Un calme précaire, ponctué de tirs sporadiques, régnait dimanche à Abidjan, où les forces françaises de l'opération Licorne ont pris le contrôle de l'aéroport international, situé près de leur camp de Port-Bouët, dans le sud de la capitale économique du pays.
Après de violents combats la veille aux abords du palais présidentiel entre les forces pro-Ouattara et les partisans de Laurent Gbagbo, un calme précaire régnait dimanche. Selon un conseiller du président-élu Alassane Ouattara, ses combattants se regroupaient dimanche en préparation d'un assaut final visant à déposer M. Gbabgo.
Ce dernier a notamment lancé un appel à ses partisans pour qu'ils descendent dans la rue et viennent former un bouclier humain autour du palais présidentiel, bien que M. Gbagbo soit censé se trouver dans sa résidence. En tout cas, des bateaux transportant de jeunes militants ont été vus dans la lagune, ainsi que d'autres parcourant des rues armés de gourdins et de barres de fer. Plusieurs coupures de courant affectent la ville où l'eau a été coupée dimanche matin. Certaines femmes ont été vues se ravitaillant avec des seaux dans les eaux de la lagune.
Alors que plus de 1.650 ressortissants français et étrangers sont réfugiés sur la base de la force Licorne, les soldats français, qui ont reçu dans la nuit un renfort de 300 hommes, ont pris dimanche le contrôle de l'aéroport Félix-Houphouët-Boigny, selon l'état-major des armées à Paris. Cette mesure permettra de faciliter l'évacuation des ressortissants français et étrangers. Ainsi, 77 Français et étrangers ont pu partir pour Lomé (Togo) samedi soir.
La force Licorne compte désormais environ 1.500 personnels. On recense plus de 19.000 Français dans le pays, dont 7.000 binationaux. A Paris, une nouvelle réunion s'est tenue dimanche en milieu d'après-midi à l'Elysée autour du président Nicolas Sarkozy afin de faire le point de la situation.
Par ailleurs, la Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), disant avoir subi des attaques de militants pro-Gbagbo, a commencé à évacuer dimanche 200 de ses personnels. Selon l'un de ses membres, qui a requis l'anonymat, ils ont été transférés par hélicoptère vers l'aéroport international, avant de prendre la direction -toujours par hélicoptère- de Bouaké (nord). Les 10.000 casques bleus de l'ONUCI, a-t-il ajouté, restent pour leur part sur place.
Ces développements surviennent alors que le week-end a été émaillé d'accusations de massacres visant les deux camps, chacun d'eux se rejetant mutuellement la responsabilité. On redoute ainsi le pire à Duékoué, une ville de 50.000 habitants dans l'ouest du pays reprise en début de semaine par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), anciennement Forces nouvelles (rébellion nordiste), qui ont reconquis une bonne partie du pays depuis lundi et assiègent Abidjan sous la bannière de M. Ouattara.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'ONG catholique Caritas font ainsi état de 800 à 1.000 civils massacrés à Duékoué, notamment dans le quartier du Carrefour. Alors que le CICR évoque pudiquement des "violences intercommunautaires", l'ONUCI parle de son côté de 330 personnes tuées, "la plupart" par des "dozos", des chasseurs traditionnels alliés des FRCI, selon Guillaume N'Gefa, chef adjoint de la division des droits de l'Homme de l'ONUCI. Plus de 100 habitants auraient aussi été victimes de combattants de Laurent Gbagbo, accusés de longue date d'autres exactions ces derniers mois.
Quoi qu'il en soit, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a téléphoné samedi soir à M. Ouattara pour discuter de la situation. Le président-élu a réaffirmé à cette occasion que son camp n'était pas impliqué, disant avoir fait ouvrir une enquête et se disant même prêt à accueillir une commission d'enquête internationale, selon l'entourage de M. Ban.
Après de violents combats la veille aux abords du palais présidentiel entre les forces pro-Ouattara et les partisans de Laurent Gbagbo, un calme précaire régnait dimanche. Selon un conseiller du président-élu Alassane Ouattara, ses combattants se regroupaient dimanche en préparation d'un assaut final visant à déposer M. Gbabgo.
Ce dernier a notamment lancé un appel à ses partisans pour qu'ils descendent dans la rue et viennent former un bouclier humain autour du palais présidentiel, bien que M. Gbagbo soit censé se trouver dans sa résidence. En tout cas, des bateaux transportant de jeunes militants ont été vus dans la lagune, ainsi que d'autres parcourant des rues armés de gourdins et de barres de fer. Plusieurs coupures de courant affectent la ville où l'eau a été coupée dimanche matin. Certaines femmes ont été vues se ravitaillant avec des seaux dans les eaux de la lagune.
Alors que plus de 1.650 ressortissants français et étrangers sont réfugiés sur la base de la force Licorne, les soldats français, qui ont reçu dans la nuit un renfort de 300 hommes, ont pris dimanche le contrôle de l'aéroport Félix-Houphouët-Boigny, selon l'état-major des armées à Paris. Cette mesure permettra de faciliter l'évacuation des ressortissants français et étrangers. Ainsi, 77 Français et étrangers ont pu partir pour Lomé (Togo) samedi soir.
La force Licorne compte désormais environ 1.500 personnels. On recense plus de 19.000 Français dans le pays, dont 7.000 binationaux. A Paris, une nouvelle réunion s'est tenue dimanche en milieu d'après-midi à l'Elysée autour du président Nicolas Sarkozy afin de faire le point de la situation.
Par ailleurs, la Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), disant avoir subi des attaques de militants pro-Gbagbo, a commencé à évacuer dimanche 200 de ses personnels. Selon l'un de ses membres, qui a requis l'anonymat, ils ont été transférés par hélicoptère vers l'aéroport international, avant de prendre la direction -toujours par hélicoptère- de Bouaké (nord). Les 10.000 casques bleus de l'ONUCI, a-t-il ajouté, restent pour leur part sur place.
Ces développements surviennent alors que le week-end a été émaillé d'accusations de massacres visant les deux camps, chacun d'eux se rejetant mutuellement la responsabilité. On redoute ainsi le pire à Duékoué, une ville de 50.000 habitants dans l'ouest du pays reprise en début de semaine par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), anciennement Forces nouvelles (rébellion nordiste), qui ont reconquis une bonne partie du pays depuis lundi et assiègent Abidjan sous la bannière de M. Ouattara.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'ONG catholique Caritas font ainsi état de 800 à 1.000 civils massacrés à Duékoué, notamment dans le quartier du Carrefour. Alors que le CICR évoque pudiquement des "violences intercommunautaires", l'ONUCI parle de son côté de 330 personnes tuées, "la plupart" par des "dozos", des chasseurs traditionnels alliés des FRCI, selon Guillaume N'Gefa, chef adjoint de la division des droits de l'Homme de l'ONUCI. Plus de 100 habitants auraient aussi été victimes de combattants de Laurent Gbagbo, accusés de longue date d'autres exactions ces derniers mois.
Quoi qu'il en soit, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a téléphoné samedi soir à M. Ouattara pour discuter de la situation. Le président-élu a réaffirmé à cette occasion que son camp n'était pas impliqué, disant avoir fait ouvrir une enquête et se disant même prêt à accueillir une commission d'enquête internationale, selon l'entourage de M. Ban.