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Société Publié le samedi 10 mars 2012 | Notre Voie

Journée internationale de la Femme, jeudi dernier : L’hommage de l’Offpi aux femmes démocrates de Côte d’Ivoire

© Notre Voie Par David Zamble
Journée internationale de la Femme:la Première Dame Mme Dominique Ouattara et le Premier Ministre Soro Guillaume prennent part à une cérémonie commémorative.
Jeudi 8 mars 2012.Abidjan.Marcory zone 4(espace cristal).Cérémonie de commémoration de la journée internationale de la Femme sous le parrainage de la Première Dame Mme Dominique Ouattara avec la presence du Premier Ministre Soro Guillaume.
Dans le cadre de la Journée internationale de la Femme célébrée à travers le monde, jeudi dernier, l’Organisation des Femmes du Front populaire ivoirien (Offpi), a rendu un vibrant hommage, lors d’une cérémonie au siège du CNRD à Cocody, aux femmes démocrates et en lutte en Côte d’Ivoire. Voici le message délivré par Mme Marie-Odette Lorougnon, Secrétaire nationale de l’Offpi, à cette occasion.

« Camarade Miaka Ouretto Sylvain, Président du Front populaire ivoirien, Président de la Cérémonie ;

Camarade Douati Alphonse,Secrétaire général adjoint, assurant l’intérim du Secrétaire général du Front populaire ivoirien ;

Camarades Secrétaires généraux adjoints du Front populaire ivoirien ;

Distingués Membres de la Direction du Front populaire ivoirien ;

Doyen Houlai Tiabass, Vice Président du Cnrd,
Camarade Amon Ago Marthe, Porte parole des Invitées d’honneur de la présente Cérémonie ;

Honorables Invités, en vos rangs, grades et qualités ;

Camarades militantes, camarades militants du Front populaire ivoirien ;

Chers amis, et camarades des Organisations membres du Cnrd et de la Majorité Présidentielle;

Femmes de Côte d’Ivoire, femmes démocrates, vous toutes qui croyez au combat du Président Laurent Gbagbo.

Au nom de l’Organisation des Femmes du Front populaire ivoirien (OFFPI), je voudrais vous saluer et vous dire merci pour votre présence massive et distinguée à la présente cérémonie.
J’exprime notre gratitude à la Direction du Parti qui a tenu à consentir les efforts nécessaires pour que la Commémoration de la Journée internationale de la femme figure au programme des activités du Parti.

Camarades militantes, camarades militants,

Femmes de Côte d’Ivoire, chères sœurs,

Auguste Assemblée,

…En ces instants exceptionnels qui, depuis le 11 avril 2011, constituent la première grande occasion de retrouvailles des Femmes qui adhèrent au combat du Président Laurent Gbagbo, permettez moi d’exprimer mon immense joie, et de vous dire quelques mots. Pour la commémoration de la Journée internationale de la Femme du 08 mars 2012, l’Onu a choisi comme thème : « L’autonomisation des femmes rurales, Eradiquer la faim et la pauvreté ». Un thème oh combien riche, mais qui, hélas, soulève de nombreuses interrogations par rapport aux réalités ivoiriennes et au vécu quotidien de la grande majorité des femmes de notre pays. Car la quête de l’indépendance économique des femmes rurales, intimement liée à un environnement sécuritaire propice, ne peut prospérer en Côte d’Ivoire dans le contexte actuel caractérisé par la violence et l’insécurité généralisée, la justice des vainqueurs et un Etat de non droit absolu. Pour nous femmes du Front populaire ivoirien, pour nous femmes patriotes, femmes démocrates, les interrogations suivantes s’imposent.
Comment aborder ce thème si important avec la sérénité requise, quand nos maris, nos enfants et nos sœurs sont emprisonnés ou éloignés de nous par l’exil ? Quand nos comptes et ceux de nos époux, de nos amis, de nos camarades, et de nos dirigeants sont bloqués, quand les femmes sont réduites à consoler des familles affamées, à assister nos malades mal soignés, à pleurer nos nombreux morts ? Comment adhérer à ce thème quand l’Opération ville propre déclenchée par le gouvernement détruit des milliers de petits commerces, de maquis, de magasins, faisant des milliers de chômeurs au nombre desquels de nombreuses femmes ? Comment parler de l’épanouissement économique des femmes rurales quand celles-ci sont quotidiennement agressées, violées, rackettées par des hommes en armes, en se rendant au champ, dans les villages et les campements ?
Comment envisager la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire, quand l’homme politique le plus populaire est arbitrairement déporté à la Cpi, que sa mère, une octogénaire est contrainte à l’exil, que son épouse et son fils sont séquestrés dans le nord du pays, que les dirigeants de son Parti, les membres de son gouvernement, les cadres et tous ses partisans sont injustement emprisonnés, exilés, pourchassés, expropriés, empêchés d’activités politiques, interdits d’accès aux média d’Etat ? Enfin, comment envisager la paix et la réconciliation dans un environnement où la vie humaine est quotidiennement bafouée, dévalorisée, piétinée, détruite, je dirais même désacralisée, sans qu’aucun acte, aucun signe, aucune attitude du gouvernement n’indique une perspective crédible d’amélioration ?

Chères camarades, chères amies,

Femmes de Côte d’Ivoire, chères sœurs

En l’absence de réponses immédiates à ces interrogations, les femmes du Front populaire ivoirien, avec l’appui sans réserve de la Direction du Parti, ont décidé de participer à la commémoration de cette Journée internationale de la femme, notre journée, en la plaçant sous le signe des retrouvailles et de la remobilisation, pour rendre hommage à votre courage, votre engagement et votre détermination à poursuivre le combat. Oui, le combat de la liberté et de la démocratie dans notre pays. Toutes choses qui se sont traduites par votre grande mobilisation à Yopougon le 21 janvier 2012, et qui se confirment par votre présence massive ce matin. D’où le thème que nous avons choisi pour l’évènement de ce jour : « Hommage aux femmes combattantes pour la démocratie en Côte d’Ivoire»

Femmes de Côte d’Ivoire,

Chères sœurs démocrates,

En sortant de La Nouvelle Pergola, c’est vers vous que mes premières pensées sont allées, car c’est nous les Femmes, et les jeunes, nos enfants, qui avons payé le plus lourd tribut de ces longues années de souffrances qui, hélas, perdurent encore aujourd’hui pour la plus part d’entre nous. Je me suis adressé à vous à travers la presse. Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir de m’adresser à vous de vive voix, pour vous dire YAKO, AYOKA, ASSE, AEFO, YADRO, AYOKAYOKA, et formuler le vœu ardent que l’année 2012 nous apporte à toutes, la tranquillité et la paix tant recherchées.
En ces moments mémorables de retrouvailles, permettez moi de saluer nos sœurs qui, par la grâce de Dieu, ont pu sortir saines et sauves des geôles du nord pour nous rejoindre dans la lutte. J’ai cité Danièle Boni Clavérie, Adèle Dédi Tapé, Simone Hué Lou, Leba Chantal. Chères sœurs élargies, au nom de toutes les femmes ici présentes, je voudrais vous témoigner de façon solennelle, notre joie de vous retrouver parmi nous et de vous savoir libres. En cet instant, je ne puis m’empêcher d’avoir une pensée profonde pour Simone Ehivet Gbagbo, Geneviève Bro Grégbé, et Christine Adjobi, toutes trois encore en détention. Nos camarades ont été injustement privées de liberté pour leurs convictions politiques. Victimes de la barbarie et de l’arbitraire, je voudrais leur rendre un vibrant hommage.

Chères sœurs, Combattantes de la Liberté et de la Démocratie, hommage à vous.

Permettez moi, à ce stade de mon allocution, d’avoir une pensée toute spéciale pour notre icône, Simone Ehivet Gbagbo, femme leader authentique dont la bravoure, l’engagement et le parcours syndical, intellectuel et politique exceptionnels, ainsi que ses actions, aussi bien en faveur de l’épanouissement de la femme ivoirienne, des victimes de la guerre, que pour la défense des institutions de la République, ne finissent pas de nous séduire. Avec courage, sérénité, dignité, et avec foi, elle affronte une autre traversée du désert. Nous lui dédions affectueusement cette journée.
Nous voulons associer à ces hommages toutes nos sœurs qui ont dû s’éloigner de la terre natale pour préserver leurs vies. Bien connues ou moins connues, elles sont nombreuses et méritent qu’en ce jour spécial, nous leur exprimions notre affection. Prions chaque jour pour leur retour prochain au pays natal. Christine Konan, Anne Gnaoré, Ohouochi Clotilde, Odette Sauyet, Agnès Monnet, Koudou Jeannette, Jeannine Badjo Dagbo et toutes les autres exilées de la crise post électorale, salut à vous ! Victimes de la barbarie et de l’arbitraire, hommage à vous !
Je ne saurais conclure mes propos sans m’adresser à l’Honorable Amon Ago Marthe, Première Vice-présidente de l’Assemblée nationale. Chère camarade, chère sœur, merci d’avoir accepté d’être la porte-parole de nos sœurs invitées d’honneur de cette cérémonie. Au nom de toutes les femmes ici présentes, je voudrais saluer ton combat courageux et exemplaire à l’Assemblée nationale et saisir cette occasion pour te féliciter pour ta brillante nomination en qualité de Secrétaire générale du Cnrd. Je voudrais ici, t’assurer du soutien actif des femmes du Front populaire ivoirien.

Camarades militantes, camarades militants,
Femmes de Côte d’Ivoire, chères sœurs,

Je voudrais terminer en vous annonçant que l’heure de la mobilisation a sonné. Mobilisons-nous pour poursuivre la résistance comme hier en 2002. Mobilisons-nous pour retrouver les libertés confisquées, la démocratie et l’Etat de droit. Mobilisons-nous contre la tribalisation de l’administration et de l’armée de notre pays. Mobilisons-nous contre la tribalisation et la régionalisation du pouvoir d’Etat. Mobilisons-nous contre la mise en place d’une dynastie à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, par une gestion familiale du pouvoir.
Mobilisons-nous afin que les populations de notre pays, et particulièrement les populations de l’Ouest, qui sont de façon permanente en danger de mort, retrouvent la sécurité, la sérénité et le droit à la vie.
Mobilisons-nous pour la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques.
Mobilisons-nous pour le retour en famille de nos frères et sœurs exilés.
Mobilisons-nous enfin pour la survie même de notre Nation.
Que Dieu nous bénisse ! Qu’il bénisse le Président Laurent Gbagbo ! Qu’il bénisse la Côte d’Ivoire, notre pays !».

Honorable Marie Odette Lorougnon,
Secrétaire nationale de l’Offpi
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