Le dernier carré des miliciens pro-Gbagbo continue de se battre à Yopougon, dans la capitale économique ivoirienne. Le gouvernement de Guillaume Soro tente de trouver une solution négociée, sans y parvenir pour l'instant. Onze jours après la chute de Laurent Gbagbo, le désarmement des milices pro-Gbagbo et le rétablissement total de la sécurité à Abidjan restent en tête des priorités du gouvernement de Guillaume Soro. Malgré les appels répétés d'Alassane Ouattara aux ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) à rentrer dans leurs casernes et ceux des généraux ralliés, les militaires et policiers rechignent à s'exécuter, prétextant un déficit d'équipement. En réalité, les policiers et gendarmes ex-FDS craignent d'éventuelles représailles des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), les nouveaux maîtres du pays.
Éléments incontrôlés des FRCI
Si le gouvernement se veut rassurant, il n'a pas réussi à les convaincre. « Comment voulez vous qu'on reprenne le service alors qu'on n'a plus d'armes ni de tenues pour assurer la sécurité publique, s'interroge un officier de police sous couvert d'anonymat. Des commissariats ont été détruits pendant la guerre, et certains de nos collègues qui ont tenté de répondre à l'appel du gouvernement ont été rudoyés par des éléments incontrôlés des FRCI. »
De fait, certains membres des FRCI continuent de s'adonner à des pillages, rappelant les scènes vécues à Bouaké en 2002, après l'entrée des rebelles dans la ville.
En attendant la mise en ordre et la réunification des forces militaires, des émissaires tentent d'obtenir la reddition des milices qui continuent de se battre, à Yopougon (le fief abidjanais de Laurent Gbagbo) par la négociation. Le commandant des FRCI Koné Zakaria a entamé des pourparlers avec certains de leurs chefs.
« Nous discutons avec les milices depuis le lundi 18 avril, mais, pour l'instant, nous ne sommes pas parvenus à un accord », indique le porte-parole du ministère de la Défense, le capitaine Allah Kouakou.
Les "kalachs" comme assurance-vie
De leur côté, les miliciens refusent de déposer les armes sans garantie. « Nous sommes prêts à déposer les armes, mais il faudra nous proposer des garanties et des propositions solides, confie l'un des chefs miliciens. Nos kalachs sont ce qui nous reste pour nous défendre. » Alors que les affrontements violents entre les FRCI et ces groupes armés se poursuivent, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a donné aux négociateurs jusqu'à dimanche soir pour trouver un accord, dans une déclaration à la TCI (télévision du président Ouattara). Parallèlement, la marine française a annoncé l'arrivée d'un de ses bâtiments, le « Foudre », dans le port d'Abidjan le 26 avril pour une escale de trois jours. Le navire fait partie du dispositif « Corymbe » chargé de « soutenir toute opération en cours ou nouvelle menée dans cette zone, notamment des opérations d'aide aux populations ou de sécurisation », précise un communiqué.
Pendant ce temps, l'exode continue depuis la commune de Yopougon où plusieurs milliers d'habitants fuient les combats pour se refugier dans les quartiers environnants
(Source : JA)
Éléments incontrôlés des FRCI
Si le gouvernement se veut rassurant, il n'a pas réussi à les convaincre. « Comment voulez vous qu'on reprenne le service alors qu'on n'a plus d'armes ni de tenues pour assurer la sécurité publique, s'interroge un officier de police sous couvert d'anonymat. Des commissariats ont été détruits pendant la guerre, et certains de nos collègues qui ont tenté de répondre à l'appel du gouvernement ont été rudoyés par des éléments incontrôlés des FRCI. »
De fait, certains membres des FRCI continuent de s'adonner à des pillages, rappelant les scènes vécues à Bouaké en 2002, après l'entrée des rebelles dans la ville.
En attendant la mise en ordre et la réunification des forces militaires, des émissaires tentent d'obtenir la reddition des milices qui continuent de se battre, à Yopougon (le fief abidjanais de Laurent Gbagbo) par la négociation. Le commandant des FRCI Koné Zakaria a entamé des pourparlers avec certains de leurs chefs.
« Nous discutons avec les milices depuis le lundi 18 avril, mais, pour l'instant, nous ne sommes pas parvenus à un accord », indique le porte-parole du ministère de la Défense, le capitaine Allah Kouakou.
Les "kalachs" comme assurance-vie
De leur côté, les miliciens refusent de déposer les armes sans garantie. « Nous sommes prêts à déposer les armes, mais il faudra nous proposer des garanties et des propositions solides, confie l'un des chefs miliciens. Nos kalachs sont ce qui nous reste pour nous défendre. » Alors que les affrontements violents entre les FRCI et ces groupes armés se poursuivent, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a donné aux négociateurs jusqu'à dimanche soir pour trouver un accord, dans une déclaration à la TCI (télévision du président Ouattara). Parallèlement, la marine française a annoncé l'arrivée d'un de ses bâtiments, le « Foudre », dans le port d'Abidjan le 26 avril pour une escale de trois jours. Le navire fait partie du dispositif « Corymbe » chargé de « soutenir toute opération en cours ou nouvelle menée dans cette zone, notamment des opérations d'aide aux populations ou de sécurisation », précise un communiqué.
Pendant ce temps, l'exode continue depuis la commune de Yopougon où plusieurs milliers d'habitants fuient les combats pour se refugier dans les quartiers environnants
(Source : JA)