Compaoré, un chef d’Etat dont le nom rime avec crimes, banditisme politique et assassinats.
Le président Blaise Compaoré fait désormais partie des chefs d`Etat au long règne. Il n`a aucun mérite car il tient ce long règne des assassinats. Une fois le Burkina «nettoyé» et soumis à la loi du silence, il s`investit résolument dans l`embrasement de l`Afrique de l`Ouest avec la bénédiction de la France. Derrière son visage de médiateur dans le conflit qu’il crée, Blaise Compaoré reste le cancer de l`Afrique.
Il se veut le vagabond de la paix en Afrique. A travers ses médiations par-ci, par-là, Blaise Compaoré veut passer l`éponge sur sa vie de grand sanguinaire pour qu`enfin l`histoire retienne de lui l`image d`un infatigable ouvrier de la paix et la démocratie. Le président du Burkina Faso joue la carte de séduction dans le monde entier. Maisce n’est qu’un camouflage, car il demeure le grand déstabilisateur de la sous-région. Il est l`un des dirigeants africains qui a consacré sa vie aux crimes et rébellions. Mais il est toujours resté impuni parce que couvert par ses parrains, en l`occurrence les différents chefs d`Etat français.
Blaise, le boucher de Ouaga
Il est bien difficile de dresser la liste des victimes de Blaise Compaoré. Ils sont nombreux à avoir été assassinés par Compaoré pour asseoir son pouvoir. On se souvient de Thomas Sankara, son compagnon d`armes traîtreusement éliminé. Président de la République du Burkina Faso, le capitaine Thomas Noël Sankara est lâchement criblé de balles par Blaise Compaoré et son commando pendant que Sankara était en réunion le 15 octobre 1987 dans la salle du Conseil de l`entente. Les deux hommes s`étaient pourtant engagés à révolutionner le Burkina dès leur prise du pouvoir en août 1983. Sankara et treize de ses frères d`armes ont été assassinés. Au nombre de ces victimes, se trouvent Michel Kouama, commandant de l`escadron transport (ETIR), Vincent Sigué du Bataillon d`infanterie aéroporté et Hyancinthe Kafandon. De nombreux officiers ont été brûlés vifs. Sur cette liste figurent Elysée Sanogo, Kere, Jonas Sanou, les caporaux Bertoua Ky et Miteb Tieta Compaoré. Ce n`est pas tout puisque Gaspard Somé qualifié de «tueur à gages» du régime Compaoré a été à son tour éliminé. Gaspard Somé et Alain Bonkian ont auparavant «nettoyé Koudougou» avant que le premier ne soit assassiné par son maître Compaoré. C`est la longue marche jalonnée de crimes de sang du président Blaise Compaoré traité de «double fonds criminel». Dans ce double fonds, jonchent de grands noms, notamment le capitaine Henri Zongo et le commandant Jean-Baptiste Lingani impitoyablement tués en 1989. En 1991, ce fut le tour de Boukary Kaboré dit le «Lion de Bulkiendé». Cet officier commandant du Bataillon d`infanterie aéroporté a subi le même sort que Sankara. Boukary Kaboré qui se trouvait en exil au Ghana est rentré au Burkina, croyant que Compaoré était revenu à de meilleurs sentiments, mais c`était mal le connaître. La liste des crimes s`allonge avec le sergent Moussa Diallo, gardien de la maison d`arrêt de Ouaga, enlevé et tué en 1989, Seydou Bansé, jeune trafiquant d`or, Watamou Lamien, journaliste et ancien proche de Blaise Compaoré qui est mort dans le maquillage classique d`accident de voiture.
L`opposant politique Oumarou Clément Ouédraogo rentrant d`une réunion politique à l`approche d`échéances électorales a été calciné avec plusieurs grenades lancées dans sa voiture par des hommes en 1992. Le même soir, le professeur de droit Tall Moucktar est attaqué. Compagnon de Somé, l`enseignant fidèle à Thomas Sankara, Guillaume Sessouma rentré lui aussi de son exil de France pour une visite à sa mère malade, a été appréhendé et tué à la suite de tortures.
L`âme de Zongo hante Compaoré
Ce n`est nullement un oubli si le nom du journaliste Norbert Zongo ne figure pas sur cette longue liste des personnes éteintes par celui qu`on peut aisément qualifier de «boucher» de Ouaga. C`est juste la preuve que Blaise Compaoré a tellement tué qu`on donne le sentiment que beaucoup de victimes sont tombées dans l`oubli. Mais comme Sankara, la mort de Norbert Zongo constitue une tâche noire qui restera indélébile dans la mémoire collective au point que le simple nom du disparu hante son bourreau.
En effet, ce grand homme de la presse, directeur de l`hebdomadaire L`Indépendant, réputé pour ses critiques et son courage est tombé sous les balles assassines. Il a été retrouvé mort le dimanche 13 décembre 1998 près du village de Sapouy à la frontière Burkina-Ghana, à une centaine de kilomètres de Ouaga. Parti visiter son ranch le «Safari Sissili» il a été découvert calciné à côté de sa Toyota 4X4. Son jeune frère Ernest, le chauffeur Ablassé Nikiema et Blaise Ilboudo son employé ont été retrouvés calcinés à l`intérieur du véhicule. Rappelons le, l`assassinat de Norbert Zongo est parti de sa volonté de faire des investigations sur la mort atroce de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère de Blaise Compaoré. En effet accusé de vol au domicile de son patron, on l`a retrouvé mort dans des conditions pas du tout clair.
Le cancer de l`Afrique de l`Ouest
Le président burkinabé qui joue le pompier et le réconciliateur en Afrique est celui par lequel les guerres éclatent. Celle du Liberia a révélé Blaise Compaoré comme le nœud de la déstabilisation. Son pays a servi de site d`approvisionnement en armes des rebelles libériens conduits par Charles Taylor. Les armes partaient du Burkina, transitaient par la Côte d`Ivoire d`Houphouët pour faire couler le sang dans ce pays voisin. C`est sans doute toute cette complicité nuisible d`Houphouët que Gbagbo est en train de payer cash. La rébellion ivoirienne est partie du Burkina Faso, pays exportateur de rébellion (Per). Quand une rébellion ne s`adosse pas à un pays elle n`a pas longue vie. Dans le cas ivoirien, c`est Compaoré et son pays qui ont donné gîte et couvert à la rébellion d’Alassane Dramane Ouattara parrainée par la France. En le faisant, le tueur à gage de Ouaga voulait mettre à genou la Côte d`Ivoire contre laquelle il voue une jalousie. Ainsi, il porte à bout de bras la rébellion pour piller les richesses ivoiriennes. Le cacao, le café, le bois, la mangue, le coton, l`or et le diamant sont écoulés vers son pays. Faisant du Burkina exportateur de cacao. Or ce paysne connaît ni la forme, ni la couleur d`une cabosse de cacao. Les seigneurs de guerre ivoiriens ont choisi le Burkina comme la terre d`investissements. Ils y bâtissent et des maisons et des maquis et hôtels. Mais pour se donner bonne conscience, le président burkinabé accepte d`offrir sa médiation en Côte d`Ivoire dans une guerre qu`il a organisée. Il l`a fait au Togo et il n`est pas prêt à s`arrêter en si mauvais chemin tant que sa tutrice, la France le protègera comme la prunelle de ses yeux. Cet homme qui devait être aux mains du Tribunal pénal international (TPI) joue le gendarme de la démocratie dans la sous-région. Chaque chose a une fin. Qu`il traîne sa bosse partout mais tôt ou tard, il sera au tribunal de l`histoire et le réquisitoire contre lui sera sans appel.
Un tel homme est-il crédible pour négocier la paix en Afrique? Etant lui-même la négation de la paix, le fait que l`UA le désigne comme médiateur donne des soucis .
Benjamin Koré
Le président Blaise Compaoré fait désormais partie des chefs d`Etat au long règne. Il n`a aucun mérite car il tient ce long règne des assassinats. Une fois le Burkina «nettoyé» et soumis à la loi du silence, il s`investit résolument dans l`embrasement de l`Afrique de l`Ouest avec la bénédiction de la France. Derrière son visage de médiateur dans le conflit qu’il crée, Blaise Compaoré reste le cancer de l`Afrique.
Il se veut le vagabond de la paix en Afrique. A travers ses médiations par-ci, par-là, Blaise Compaoré veut passer l`éponge sur sa vie de grand sanguinaire pour qu`enfin l`histoire retienne de lui l`image d`un infatigable ouvrier de la paix et la démocratie. Le président du Burkina Faso joue la carte de séduction dans le monde entier. Maisce n’est qu’un camouflage, car il demeure le grand déstabilisateur de la sous-région. Il est l`un des dirigeants africains qui a consacré sa vie aux crimes et rébellions. Mais il est toujours resté impuni parce que couvert par ses parrains, en l`occurrence les différents chefs d`Etat français.
Blaise, le boucher de Ouaga
Il est bien difficile de dresser la liste des victimes de Blaise Compaoré. Ils sont nombreux à avoir été assassinés par Compaoré pour asseoir son pouvoir. On se souvient de Thomas Sankara, son compagnon d`armes traîtreusement éliminé. Président de la République du Burkina Faso, le capitaine Thomas Noël Sankara est lâchement criblé de balles par Blaise Compaoré et son commando pendant que Sankara était en réunion le 15 octobre 1987 dans la salle du Conseil de l`entente. Les deux hommes s`étaient pourtant engagés à révolutionner le Burkina dès leur prise du pouvoir en août 1983. Sankara et treize de ses frères d`armes ont été assassinés. Au nombre de ces victimes, se trouvent Michel Kouama, commandant de l`escadron transport (ETIR), Vincent Sigué du Bataillon d`infanterie aéroporté et Hyancinthe Kafandon. De nombreux officiers ont été brûlés vifs. Sur cette liste figurent Elysée Sanogo, Kere, Jonas Sanou, les caporaux Bertoua Ky et Miteb Tieta Compaoré. Ce n`est pas tout puisque Gaspard Somé qualifié de «tueur à gages» du régime Compaoré a été à son tour éliminé. Gaspard Somé et Alain Bonkian ont auparavant «nettoyé Koudougou» avant que le premier ne soit assassiné par son maître Compaoré. C`est la longue marche jalonnée de crimes de sang du président Blaise Compaoré traité de «double fonds criminel». Dans ce double fonds, jonchent de grands noms, notamment le capitaine Henri Zongo et le commandant Jean-Baptiste Lingani impitoyablement tués en 1989. En 1991, ce fut le tour de Boukary Kaboré dit le «Lion de Bulkiendé». Cet officier commandant du Bataillon d`infanterie aéroporté a subi le même sort que Sankara. Boukary Kaboré qui se trouvait en exil au Ghana est rentré au Burkina, croyant que Compaoré était revenu à de meilleurs sentiments, mais c`était mal le connaître. La liste des crimes s`allonge avec le sergent Moussa Diallo, gardien de la maison d`arrêt de Ouaga, enlevé et tué en 1989, Seydou Bansé, jeune trafiquant d`or, Watamou Lamien, journaliste et ancien proche de Blaise Compaoré qui est mort dans le maquillage classique d`accident de voiture.
L`opposant politique Oumarou Clément Ouédraogo rentrant d`une réunion politique à l`approche d`échéances électorales a été calciné avec plusieurs grenades lancées dans sa voiture par des hommes en 1992. Le même soir, le professeur de droit Tall Moucktar est attaqué. Compagnon de Somé, l`enseignant fidèle à Thomas Sankara, Guillaume Sessouma rentré lui aussi de son exil de France pour une visite à sa mère malade, a été appréhendé et tué à la suite de tortures.
L`âme de Zongo hante Compaoré
Ce n`est nullement un oubli si le nom du journaliste Norbert Zongo ne figure pas sur cette longue liste des personnes éteintes par celui qu`on peut aisément qualifier de «boucher» de Ouaga. C`est juste la preuve que Blaise Compaoré a tellement tué qu`on donne le sentiment que beaucoup de victimes sont tombées dans l`oubli. Mais comme Sankara, la mort de Norbert Zongo constitue une tâche noire qui restera indélébile dans la mémoire collective au point que le simple nom du disparu hante son bourreau.
En effet, ce grand homme de la presse, directeur de l`hebdomadaire L`Indépendant, réputé pour ses critiques et son courage est tombé sous les balles assassines. Il a été retrouvé mort le dimanche 13 décembre 1998 près du village de Sapouy à la frontière Burkina-Ghana, à une centaine de kilomètres de Ouaga. Parti visiter son ranch le «Safari Sissili» il a été découvert calciné à côté de sa Toyota 4X4. Son jeune frère Ernest, le chauffeur Ablassé Nikiema et Blaise Ilboudo son employé ont été retrouvés calcinés à l`intérieur du véhicule. Rappelons le, l`assassinat de Norbert Zongo est parti de sa volonté de faire des investigations sur la mort atroce de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère de Blaise Compaoré. En effet accusé de vol au domicile de son patron, on l`a retrouvé mort dans des conditions pas du tout clair.
Le cancer de l`Afrique de l`Ouest
Le président burkinabé qui joue le pompier et le réconciliateur en Afrique est celui par lequel les guerres éclatent. Celle du Liberia a révélé Blaise Compaoré comme le nœud de la déstabilisation. Son pays a servi de site d`approvisionnement en armes des rebelles libériens conduits par Charles Taylor. Les armes partaient du Burkina, transitaient par la Côte d`Ivoire d`Houphouët pour faire couler le sang dans ce pays voisin. C`est sans doute toute cette complicité nuisible d`Houphouët que Gbagbo est en train de payer cash. La rébellion ivoirienne est partie du Burkina Faso, pays exportateur de rébellion (Per). Quand une rébellion ne s`adosse pas à un pays elle n`a pas longue vie. Dans le cas ivoirien, c`est Compaoré et son pays qui ont donné gîte et couvert à la rébellion d’Alassane Dramane Ouattara parrainée par la France. En le faisant, le tueur à gage de Ouaga voulait mettre à genou la Côte d`Ivoire contre laquelle il voue une jalousie. Ainsi, il porte à bout de bras la rébellion pour piller les richesses ivoiriennes. Le cacao, le café, le bois, la mangue, le coton, l`or et le diamant sont écoulés vers son pays. Faisant du Burkina exportateur de cacao. Or ce paysne connaît ni la forme, ni la couleur d`une cabosse de cacao. Les seigneurs de guerre ivoiriens ont choisi le Burkina comme la terre d`investissements. Ils y bâtissent et des maisons et des maquis et hôtels. Mais pour se donner bonne conscience, le président burkinabé accepte d`offrir sa médiation en Côte d`Ivoire dans une guerre qu`il a organisée. Il l`a fait au Togo et il n`est pas prêt à s`arrêter en si mauvais chemin tant que sa tutrice, la France le protègera comme la prunelle de ses yeux. Cet homme qui devait être aux mains du Tribunal pénal international (TPI) joue le gendarme de la démocratie dans la sous-région. Chaque chose a une fin. Qu`il traîne sa bosse partout mais tôt ou tard, il sera au tribunal de l`histoire et le réquisitoire contre lui sera sans appel.
Un tel homme est-il crédible pour négocier la paix en Afrique? Etant lui-même la négation de la paix, le fait que l`UA le désigne comme médiateur donne des soucis .
Benjamin Koré