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Politique Publié le mercredi 16 mars 2011 | Le Patriote

Stratégie de contestation des décisions du Panel de l’UA - Les enfantillages du camp LMP

Ils sont de mauvaise foi. Ou du moins, ils prennent les Ivoiriens pour des niais. Après la décision du conseil de sécurité et de paix de l’UA confirmant la victoire d’Alassane Ouattara au deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010, les principaux animateurs du camp du candidat perdant, veulent sauver la mise en indiquant qu’enfin, l’organisation panafricaine, reconnaît la primauté du conseil constitutionnel dans le déroulement de l’élection présidentielle. En effet, voulant faire les choses dans les règles de l’art, le CSP-UA a demandé, dans sa décision contraignante pour toutes les parties, que le conseil constitutionnel rapporte sa décision initiale, désigne Alassane Ouattara, président de la République et procède à son investiture dans les meilleurs délais. Il n’en fallait pas plus aux partisans du candidat malheureux, pour crier : « On vous l’avait dit. Le conseil constitutionnel, en matière électorale, décide en dernier ressort ; Voilà que le conseil de sécurité et de paix nous donne raison. Gbagbo, notre candidat, proclamé vainqueur par Yao N’Dré après avoir annulé le vote dans sept départements, est le vrai président de la République ». Le fil est vraiment ténu. Cet argument ne pourrait convaincre l’homme le plus naïf au monde. Sauf si les partisans de Gbagbo prennent les Ivoiriens pour de grands enfants, ils ne peuvent utiliser pareil argument pour crier victoire. D’abord, ils feignent d’ignorer que pour la présidentielle de 2010, le conseil constitutionnel de Yao N’Dré n’intervenait pas en dernier ressort, il n’était pas le dernier recours. Intervenant après la commission électorale indépendante, il se situe avant la certification instituée, justement, avec l’accord de Laurent Gbagbo, pour jouer les arbitres entre les deux premières structures. Un engagement pris que le candidat perdant ne rappelle pas à ses partisans. Ensuite, jamais la communauté internationale n’a nié le rôle du conseil constitutionnel. Le président de la République, Alassane Ouattara, non plus. Ce n’est pas par pure fantaisie qu’il a adressé un courrier au président du conseil constitutionnel après son investiture à l’hôtel du Golf. Alors, ici, si l’Union africaine demande à l’ami de Gbagbo de rapporter sa décision, c’est parce qu’il n’a pas agi conformément à la loi. Il a annulé des votes dans des départements, trois au total, qui ne faisaient pas partie des revendications à lui transmises par le candidat perdant. Le juge ne connaît que des cas qui lui sont soumis. Or voilà que Yao N’Dré condamne des régions qui n’étaient nullement concernées par les accusations de fraudes ou d’empêchements de vote. Pis, Yao N’Dré n’est pas autorisé par la constitution, la bible des partisans de Gbagbo, à proclamer des résultats, à désigner le vainqueur de la présidentielle. Chose qu’il a faite envers et contre tout. Par sa décision prise à Addis-Abeba, l’Union africaine a tout simplement demandé à l’agrégé en droit, de se mettre à dire enfin la vérité, pour que la paix revienne dans le pays. Question de faire respecter la volonté du peuple. Si, pour une fois, le camp de Laurent Gbagbo pouvait reconnaître son forfait et dire la vérité à ses partisans, le monde se porterait mieux. Mais, c’est trop lui en demander
Daniel K. Bah
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