Contrairement à ce qu'une partie de l'opinion publique pourrait croire eu égard aux privilèges dont bénéficient certains proches collaborateurs de l'ex-président Laurent Gbagbo, tous les membres de l'ex-gouvernement illégal et illégitime Aké N'gbo seront traduits devant les tribunaux et jugés pour au moins trois chefs d'accusation : atteinte à la sûreté de l'Etat, usurpation de titre et destruction de biens. A la suite de l'arrestation de M. Laurent Gbagbo, le président Alassane Ouattara avait réuni son staff politique et militaire pour donner des consignes très claires et strictes sur le traitement auquel devraient être soumis les proches, la famille et les ex-collaborateurs de l'ex-chef de l'Etat. Alassane Ouattara avait en effet ordonné que ces derniers soient traités avec respect, considération et dignité. C'est ainsi qu'on a parlé de " prisonniers VIP du Golf hôtel " en parlant de Gbagbo et de sa suite qui, a-t-on appris, étaient servis à l'heure des repas avant les autres occupants de l'hôtel. C'est aussi dans ce cadre que Gbagbo a été évacué à Korhogo dans une résidence plus confortable et sa femme à Odienné. Tous les autres membres de la famille, qui n'avaient aucune raison d'être au Golf, ont été relâchés. Mais il faut le dire, le comportement de certains ex-collaborateurs de Gbagbo qui ont été installés à l'hôtel Pergola (Biétry) ont commencé par irriter plus d'un. Ils se sentent tellement à l'aise qu'ils n'ont plus l'impression qu'ils sont des prisonniers en sursis, qu'ils ont commis des fautes graves pouvant leur valoir un ticket pour la Maca. En tout état de cause, tous les membres du gouvernement Aké N'gbo n'échapperont pas à la justice. Chacun répondra de ce qu'il a fait ou a dit devant la justice, comme Laurent Gbagbo. Ils seront poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat, usurpation de titre et destruction de biens. Même si l'on parle de vérité et réconciliation, cela ne signifié pas que la justice est dessaisie du dossier. Il y a des faits qui seront traités par les tribunaux nationaux et d'autres qui seront examinés par les juridictions pénales internationales.
Paul K.
Paul K.