La paix est loin d’être définitivement revenue dans les communes d’Abobo et de Yopougon. Jusqu’à hier, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire s’évertuaient à déloger les derniers miliciens et mercenaires encore en arme. S’agissant de Yopougon et selon des témoins, les tirs qui étaient entendus, hier matin, étaient la suite logique des violents affrontements qui ont mis aux prises les Frci aux miliciens. Les tirs, à l’arme lourde, s’entendaient surtout dans les quartiers de Siporex, de Sicogi, de Sideci et de Niangon. Aux dires de certains habitants, un hélicoptère aurait même survolé, hier dans la matinée, la zone de Yopougon pendant quelques instants avant de disparaître. C’est un spectacle pour le moins insupportable qui s’offrait aux populations, notamment aux rares travailleurs qui y résident encore et qui tentaient de rejoindre soit le Plateau soit Adjamé. « Il y avait plusieurs cadavres qui jonchaient les rues à Siporex et à Sicogi », raconte Gisèle Guédé qui, avec un sac de voyage en main, fuyait vraisemblablement une zone de conflit dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire. Quant à la commune d’Abobo, il y aurait plus de peur que de mal. Les tirs entendus vers 6 heures 30 dans la périphérie d’Anador, seraient l’œuvre de soldats qui se livraient à leurs séances quotidiennes de décrassage. Mais toujours est-il que les populations qui redoutent une opération des Frci pour faire plier l’échine aux miliciens à la solde d’Ibrahim Coulibaly, se sont vite mises à l’abri.
M.D.
M.D.
