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Editorial Publié le vendredi 22 avril 2011 | Le Patriote

Faits marquants : Penser à demain

Vivre comme si demain n’existe pas. Telle a été la philosophie qui a sous-tendu la façon d’être et de faire des socialistes à l’ivoirienne qui ont gouverné le bon peuple de Côte d’Ivoire pendant toute une décennie. Ils ont fait comme si tout règne n’avait pas de fin. Or, aussi longue qu’est une nuit, elle finit toujours par céder la place au jour. Une corde a beau être longue, elle a toujours une fin. Cette réalité de la nature, les refondateurs l’ont royalement ignorée. Ils ont cru que leur pouvoir était éternel. Ils ont même pensé que leur chef était plus fort que le Père lui-même. Ils avaient des certitudes. Et pas les moindres. Ils se croyaient forts et donc imbattables. Ils ont vécu sans penser à l’avenir. Sans se dire qu’un jour, ils pourraient retourner dans l’opposition, alternance démocratique oblige. Ils ont oublié que Mathusalem a vécu longtemps, certes, mais poussière, il a fini par retourner dans la poussière. Sa très longue vie sur terre a connu un terme. Le bon peuple de Côte d’Ivoire savait que le pouvoir rendait fou, mais, il ignorait que cela déborderait à ce point avec les opposants d’avant-hier parvenus au pouvoir. Il fallait les voir parler « aux maïs » qu’étaient devenus leurs adversaires politiques dont certains, pourtant, leur avaient offert gîte et couverts pendant leurs années de galère. Du règne des professeurs que peut-on retenir de positif ? Le bon peuple se gratte la tête, mais ne trouve rien. Ils ont mal géré le pays. Ils ont maltraité leurs concitoyens. Ils ont mal entretenu leurs relations avec la communauté internationale. Ils ont tout mal fait. Pesant pourtant ses mots, le bon peuple de Côte d’Ivoire, affirme qu’ils ont été nuls. Dès lors, les rescapés d’entre eux que le Chef de l’Etat traite avec raison, gagneraient à se faire tout petits. Leur chef est historien de formation, malheureusement, les leçons d’histoire ne lui ont pas servi dans sa manière de mener les affaires publiques. Hitler a été le pire des acteurs politiques de notre ère. Et pourtant c’est dans son livre qu’il a voulu puiser l’essence de son pouvoir. Comme en la matière, les mêmes causes entrainent les mêmes effets, le Woody de Mama s’est retrouvé dans un bunker à l’approche de ses adversaires. Comme la copie n’est jamais mieux que l’originale, celui qu’on traitait d’extrêmement courageux, préférant mourir que de rendre le pouvoir, n’a pas atteint les limites de son maître. Il a choisi de se rendre au lieu de se suicider. Hitler, mais pas jusqu’à la sublimation. La fin de règne des refondateurs nous enseigne que l’homme est un pauvre mortel. Son pouvoir est limité. Il doit vivre en pensant à ce qui peut arriver demain. On ne peut pas vivre sans nuire, mais il faut vivre en nuisant le moins possible. Voilà ce que nous enseignent les sages. Ecoutons-les !
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