d’assaut non conventionnelles pour quelque prétexte de maintien de l’ordre, avec pour conséquences tous les drames humains qui s’en suivent et auxquels la femme devra encore faire face:
l Familles déplacées, disloquées et désemparées ;
l Mères chefs de familles avec à charge de nombreux orphelins ;
l Pillage et spoliation des biens ;
l Vulnérabilité accrue de la femme, etc.
Oui, une chape de plomb s’est abattue sur la Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre 2010.
Femmes et hommes de Côte d’Ivoire, où que vous vous trouviez, le Gouvernement connait vos souffrances et vos peines, et voudrait vous assurer qu’il ne ménage aucun effort pour que nos filles, nos sœurs, nos mères accèdent le plus rapidement possible à la pleine jouissance de leurs droits.
Chers compatriotes,
Dans un contexte si particulier, d’une Côte d’Ivoire endeuillée et martyrisée, la Journée Internationale de la Femme, est pour nous tous une occasion de recueillement et de souvenir de toutes ces femmes, et de ces hommes tombés au champ d’honneur.
En leur mémoire, le Gouvernement invite le peuple de Côte d’Ivoire à observer 1 mn de silence ce mardi 8 mars 2011 à 10 heures.
Mais au-delà, pour que leur mort ne soit pas vaine et leur lutte inachevée, nous devons demeurer résolument engagés et mobilisés jusqu’au départ de Monsieur Laurent GBAGBO du pouvoir injustement confisqué.
Jamais les femmes ne doivent être réduites au silence, ni par la privation de liberté, encore moins par la mort, sur cette terre d’espérance de Félix Houphouët - Boigny.
Vive la Femme !
Vive la Côte d’Ivoire paisible et démocratique pour l’émancipation et le respect des droits de la Femme !
Je vous remercie.