La communauté internationale célèbre aujourd’hui la Journée Internationale de la Femme. En Côte d’Ivoire, ce 8 mars 2011 sera une journée de deuil pour tout le pays, mais surtout pour les femmes. Dans cet entretien, Kandia Camara, ministre pas intérim de la Famille et de la Femme explique comment se déroulera la journée.
Le Patriote : Mme le ministre, qu’est-ce que le gouvernement ivoirien a prévu cette année à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme?
Kandia Camara : Habituellement, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, nous organisons des cérémonies avec faste. Mais compte tenu du contexte actuel et surtout avec la tuerie de nos sœurs à Abobo et pour tous celles qui sont tombées depuis le début de la crise post électorale, nous avons décidé de faire de cette journée une occasion de deuil, de prières et de recueillements à la mémoire de tous ces morts.
LP : Concrètement comment cela va se passer ?
KC : Des cérémonies seront organisées sur toute l’étendue du territoire. Cela va consister à des rassemblements. Les femmes vont se rassembler en des endroits précis. Et au cours de ces rassemblements, évidement elles rendront hommage à toutes nos sœurs disparues. Elles rendront également hommage à toutes les femmes, parce que c’est quand même la journée internationale de la femme. Elles rendront donc hommage à la femme en tant que mère, en tant qu’épouse, en tant que fille. Tout cela se passera comme je l’ai dit, dans la sobriété et dans la prière. Dans beaucoup d’endroits, ce sera des cérémonies œcuméniques avec beaucoup d’hommages à nos morts. Nous profiterons également de l’occasion pour lancer des appels pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire.
LP : Quel est le thème retenu pour la journée ?
KC : Le thème retenu par les Nations unies est : « Egalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie ». Le thème national est : « Election et participation des femmes à la construction démocratique et au développement de la Côte d’Ivoire ».
LP : En choisissant ce thème, quel message espérez-vous faire passer?
KC : Je vous ai dit que le contexte est particulier. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes obligés d’adapter le thème à la situation actuelle. Après avoir rendu hommage aux femmes, nous allons lancer un appel. Nous allons demander la mobilisation des femmes pour la reconstruction de notre pays. Nous demandons donc aux femmes de ne pas perdre espoir malgré cette situation difficile. De ne surtout pas perdre confiance au Président élu. Qu’elles continuent de se mobiliser pour que notre choix soit respecté et que le Président de la République puisse avoir la plénitude du pouvoir d’Etat en étant au palais présidentiel au Plateau. Nous allons les encourager à continuer de se battre pour la reconstruction du pays. Et cela sur tous les plans. D’abord au plan social, en tant que femmes et mères, nous devons faire en sorte que les Ivoiriens puissent réapprendre à vivre ensemble. Que les ivoiriens de toutes tendances confondues, de toutes obédiences apprennent à se tolérer, à se pardonner, que la main dans la main, nous reconstruisons notre pays. Tout cela ne peut se faire que dans la paix. C’est pour cela que nous demandons aux femmes de prôner la paix partout en Côte d’Ivoire, d’être des agents de paix, de réconciliation.
Réalisée par Dao Maïmouna
Le Patriote : Mme le ministre, qu’est-ce que le gouvernement ivoirien a prévu cette année à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme?
Kandia Camara : Habituellement, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, nous organisons des cérémonies avec faste. Mais compte tenu du contexte actuel et surtout avec la tuerie de nos sœurs à Abobo et pour tous celles qui sont tombées depuis le début de la crise post électorale, nous avons décidé de faire de cette journée une occasion de deuil, de prières et de recueillements à la mémoire de tous ces morts.
LP : Concrètement comment cela va se passer ?
KC : Des cérémonies seront organisées sur toute l’étendue du territoire. Cela va consister à des rassemblements. Les femmes vont se rassembler en des endroits précis. Et au cours de ces rassemblements, évidement elles rendront hommage à toutes nos sœurs disparues. Elles rendront également hommage à toutes les femmes, parce que c’est quand même la journée internationale de la femme. Elles rendront donc hommage à la femme en tant que mère, en tant qu’épouse, en tant que fille. Tout cela se passera comme je l’ai dit, dans la sobriété et dans la prière. Dans beaucoup d’endroits, ce sera des cérémonies œcuméniques avec beaucoup d’hommages à nos morts. Nous profiterons également de l’occasion pour lancer des appels pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire.
LP : Quel est le thème retenu pour la journée ?
KC : Le thème retenu par les Nations unies est : « Egalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie ». Le thème national est : « Election et participation des femmes à la construction démocratique et au développement de la Côte d’Ivoire ».
LP : En choisissant ce thème, quel message espérez-vous faire passer?
KC : Je vous ai dit que le contexte est particulier. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes obligés d’adapter le thème à la situation actuelle. Après avoir rendu hommage aux femmes, nous allons lancer un appel. Nous allons demander la mobilisation des femmes pour la reconstruction de notre pays. Nous demandons donc aux femmes de ne pas perdre espoir malgré cette situation difficile. De ne surtout pas perdre confiance au Président élu. Qu’elles continuent de se mobiliser pour que notre choix soit respecté et que le Président de la République puisse avoir la plénitude du pouvoir d’Etat en étant au palais présidentiel au Plateau. Nous allons les encourager à continuer de se battre pour la reconstruction du pays. Et cela sur tous les plans. D’abord au plan social, en tant que femmes et mères, nous devons faire en sorte que les Ivoiriens puissent réapprendre à vivre ensemble. Que les ivoiriens de toutes tendances confondues, de toutes obédiences apprennent à se tolérer, à se pardonner, que la main dans la main, nous reconstruisons notre pays. Tout cela ne peut se faire que dans la paix. C’est pour cela que nous demandons aux femmes de prôner la paix partout en Côte d’Ivoire, d’être des agents de paix, de réconciliation.
Réalisée par Dao Maïmouna