Les lecteurs ont été surpris, vendredi et samedi derniers, de ne pas voir sur le marché les journaux membres du Collectif pour la sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010. Que les uns et les autres se rassurent. Cela n’était point dû à une panne d’électricité ou à une nouvelle mise en congé. Ces huit titres n’ont pas été vendus par la seule volonté de Laurent Gbagbo « Seplou ». Dans la nuit du jeudi à vendredi, ses soldats ont fait une descente musclée chez l’unique distributeur et ont empêché le routage de tous les tirages de nos journaux. Le fait peut paraître surréaliste ! Mais il s’agit d’une véritable pratique bouffonne comme on nous l’a servie pendant la décennie de règne de la refondation. Alors que l’organe officielle du FPI annonçait « enfin la vérité » avec la rencontre de l’UA à Addis-Abeba, on a voulu empêcher les Ivoiriens de prendre connaissance de ce qui s’est passé en Ethiopie. A savoir la confirmation de la victoire du Président Alassane Ouattara. Cette donne ne pouvait pas être du goût de Laurent Gbagbo. Il a donc envoyé ses gardes chiourmes mettre la main sur nos parutions. Il fallait le faire et Laurent Gbagbo ne s’est pas fait prier pour agir de la sorte. Ne disons surtout pas que c’est un dictateur ! Cela le mettra dans tous ses états. Laissons les Ivoiriens et l’opinion internationale porter un jugement sur ce comportement d’un autre âge. Pour notre part, nous dirons que Gbagbo est un grand démocrate. Il est tellement attaché à ce « démiurge des temps nouveaux », qu’il ne veut pas entendre un autre son de cloche, mis à part le vacarme et les fatras de galimatias que produisent ses gentils relais. Il ne faut surtout pas en rire. L’heure est vraiment grave. Le mauvais perdant de l’élection présidentielle, s’est mis dans la peau du propriétaire terrien de la Côte d’Ivoire, le défenseur de notre souveraineté, oubliant même que c’est le peuple qui ne veut plus de lui à sa tête. C’est une vraie tragédie, de type gréco- latine à laquelle nous assistons, hilares, sous nos yeux. C’est peu dire que d’affirmer que Laurent Gbagbo est totalement perdu, qui veut perdre la Côte d’Ivoire
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga