On l’a vu avant et pendant la campagne pour la présidentielle, « mouiller le maillot » partout en Côte d’Ivoire pour « vendre » son candidat : Laurent Gbagbo. Mais depuis le début de la crise post-électorale, on n’entend plus Coulibaly Delinpelnan Gervais. Au point où aujourd’hui, des rumeurs les plus folles le présentent comme une personne déçue si elles ne l’annoncent pas carrément dans le camp Ouattara. Pour savoir davantage, nous avons joint, par téléphone, le jeudi 24 mars 2011, celui qui est encore le porte-parole du président Laurent Gbagbo. Depuis l’Europe où il dit être en mission, le Préfet hors grade sort de sa réserve.
Des informations de plus en plus persistantes font état de ce que vous avez rejoint le camp Ouattara. Qu’en est-il exactement ?
Coulibaly D. Gervais : Je ne me reconnais pas du tout dans ces rumeurs. Je suis avec le président Laurent Gbagbo parce que, pour moi, c’est l’homme de la situation. Je partage avec lui, la même vision pour la Côte d’Ivoire. Je suis donc toujours avec lui et je n’ai pas changé de camp. Je suis à mon poste. Je suis même en mission à l’extérieur au moment où je vous parle.
Vous êtes où précisément ?
C.D.G : Je suis en Europe pour expliquer, un peu partout, les positions du président de la République, Laurent Gbagbo. Chacun mène la lutte à sa façon. Je mène la mienne conformément aux instructions que le chef de l’Etat m’a données.
M. Coulibaly, on vous a connu sur le terrain politique, avant et pendant la campagne électorale, en train de « vendre » votre candidat, Laurent Gbagbo et depuis le second tour de la présidentielle, on ne vous entend pratiquement plus. Qu’est-ce qui justifie ce silence ?
C.D.G : Quand on est en campagne, il y a une méthode de travail à adopter. Et, la mienne était conforme avec la stratégie du président Laurent Gbagbo. J’expliquais au peuple, en tant que porte-parole, ce que le président lui propose. Aujourd’hui face à la situation, il a besoin de moi sur un autre terrain. C’est le terrain de lobbying, de l’explication. Quand, à un autre moment, il aura besoin de moi pour que j’aille m’exprimer sur les plateaux des médias, je le ferai. On ne travaille pas en désordre. Nous sommes une équipe. Certains sont chargés de parler aujourd’hui. D’autres sont chargés de mener la diplomatie. Et, c’est ce que j’essaie de faire au mieux.
Notez quand même qu’il n’y a que ceux qui ne veulent pas voir qui ne voient pas. Sinon, après le second tour de la présidentielle, j’étais présent à des meetings de soutien au président Laurent Gbagbo et aux Institutions de la République à Abidjan. J’étais au Palais de la culture avec la Première dame. J’étais aussi à une cérémonie de soutien organisée par les jeunes Atchans. J’ai été à plusieurs meetings organisés par le jeune frère, Charles Blé Goudé. Donc, je n’ai pas besoin de montrer à qui que ce soit dans quel camp je suis. Ce qui est important, c’est le résultat que nous allons obtenir dans la situation que nous vivons. Je n’ai pas besoin de faire autre chose que ce qui peut être efficient pour la lutte que nous menons. Je mène la lutte conformément à la mission que le président de la République me confie.
Est-ce vrai que vous êtes déçu de Laurent Gbagbo comme certaines personnes le font croire ?
C.D.G : Je ne suis pas du tout déçu. On peut être déçu si par exemple, vous avez une discussion avec quelqu’un qui vous fait des promesses et qui ne les tient pas. Or, entre le président Laurent Gbagbo et moi, il n’y a jamais eu de promesses. Le président Laurent Gbagbo m’a appelé à ses côtés pour l’aider à faire un travail. Il ne m’a pas dit qu’à l’issue de ce travail, il me donnera ceci ou cela. Il m’a demandé de venir pour qu’on travaille pour la Côte d’Ivoire et pour qu’il soit réélu. Et, c’est ce que j’ai fait. J’ai travaillé pour la Côte d’Ivoire. J’ai, avec le Cap-Ur-Lg (un mouvement de soutien mis en place par Coulibaly Gervais, Ndlr), travaillé pour qu’il soit réélu. Aujourd’hui, il a été réélu, voulez-vous que je réclame ce qu’il ne m’a jamais promis ? Non !
Vous n’avez pas été approché par le camp Ouattara pour le rejoindre ?
C.D.G : Non, personne ne m’a approché.
Et, si c’était le cas ?
C.D.G : Mais, je n’ai pas été approché. Et, je pense qu’ils ne m’ont pas approché à juste titre. Ils savent quelle est ma position et d’ailleurs, je n’ai qu’une parole. Si un jour, je devrais changer de parole, -ce qui ne me parait pas du tout possible-, j’en parlerai d’abord avec celui qui m’a appelé à ses côtés. Je demeure donc à mon poste tant que le président Laurent Gbagbo me fera confiance.
Vous dites que vous êtes en lobbying en Europe pour le président Gbagbo, mais est-ce que cette mission se passe bien, est-ce que c’est facile?
C.D.G : Je pense que le travail se fait bien. J’essaie de faire de mon mieux avec mon partenaire, le ministre Kabran Appia. Mais permettez que je rende d’abord compte à mon patron.
La cause que vous défendez n’est-elle pas perdue avec la décision que l’Union africaine (Ua) a prise, suite au travail du Panel, qui réaffirme que c’est Alassane Ouattara qui est le président élu de la République de Côte d’Ivoire ?
C.D.G : Pas du tout ! Bien au contraire, mais quand je vais rentrer, je vous recevrai pour faire, si vous le voulez, une interview en bonne et due forme et on parlera de tout ça. Nous sommes très bousculés en ce moment. Pour moi, il faut tout faire pour éviter à la Côte d’Ivoire, une guerre civile. Il est important de préserver les vies humaines.
Réalisée au téléphone par SYLLA Arouna
Des informations de plus en plus persistantes font état de ce que vous avez rejoint le camp Ouattara. Qu’en est-il exactement ?
Coulibaly D. Gervais : Je ne me reconnais pas du tout dans ces rumeurs. Je suis avec le président Laurent Gbagbo parce que, pour moi, c’est l’homme de la situation. Je partage avec lui, la même vision pour la Côte d’Ivoire. Je suis donc toujours avec lui et je n’ai pas changé de camp. Je suis à mon poste. Je suis même en mission à l’extérieur au moment où je vous parle.
Vous êtes où précisément ?
C.D.G : Je suis en Europe pour expliquer, un peu partout, les positions du président de la République, Laurent Gbagbo. Chacun mène la lutte à sa façon. Je mène la mienne conformément aux instructions que le chef de l’Etat m’a données.
M. Coulibaly, on vous a connu sur le terrain politique, avant et pendant la campagne électorale, en train de « vendre » votre candidat, Laurent Gbagbo et depuis le second tour de la présidentielle, on ne vous entend pratiquement plus. Qu’est-ce qui justifie ce silence ?
C.D.G : Quand on est en campagne, il y a une méthode de travail à adopter. Et, la mienne était conforme avec la stratégie du président Laurent Gbagbo. J’expliquais au peuple, en tant que porte-parole, ce que le président lui propose. Aujourd’hui face à la situation, il a besoin de moi sur un autre terrain. C’est le terrain de lobbying, de l’explication. Quand, à un autre moment, il aura besoin de moi pour que j’aille m’exprimer sur les plateaux des médias, je le ferai. On ne travaille pas en désordre. Nous sommes une équipe. Certains sont chargés de parler aujourd’hui. D’autres sont chargés de mener la diplomatie. Et, c’est ce que j’essaie de faire au mieux.
Notez quand même qu’il n’y a que ceux qui ne veulent pas voir qui ne voient pas. Sinon, après le second tour de la présidentielle, j’étais présent à des meetings de soutien au président Laurent Gbagbo et aux Institutions de la République à Abidjan. J’étais au Palais de la culture avec la Première dame. J’étais aussi à une cérémonie de soutien organisée par les jeunes Atchans. J’ai été à plusieurs meetings organisés par le jeune frère, Charles Blé Goudé. Donc, je n’ai pas besoin de montrer à qui que ce soit dans quel camp je suis. Ce qui est important, c’est le résultat que nous allons obtenir dans la situation que nous vivons. Je n’ai pas besoin de faire autre chose que ce qui peut être efficient pour la lutte que nous menons. Je mène la lutte conformément à la mission que le président de la République me confie.
Est-ce vrai que vous êtes déçu de Laurent Gbagbo comme certaines personnes le font croire ?
C.D.G : Je ne suis pas du tout déçu. On peut être déçu si par exemple, vous avez une discussion avec quelqu’un qui vous fait des promesses et qui ne les tient pas. Or, entre le président Laurent Gbagbo et moi, il n’y a jamais eu de promesses. Le président Laurent Gbagbo m’a appelé à ses côtés pour l’aider à faire un travail. Il ne m’a pas dit qu’à l’issue de ce travail, il me donnera ceci ou cela. Il m’a demandé de venir pour qu’on travaille pour la Côte d’Ivoire et pour qu’il soit réélu. Et, c’est ce que j’ai fait. J’ai travaillé pour la Côte d’Ivoire. J’ai, avec le Cap-Ur-Lg (un mouvement de soutien mis en place par Coulibaly Gervais, Ndlr), travaillé pour qu’il soit réélu. Aujourd’hui, il a été réélu, voulez-vous que je réclame ce qu’il ne m’a jamais promis ? Non !
Vous n’avez pas été approché par le camp Ouattara pour le rejoindre ?
C.D.G : Non, personne ne m’a approché.
Et, si c’était le cas ?
C.D.G : Mais, je n’ai pas été approché. Et, je pense qu’ils ne m’ont pas approché à juste titre. Ils savent quelle est ma position et d’ailleurs, je n’ai qu’une parole. Si un jour, je devrais changer de parole, -ce qui ne me parait pas du tout possible-, j’en parlerai d’abord avec celui qui m’a appelé à ses côtés. Je demeure donc à mon poste tant que le président Laurent Gbagbo me fera confiance.
Vous dites que vous êtes en lobbying en Europe pour le président Gbagbo, mais est-ce que cette mission se passe bien, est-ce que c’est facile?
C.D.G : Je pense que le travail se fait bien. J’essaie de faire de mon mieux avec mon partenaire, le ministre Kabran Appia. Mais permettez que je rende d’abord compte à mon patron.
La cause que vous défendez n’est-elle pas perdue avec la décision que l’Union africaine (Ua) a prise, suite au travail du Panel, qui réaffirme que c’est Alassane Ouattara qui est le président élu de la République de Côte d’Ivoire ?
C.D.G : Pas du tout ! Bien au contraire, mais quand je vais rentrer, je vous recevrai pour faire, si vous le voulez, une interview en bonne et due forme et on parlera de tout ça. Nous sommes très bousculés en ce moment. Pour moi, il faut tout faire pour éviter à la Côte d’Ivoire, une guerre civile. Il est important de préserver les vies humaines.
Réalisée au téléphone par SYLLA Arouna