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Politique Publié le mardi 26 avril 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Echecs des rencontres avec le Président Ouattara et le Premier ministre Soro / Le Commando invisible annonce une branche politique - Voici les exigences secrètes d’Ibrahima Coulibaly

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
Rapports avec les FRCI, démenti des rumeurs... : le Général Ibrahima Coulibaly "IB" déclare être à la disposition du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
Mardi 19 avril 2011. Abidjan, Abobo-gare. Le chef du "Commando invisible", le général IB reçoit la presse dans son QG de PK 18, pour rétablir la vérité sur ses rapports avec le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara et préciser sa contribution dans la chute de Gbagbo, ses rapports avec les FRCI et démentir les rumeurs qui circulent sur son compte
La rencontre entre le Président de la République et Ibrahima Coulibaly n’a pas eu lieu hier. La veille, une rencontre entre le Premier ministre et le patron du commando invisible avait avorté. Le porte-parole du ministre de la Défense Guillaume Soro, le capitaine Allah Kouakou a dit que c’est IB qui avait fait faux bond. Au-delà de la polémique et de la conférence de presse annoncée hier par le commando invisible, que veut vraiment Ibrahim Coulibaly, pourquoi veut-il rencontrer le Président de la République, pourquoi semble-t-il estimer que le Premier ministre Guillaume Soro n’est pas son interlocuteur ? IB s’est rangé derrière le Président de la République. Mais en même temps, il estime que Guillaume Soro, à la lumière de ce que lui IB a fait à Abobo et même par le passé, n’a pas plus de légitimité que lui. Sur cette base, le patron du commando invisible rêve de faire reconnaître son grade de général trois étoiles, au même titre que les grades des chefs des ex-Forces nouvelles, qu’il se targue d’avoir formés, ainsi qu’il l’a dit dans sa récente conférence de presse tenue à Abobo. Même s’il n’exige pas un poste de ministre ou de collaborateur particulier du Président de la République pour jouer sa partition personnelle dans le processus de réconciliation nationale en cours, IB tente apparemment de faire savoir que le commando invisible a une branche politique, avec les rescapés du parti qu’il avait créé à l’époque avec Claude Sahi. Des rescapés qui lui sont restés fidèles comme Ben Rassoul, et d’autres…A ce titre, l’homme espère proposer des cadres revendiquant son parrainage dans le gouvernement ou dans l’administration. « Si la République pardonne et se réconcilie avec Mangou, Yao Ndré et tous les gens du FPI, pourquoi devrait-on exclure IB et ne pas lui pardonner alors qu’au plus fort même de la crise entre lui et Soro, il n’a jamais renié Ouattara », auraient déclaré des partisans d’IB, qui reste sur ses gardes et insiste dans ses communiqués et déclarations sur sa loyauté au Président de la République, pour éviter de franchir la ligne rouge, pour empêcher la colère totale d’Alassane Ouattara. D’ailleurs en disant nommément et correctement son nom le Vendredi dernier au moment même où il lui donnait l’ordre de déposer les armes, le Président de la République a manifesté une considération et une reconnaissance publiques pour celui qui dit être son fils, et qui semble exiger la même attention, que les autres fils. Malgré tout, « le fils de Ouattara » se souvient de l’affaire de coup d’Etat de Noël 2007 et de bien d’autres affaires dans sa relation avec Soro, qui bien entendu n’a pas oublié l’attentat contre lui à Bouaké, et tant d’autres choses. A cause de tous ces faits, IB reste sérieusement sur ses gardes, en dépit des gages de bonne foi, et des bonnes dispositions de l’ONUCI. A l’heure de la réconciliation, tous ceux qui se réclament du Président Ouattara devraient pourtant montrer une grande capacité de pardon, s’ils souhaitent que la même attitude soit manifestée par les partisans de l’ex-président, Laurent Gbagbo et par tous les Ivoiriens. Hier avant de partir pour la rencontre avec le Président de la République, il avait commencé à mobiliser les imams et des populations de P.K 18, où il régnerait pour l’heure en maître absolu. Bien entendu, la force légitime et massive peut mettre hors d’état de nuire IB et le commando invisible, comme cela avait été fait pour Laurent Gbagbo. C’est vrai, Guillaume Soro a dit une rébellion, ça se mâte. Mais est-ce la solution, est-ce une solution durable ? En tout état de cause, le commando invisible ne saurait indéfiniment se poser en Etat dans un Etat, ni rester un os dans la gorge de nouvelles autorités.*





Le commando invisible s’explique

Le commando invisible a tenu une conférence de presse, hier à son quartier général d’Abobo Pk 18 pour faire une mise au point après les différents rendez-vous manqués d’abord avec le Premier Ministre, et le Président de la République. Selon le capitaine AKA Meyo, aucun rendez-vous n’était prévu avec le Premier Ministre. Il affirme que c’est plutôt auprès du Président Ouattara qu’une audience a été obtenue par l’entremise de M. Dambélé Babily. Cette audience devait avoir lieu dimanche à 15 heures mais l’information n’est parvenue au cabinet du commando invisible qu’aux environs de 14 heures. Une course contre la montre impossible ! D’où la requête de remettre ce rendez-vous à hier lundi à 11 heures. Chose qui a été obtenue. C’est cette requête que le capitaine Alla considère comme un refus, estime Aka Meyo. Pour l’audience d’hier, les dispositions pratiques avaient arrêtées avec le Colonel Jean-Luc de la division militaire de l’Onuci pour l’escorte de la délégation du commando invisible. « Nous avons été surpris explique le Capitaine Aka Meyo, que la division militaire dit n’avoir pas reçu d’ordre de la division politique et qu’elle ne pas effectuer cette mission quand elle a été contactée ce matin (lundi ndlr) aux environ de 10 heures. Nous ne comprenons pas cette campagne de dénigrement perpétrée contre le Gal IB », s’est-il indigné avant d’ajouter « Si des Généraux qui ont été les bourreaux des ivoiriens ont été reçus par le Chef de l’Etat pourquoi pas le Chef du commando invisible qui, de par ses actions, a grandement contribué à la chute du dictateur Laurent Gbagbo. Il est temps de concentrer toutes les énergies sur la pacification du pays surtout de Yopougon et permettre à un retour normal des activités. Le Général IB n’est pas un problème. Le problème de la Côte d’ivoire est ailleurs. C’est tous ceux qui mettent leurs intérêts avant tout » Selon le Capitaine Aka Meyo, il y a urgence de faire vite car l’armée n’a pas à l’heure actuelle de commandement. « Qui est le Chef d’Etat major des Frci ? » s’est-il interrogé.

N.E
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