Monsieur le Président,
Profitant de votre retour au pays, par ailleurs très médiatisé, alors que vous étiez parti au Ghana en catimini, je voudrais profiter des paroles fortes que vous avez adressées aux nouvelles autorités, pour rafraîchir votre mémoire sur quelques faits que vous semblez oublier.
Avant tout, les Ivoiriens veulent connaitre les raisons pour lesquelles, en votre qualité de deuxième personnage de l'Etat, vous avez fui votre pays à l'heure où vos amis et votre parti avaient décidé d'une guerre insensée contre le peuple souverain. Etes-vous président de l'Assemblée nationale ivoirienne ou ghanéenne ?
Monsieur le Président,
Je mentirai si je n'admets pas que bien d'Ivoiriens ont éprouvé une certaine sympathie, ces dernières années, pour vous en raison de vos prises de positions qui tranchaient, voire prenaient à contre-pied celles de votre parti, le Front populaire ivoirien. Beaucoup sont, par exemple, ceux qui se souviennent de votre jugement fracassant sur la gestion, par le FPI, des concours d'entrée aux Ecoles de Police et de Gendarmerie, quand bien même que nous n'ayez pas eu le courage, nécessaire en politique, de donner votre démission une fois désavoué par les instances du parti dont vous êtes l'un des vice-présidents, donnant ainsi raison au Ministre Désiré Tagro (paix à son âme).
Depuis le déclenchement des événements nés de la crise postélectorale dont vous et les vôtres êtes les seuls responsables par votre refus de respecter les institutions républicaines et la volonté du peuple souverain, vous êtes devenu aphone. Vous aviez disparu des écrans radars de la politique nationale alors que votre propension à la sentence morale aurait été approuvée par les populations humiliées, bafouées, volées et violées. Pourquoi tant de mutisme ? Aviez-vous eu peur de vos propres amis, de Gbagbo Laurent, ou aviez-vous quelque chose à vous reprocher ?
Revenu en grandes pompes au pays que vous n'auriez jamais dû quitter, puisque la guerre civile programmée par Gbagbo Laurent menaçait l'unité nationale, vous voilà tout à coup redevenu bavard. Est-ce l'audience que le Président de la République vous a accordée qui vous a rendu soudainement prolixe en vous transformant en donneur de leçon de démocratie et d'humanisme ? Avec votre verve burlesque, vous avez abordé, à votre sortie d'audience, tous les thèmes qui vous tiennent à cœur, mais jamais vous n'avez eu la bonté de vous incliner devant les morts de votre barbarie, ni même d'accepter le vol que votre ami Paul Yao N'dré a perpétré contre la volonté du peuple souverain. Pire, vous vous êtes invité dans le cercle restreint des avocats de l'usurpateur vaincu des urnes et par les armes, Gbagbo Laurent, pour raconter aux Ivoiriens des inepties et des contrevérités qui ne rehaussent pas votre fonction de deuxième personnage de l'Etat.
Monsieur le président et cher collègue. Je vous invite à avoir le sens de la retenue et de la vérité. En déclarant que les Bétés, des citoyens comme tous les autres Ivoiriens, lesquels ne sont incriminés de quoique ce soit en tant que peuple ou même militants d'un parti ou d'un autre, sont traqués, pointés du doigt et forcés de s'enfuir dans les forêts pour avoir la vie sauve, souffrez que je dise que vous mentez. Je dirais même, que vous incitez ce brave peuple à la révolte et à un culpabilisme sans fondement. Etes-vous conscient qu'en singularisant les Bétés qui ne sont accusés de rien, vous attisez la haine entre les Ivoiriens ? Avez-vous une seule preuve de ce que vous avancez, vous qui venez juste d'arriver de votre exil volontaire doré ? Pourquoi nos parents Bétés seraient-ils marginalisés ?
Non Monsieur le Président. Vous jouez avec le feu. Et, je conteste votre capacité et votre probité morale à vous ériger en justicier et en donneur de leçon au président de la République, S. E. Alassane Ouattara. Président de tous les habitants de Côte d'Ivoire, il n'a eu, même en esprit, la tentation de se proclamer président des Dioula, des nordistes et des musulmans. Vous donnez dans la diffamation avec la malice de vouloir faire des bourreaux et des criminels endurcis que votre refondation a créés, des victimes comme si Magui le Tocart, Dogbo Blé, Mian Augustin et d'autres tueurs, n'ont jamais existé. A la limite, on est fondé de s'interroger si vous ne rêvez pas de transformer la Côte d'Ivoire en un Mogadiscio ou en un autre Rwanda. Manifestement, votre pensée trahit vos propos. En voulant défendre vos camarades de la Pergola, vous ne faites qu'irriter la clémence des populations martyrisées par vos tueurs.
Avocat défenseur des criminels de LMP, où étiez-vous lorsque les miliciens, mercenaires et patriotes de votre ami Gbagbo Laurent, enlevaient, violaient, torturaient, humiliaient et tuaient les militants et militantes du RHDP, les Dioula, les nordistes, les Baoulé, les Lobi, etc. ? La mort d'un seul homme ou femme de ces ethnies ne méritait-elle pas votre pitié ? Pourquoi n'avez-vous pas élevé une seule protestation dans le chœur joyeux de la refondation égarée ? Où étiez-vous quand Gbagbo achetait des quantités démentielles d'armes de destruction massive ? Où étiez-vous quand le même Gbagbo faisait venir de milliers de mercenaires d'Angola, du Liberia et d'autres contrées africaines, européennes et asiatiques ? Etait-ce cela le développement attendu et pour lequel vous avez pris le pouvoir de façon calamiteuse ? Non Monsieur le Député, vous n'êtes pas qualifié pour donner des leçons de morale politique à qui que ce soit. Et puis, en décidant d'inviter le chef de l'Etat à l'Assemblée nationale devant des parlementaires, ne cherchez-vous pas à le traîner dans un piège juridique ? Ne seriez-vous pas le même à déclarer demain, que le Président de la République ne devait pas s'adresser aux députés, puisque non investi officiellement ? N'est-ce pas là faire preuve de mauvaise foi comme les refondateurs que vous incarnez, en ont l'habitude ? Quand vous dites que le président de la République a pris des ordonnances qui doivent être régularisées à l'Assemblée nationale afin qu'elles soient conformes à la Constitution, ne vous faites vous pas un autogoal ? Aviez-vous eu, une seule fois, le même zèle légaliste lorsque Gbagbo gouvernait à coups d'ordonnances en flagrante violation des prérogatives de l'Assemblée nationale ? Pourquoi étiez-vous resté muet lorsque votre camarade Paul Yao N'dré violait la même Constitution en éliminant arbitrairement et illégalement le vote de plus de 400 000 électeurs du nord et du centre où vivent vos parents ? A moins qu'Azaguié vous fait oublier vos origines.
A titre personnel, puisque je suis un élu du peuple tout comme vous, pour quelles raisons aviez-vous refusé de convoquer les députés pour statuer souverainement sur mon cas, puisque vous êtes si regardant sur le légalisme, lorsque Gbagbo Laurent voulait me traduire devant les tribunaux afin de bâillonner ma liberté de pensée et d'expression, moi qui jouissais autant que vous de l'immunité parlementaire ?
Oui Monsieur le Président, arrêtez de vous montrer de plus en plus arrogant. Vous êtes, certes, le second personnage de l'Etat, mais vous n'êtes pas l'égal du Président de la République et n'abusez pas de sa bonne foi pour encourager les assassins du FPI-LMP à continuer à exterminer les populations de Yopougon et d'ailleurs tout en prétendant jouir des bénéfices d'une réconciliation que vous sabotez déjà en sourdine. Enfin, sachez que nous voyons le dos du nageur en eaux troubles que vous, êtes. Nous savons qu'en ce moment vous êtes en train de concocter un plan diabolique de déstabilisation qui ne saura prospérer. Que vous le vouliez ou non, que cela vous plaise ou non, Monsieur Alassane Ouattara est bel et bien le Président de la République et de tous les Ivoiriens. Faites-vous en une raison en méditant sur les nombreux forfaits de la refondation dont vous êtes un membre éminent. Pour terminer, je vous convie à lire mon prochain courrier qui sera adressé au misérable Yao N'Dré.
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l'Assemblée nationale
Profitant de votre retour au pays, par ailleurs très médiatisé, alors que vous étiez parti au Ghana en catimini, je voudrais profiter des paroles fortes que vous avez adressées aux nouvelles autorités, pour rafraîchir votre mémoire sur quelques faits que vous semblez oublier.
Avant tout, les Ivoiriens veulent connaitre les raisons pour lesquelles, en votre qualité de deuxième personnage de l'Etat, vous avez fui votre pays à l'heure où vos amis et votre parti avaient décidé d'une guerre insensée contre le peuple souverain. Etes-vous président de l'Assemblée nationale ivoirienne ou ghanéenne ?
Monsieur le Président,
Je mentirai si je n'admets pas que bien d'Ivoiriens ont éprouvé une certaine sympathie, ces dernières années, pour vous en raison de vos prises de positions qui tranchaient, voire prenaient à contre-pied celles de votre parti, le Front populaire ivoirien. Beaucoup sont, par exemple, ceux qui se souviennent de votre jugement fracassant sur la gestion, par le FPI, des concours d'entrée aux Ecoles de Police et de Gendarmerie, quand bien même que nous n'ayez pas eu le courage, nécessaire en politique, de donner votre démission une fois désavoué par les instances du parti dont vous êtes l'un des vice-présidents, donnant ainsi raison au Ministre Désiré Tagro (paix à son âme).
Depuis le déclenchement des événements nés de la crise postélectorale dont vous et les vôtres êtes les seuls responsables par votre refus de respecter les institutions républicaines et la volonté du peuple souverain, vous êtes devenu aphone. Vous aviez disparu des écrans radars de la politique nationale alors que votre propension à la sentence morale aurait été approuvée par les populations humiliées, bafouées, volées et violées. Pourquoi tant de mutisme ? Aviez-vous eu peur de vos propres amis, de Gbagbo Laurent, ou aviez-vous quelque chose à vous reprocher ?
Revenu en grandes pompes au pays que vous n'auriez jamais dû quitter, puisque la guerre civile programmée par Gbagbo Laurent menaçait l'unité nationale, vous voilà tout à coup redevenu bavard. Est-ce l'audience que le Président de la République vous a accordée qui vous a rendu soudainement prolixe en vous transformant en donneur de leçon de démocratie et d'humanisme ? Avec votre verve burlesque, vous avez abordé, à votre sortie d'audience, tous les thèmes qui vous tiennent à cœur, mais jamais vous n'avez eu la bonté de vous incliner devant les morts de votre barbarie, ni même d'accepter le vol que votre ami Paul Yao N'dré a perpétré contre la volonté du peuple souverain. Pire, vous vous êtes invité dans le cercle restreint des avocats de l'usurpateur vaincu des urnes et par les armes, Gbagbo Laurent, pour raconter aux Ivoiriens des inepties et des contrevérités qui ne rehaussent pas votre fonction de deuxième personnage de l'Etat.
Monsieur le président et cher collègue. Je vous invite à avoir le sens de la retenue et de la vérité. En déclarant que les Bétés, des citoyens comme tous les autres Ivoiriens, lesquels ne sont incriminés de quoique ce soit en tant que peuple ou même militants d'un parti ou d'un autre, sont traqués, pointés du doigt et forcés de s'enfuir dans les forêts pour avoir la vie sauve, souffrez que je dise que vous mentez. Je dirais même, que vous incitez ce brave peuple à la révolte et à un culpabilisme sans fondement. Etes-vous conscient qu'en singularisant les Bétés qui ne sont accusés de rien, vous attisez la haine entre les Ivoiriens ? Avez-vous une seule preuve de ce que vous avancez, vous qui venez juste d'arriver de votre exil volontaire doré ? Pourquoi nos parents Bétés seraient-ils marginalisés ?
Non Monsieur le Président. Vous jouez avec le feu. Et, je conteste votre capacité et votre probité morale à vous ériger en justicier et en donneur de leçon au président de la République, S. E. Alassane Ouattara. Président de tous les habitants de Côte d'Ivoire, il n'a eu, même en esprit, la tentation de se proclamer président des Dioula, des nordistes et des musulmans. Vous donnez dans la diffamation avec la malice de vouloir faire des bourreaux et des criminels endurcis que votre refondation a créés, des victimes comme si Magui le Tocart, Dogbo Blé, Mian Augustin et d'autres tueurs, n'ont jamais existé. A la limite, on est fondé de s'interroger si vous ne rêvez pas de transformer la Côte d'Ivoire en un Mogadiscio ou en un autre Rwanda. Manifestement, votre pensée trahit vos propos. En voulant défendre vos camarades de la Pergola, vous ne faites qu'irriter la clémence des populations martyrisées par vos tueurs.
Avocat défenseur des criminels de LMP, où étiez-vous lorsque les miliciens, mercenaires et patriotes de votre ami Gbagbo Laurent, enlevaient, violaient, torturaient, humiliaient et tuaient les militants et militantes du RHDP, les Dioula, les nordistes, les Baoulé, les Lobi, etc. ? La mort d'un seul homme ou femme de ces ethnies ne méritait-elle pas votre pitié ? Pourquoi n'avez-vous pas élevé une seule protestation dans le chœur joyeux de la refondation égarée ? Où étiez-vous quand Gbagbo achetait des quantités démentielles d'armes de destruction massive ? Où étiez-vous quand le même Gbagbo faisait venir de milliers de mercenaires d'Angola, du Liberia et d'autres contrées africaines, européennes et asiatiques ? Etait-ce cela le développement attendu et pour lequel vous avez pris le pouvoir de façon calamiteuse ? Non Monsieur le Député, vous n'êtes pas qualifié pour donner des leçons de morale politique à qui que ce soit. Et puis, en décidant d'inviter le chef de l'Etat à l'Assemblée nationale devant des parlementaires, ne cherchez-vous pas à le traîner dans un piège juridique ? Ne seriez-vous pas le même à déclarer demain, que le Président de la République ne devait pas s'adresser aux députés, puisque non investi officiellement ? N'est-ce pas là faire preuve de mauvaise foi comme les refondateurs que vous incarnez, en ont l'habitude ? Quand vous dites que le président de la République a pris des ordonnances qui doivent être régularisées à l'Assemblée nationale afin qu'elles soient conformes à la Constitution, ne vous faites vous pas un autogoal ? Aviez-vous eu, une seule fois, le même zèle légaliste lorsque Gbagbo gouvernait à coups d'ordonnances en flagrante violation des prérogatives de l'Assemblée nationale ? Pourquoi étiez-vous resté muet lorsque votre camarade Paul Yao N'dré violait la même Constitution en éliminant arbitrairement et illégalement le vote de plus de 400 000 électeurs du nord et du centre où vivent vos parents ? A moins qu'Azaguié vous fait oublier vos origines.
A titre personnel, puisque je suis un élu du peuple tout comme vous, pour quelles raisons aviez-vous refusé de convoquer les députés pour statuer souverainement sur mon cas, puisque vous êtes si regardant sur le légalisme, lorsque Gbagbo Laurent voulait me traduire devant les tribunaux afin de bâillonner ma liberté de pensée et d'expression, moi qui jouissais autant que vous de l'immunité parlementaire ?
Oui Monsieur le Président, arrêtez de vous montrer de plus en plus arrogant. Vous êtes, certes, le second personnage de l'Etat, mais vous n'êtes pas l'égal du Président de la République et n'abusez pas de sa bonne foi pour encourager les assassins du FPI-LMP à continuer à exterminer les populations de Yopougon et d'ailleurs tout en prétendant jouir des bénéfices d'une réconciliation que vous sabotez déjà en sourdine. Enfin, sachez que nous voyons le dos du nageur en eaux troubles que vous, êtes. Nous savons qu'en ce moment vous êtes en train de concocter un plan diabolique de déstabilisation qui ne saura prospérer. Que vous le vouliez ou non, que cela vous plaise ou non, Monsieur Alassane Ouattara est bel et bien le Président de la République et de tous les Ivoiriens. Faites-vous en une raison en méditant sur les nombreux forfaits de la refondation dont vous êtes un membre éminent. Pour terminer, je vous convie à lire mon prochain courrier qui sera adressé au misérable Yao N'Dré.
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l'Assemblée nationale