ABIDJAN - Des milliers de personnes étaient réunies samedi à Abidjan près de la présidence pour soutenir le chef d`Etat ivoirien sortant Laurent Gbagbo, au moment où la communauté internationale renforce sa pression sur leur champion, sur fond de crainte d`une guerre civile.
A l`appel de Charles Blé Goudé, chef des "patriotes" pro-Gbagbo, ces partisans, essentiellement des jeunes, avaient convergé dès la mi-journée vers la place de la République, dans le quartier du Plateau, coeur du pouvoir hérissé de nombreux barrages de jeunes.
Certains dans la foule brandissaient des pancartes "Gbagbo président", "la Côte d`Ivoire appartient aux Ivoiriens", "je suis prêt à libérer ma Côte d`Ivoire" ou "Sarkozy, ce pays est ton terminus" à l`intention du président français.
D`autres tenaient des drapeaux ivoiriens ou tendaient des Bibles vers le ciel.
M. Blé Goudé a fait son entrée sous les hourras en portant un matelas sur son dos, avant de retrouver les officiels: ce rassemblement aux allures de camping doit en effet se poursuivre toute la nuit pour s`achever dimanche matin.
"La communauté internationale a certes son président", lançait le ministre de la Jeunesse de M. Gbagbo vendredi soir sur la télévision d`Etat RTI en référence à Alassane Ouattara, "mais la communauté nationale a son président, Laurent Gbagbo".
Le week-end dernier, M. Blé Goudé avait fait monter la tension en appelant les jeunes à "s`enrôler" dans l`armée pour combattre les "bandits". Des milliers de jeunes gens s`étaient présentés lundi à l`état-major pour se faire enregistrer, et doivent être appelés au "moment opportun".
La crise née du scrutin de novembre n`a jamais eu des conséquences si dramatiques pour les Ivoiriens ni suscité autant d`inquiétude à l`extérieur.
Plus de 460 personnes ont été tuées dans des violences depuis fin 2010, et un million d`habitants pourraient avoir été déplacés dans le pays, selon l`ONU.
La France, ex-puissance coloniale, a annoncé avoir déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l`ONU en vue de faire cesser les tirs à l`arme lourde, qui sont un "scandale" selon le président Sarkozy.
Le texte, qui doit être examiné dans les prochains jours, demande explicitement le départ de Laurent Gbagbo.
S`il était voté, ce serait la première fois que le Conseil de sécurité demande formellement le départ du président sortant, les Quinze s`étant bornés jusque-là à reconnaître indirectement Alassane Ouattara.
Dans un message vidéo aux Ivoiriens, le président américain Barack Obama a reconnu M. Ouattara comme "le dirigeant démocratiquement élu".
Mais dans l`Ouest comme dans Abidjan, l`heure reste aux affrontements, ainsi qu`à l`usage d`armes lourdes, comme dans les quartiers d`Abobo et Anyama, bastions des insurgés pro-Ouattara dans la capitale économique.
Abobo demeure l`épicentre des combats. Dans le secteur "Samankè", des tirs avaient été entendus vendredi et deux blindés légers des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo étaient visibles à un carrefour, calcinés. Selon des témoins, ils étaient tombés dans une "embuscade" des insurgés, baptisés "commando invisible".
Un habitant du quartier de Cocody-Angré, au sud d`Abobo, rapportait samedi après-midi "des tirs, des rafales de kalachnikov, par intermittences", sans pouvoir en préciser l`origine.
Dans le nord du pays, sous contrôle de l`ex-rébellion alliée à M. Ouattara, la population était depuis mercredi soir privée d`eau et d`électricité, selon des habitants. Aucune explication officielle n`a été donnée, alors que le système est contrôlé par le régime Gbagbo depuis Abidjan.
"Les enfants sont malades car ils n`arrivent pas à bien dormir (faute de ventilation, ndlr). Il y a aussi un manque d`hygiène", a confié une habitante de Bouaké (centre), fief ex-rebelle.
A l`appel de Charles Blé Goudé, chef des "patriotes" pro-Gbagbo, ces partisans, essentiellement des jeunes, avaient convergé dès la mi-journée vers la place de la République, dans le quartier du Plateau, coeur du pouvoir hérissé de nombreux barrages de jeunes.
Certains dans la foule brandissaient des pancartes "Gbagbo président", "la Côte d`Ivoire appartient aux Ivoiriens", "je suis prêt à libérer ma Côte d`Ivoire" ou "Sarkozy, ce pays est ton terminus" à l`intention du président français.
D`autres tenaient des drapeaux ivoiriens ou tendaient des Bibles vers le ciel.
M. Blé Goudé a fait son entrée sous les hourras en portant un matelas sur son dos, avant de retrouver les officiels: ce rassemblement aux allures de camping doit en effet se poursuivre toute la nuit pour s`achever dimanche matin.
"La communauté internationale a certes son président", lançait le ministre de la Jeunesse de M. Gbagbo vendredi soir sur la télévision d`Etat RTI en référence à Alassane Ouattara, "mais la communauté nationale a son président, Laurent Gbagbo".
Le week-end dernier, M. Blé Goudé avait fait monter la tension en appelant les jeunes à "s`enrôler" dans l`armée pour combattre les "bandits". Des milliers de jeunes gens s`étaient présentés lundi à l`état-major pour se faire enregistrer, et doivent être appelés au "moment opportun".
La crise née du scrutin de novembre n`a jamais eu des conséquences si dramatiques pour les Ivoiriens ni suscité autant d`inquiétude à l`extérieur.
Plus de 460 personnes ont été tuées dans des violences depuis fin 2010, et un million d`habitants pourraient avoir été déplacés dans le pays, selon l`ONU.
La France, ex-puissance coloniale, a annoncé avoir déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l`ONU en vue de faire cesser les tirs à l`arme lourde, qui sont un "scandale" selon le président Sarkozy.
Le texte, qui doit être examiné dans les prochains jours, demande explicitement le départ de Laurent Gbagbo.
S`il était voté, ce serait la première fois que le Conseil de sécurité demande formellement le départ du président sortant, les Quinze s`étant bornés jusque-là à reconnaître indirectement Alassane Ouattara.
Dans un message vidéo aux Ivoiriens, le président américain Barack Obama a reconnu M. Ouattara comme "le dirigeant démocratiquement élu".
Mais dans l`Ouest comme dans Abidjan, l`heure reste aux affrontements, ainsi qu`à l`usage d`armes lourdes, comme dans les quartiers d`Abobo et Anyama, bastions des insurgés pro-Ouattara dans la capitale économique.
Abobo demeure l`épicentre des combats. Dans le secteur "Samankè", des tirs avaient été entendus vendredi et deux blindés légers des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo étaient visibles à un carrefour, calcinés. Selon des témoins, ils étaient tombés dans une "embuscade" des insurgés, baptisés "commando invisible".
Un habitant du quartier de Cocody-Angré, au sud d`Abobo, rapportait samedi après-midi "des tirs, des rafales de kalachnikov, par intermittences", sans pouvoir en préciser l`origine.
Dans le nord du pays, sous contrôle de l`ex-rébellion alliée à M. Ouattara, la population était depuis mercredi soir privée d`eau et d`électricité, selon des habitants. Aucune explication officielle n`a été donnée, alors que le système est contrôlé par le régime Gbagbo depuis Abidjan.
"Les enfants sont malades car ils n`arrivent pas à bien dormir (faute de ventilation, ndlr). Il y a aussi un manque d`hygiène", a confié une habitante de Bouaké (centre), fief ex-rebelle.