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Société Publié le mardi 8 mars 2011 | Le Patriote

Journée Mondiale de la Femme - Mme Touré Aya Virginie (présidente des femmes du RHDP) : “Nous allons faire entendre notre voix pour que triomphent la vérité et la justice »

© Le Patriote Par Emma
Tueries d`Abobo: la Direction des Femmes houphouétistes aux côtés des familles des victimes
Dimanche 6 mars 2011. Abidjan. La Direction des Femmes du RHDP conduites par les présidentes Dao Gabala et Touré Aya Virginie (photo) apporte sa compassion aux orphelins et parents des femmes tuées à Abobo, le jeudi 3 mars 2011
A l’occasion de la Journée Mondiale de la Femme, les femmes du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) ont décidé de rendre hommage aux femmes tombées jeudi dernier à Abobo. Mme Touré Aya Virginie, nous donne le programme de cette journée.

Le Patriote : La Côte d’Ivoire célèbre, aujourd’hui 8 mars, la Journée Mondiale de la Femme. Quel sens donnent les femmes du RHDP à cette célébration après les tueries d’Abobo?
Mme Touré Aya Virginie : Comme vous le savez, aujourd’hui, nous célébrons la Journée Mondiale de la Femme, et contrairement aux autres années, nous n’avons pas le cœur à la joie. En tant que mères de famille, ce sont nos enfants et en plus nos sœurs qui ont été lâchement tuées, à Abobo. Donc, pour la célébration de cette journée, nous allons leur rendre hommage puisqu’elles elles sont tombées pour la recherche de la vérité et de la liberté.

L.P. : Comment va se dérouler cette journée ?
Mme T.A.V. : Nous allons nous mettre en tenue de deuil, que ce soit le noir ou le blanc, et nous allons regrouper dans les quartiers de toutes les communes sur l’étendue du territoire national. Cette fois-ci, il ne s’agira pas de faire une marche, mais plutôt des mouvements de recueillement et de prières éclatées dans chaque commune. Après les prières, nous allons dénoncer cette barbarie, digne d’un autre siècle. Et sans oublier le contexte dans lequel ces massacres ont eu lieu, nous allons, à travers une motion, réaffirmer notre soutien au président Alassane Ouattara, qui a été élu à l’issue d’élection démocratique. Nous allons faire entendre, une fois de plus, notre voix pour que triomphe la vérité et la justice afin que ces crimes ne restent pas impunis et afin que le Président élu retrouve son fauteuil.
Réalisée par Sogona Sidibé




Refus de l’ancien chef de l’Etat d’aller à Addis-Abeba
Soro avait mis en garde le Panel de l’UA contre le double jeu de Gbagbo

Non, merci ! C’est la réponse de Laurent Gbagbo à l’invitation à lui adressée par les chefs d’Etat africains membres du Panel de l’Union africaine pour se rendre dans la capitale éthiopienne. Ainsi donc, le chef de file de la Refondation a décidé de se faire représenter par d’autres personnalités qui seront conduites par Laurent Dona Fologo. Exactement comme il l’a fait lors des toutes premières négociations sous les auspices de feu Gnassingbé Eyadema, président du Togo. A cette époque, en effet, pour trouver une sortie à la rébellion qui venait à peine d’éclater en Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat togolais avait décidé que son pays abrite les premières négociations inter-ivoiriennes entre les ex-rebelles et l’ex-clan présidentiel. Au moment où tout le monde l’attendait, c’est Fologo qu’il a envoyé pour le représenter. Demain vendredi 9 mars, c’est encore le même Fologo qui ira parler au nom de Gbagbo. Faut-il en réalité s’étonner de ce refus de Gbagbo de se rendre à un sommet sur la crise ivoirienne? Non. Sur ce point précis, c’est le Premier ministre Guillaume Soro qui a vu juste. Il avait, dans une interview et dans des déclarations lors de ses récentes missions dans les capitales africaines, soutenu que Gbagbo humilierait le Panel. Eh bien, Gbagbo lui a donné raison. En refusant le sommet d’Addis-Abeba, Gbagbo montre, si besoin en était encore, qu’il n’est intéressé que par son fauteuil et rien d’autre. Une autre preuve que la souffrance des Ivoiriens et même de certains de ses proches, est le dernier de ses soucis. Une chose est cependant sûre. Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara sera bel et bien à Addis-Abeba. C’est d’ailleurs ce que nous a confirmé sa porte-parole, Anne Oulotto. «Le président de la République ne va pas à ce sommet à cause de Gbagbo. Il répond à l’invitation de ses pairs chefs d’Etat africains. Il n’y va pas pour rencontrer Gbagbo. Que ce soit clair. En outre, si Gbagbo dit qu’il n’ira pas à Addis-Abeba, c’est son affaire. C’est lui (Gbagbo) qui dit toujours qu’il tend la main à Ouattara. S’il est vraiment disposé à le faire, c’est bien là-bas qu’il peut attraper la main de ADO», dit-elle avec un brin d’ironie. Pour sa part, un proche du clan Gbagbo qui a bien voulu nous parler a insisté pour garder l’anonymat. Cette personnalité ne dit pas autre chose que ce qui se dit dans les parlements et autres agoras pour justifier le refus de Gbagbo de rencontrer les membres du Panel. «Cette invitation de l’Union africaine est un piège. Les Français et les autres chefs d’Etat africains veulent profiter de cette invitation pour le bloquer à Addis-Abeba. En plus, il a bien le droit de se faire représenter à ce sommet. Il n’est pas obligé de s’y rendre en personne», se justifie notre interlocuteur.
Yves-M. ABIET


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