Le désarmement des miliciens pro-Gbagbo tarde parce que leurs groupes sont hétéroclites, ils répondent de différents chefs. L’impact des tentatives de retournement par d’autres bandes armées pose un réel problème.
Avant-hier lundi, des affrontements ont opposé des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à des miliciens pro-Gbagbo dans la commune de Yopougon. Ces combats démontrent une fois de plus que le démantèlement des bandes armées coince dans cette cité. Une source proche du dossier jointe, hier, a levé un coin de voile sur les difficultés qui ralentissent la pacification de Yopougon. Selon elle, une tentative de retournement des combattants a été faite par le camp du sergent-chef Ibrahim Coulibaly, chef de file du ‘’commando invisible‘’ au point que des miliciens se sont rétractés et indécis. « Aujourd’hui (hier), la majorité de ces jeunes va déposer les armes. Nous avons eu une réunion avec l’Opération des Nations unies à ce sujet. Le commandant Shérif Ousmane et ses collaborateurs qui mènent les négociations ont même rassuré ces volontaires pour leur sécurité. Mais il y a un groupe qu’on peut appeler des désespérés. Ceux-là disent ne pas savoir où aller et qu’à tout moment ils seront traqués. Alors, ils préfèrent mourir les armes à la main. A la vérité, IB y est pour quelque chose. Il leur a fait une sorte de lavage de cerveau en leur disant que les Frci ne tiendront pas parole. Et que s’ils déposaient les armes, elles les tueront tôt ou tard », a-t-elle confié, regrettant que de bouche à oreille cette conspiration ait considérablement réduit le taux de réussite du désarmement. Dans la même veine, notre source s’est indignée que les hommes d’IB ont enlevé le ‘’commandant‘’ Maguy le Tocard pour des raisons encore inconnues. C’est ainsi que les négociateurs ont pris contact avec le ‘’commandant Zoulou‘’. Les choses évolueraient positivement avec ce dernier. Les investigations ont permis de réaliser que plusieurs groupes occupent différents points de combats. « On est au-delà de jeunes ivoiriens ; parce que quand il s’agit de ceux-là, en général il n’y pas de problème. Mais il y a des Libériens dont certains ont combattu à l’Ouest qui ont replié à Yopougon. Et il y a plusieurs autres groupes qui ne sont pas dans la logique de la cessation des hostilités », se désole-t-elle. Toutefois, il est possible de localiser les hommes de Maguy le Tocard, ceux de Tchang ou du ‘’commandant Zoulou‘’. Ce qui fait qu’aujourd’hui les Frci savent où sont retranchées leurs cibles. Un problème se pose cependant au ralliement lorsque ces cibles sont approchées, c’est que des volontaires au dépôt des armes seraient victimes d’actes d’intimidation. « L’Onuci a été sollicitée pour assurer la sécurisation des points de regroupement ; parce que lorsque les jeunes se rassemblent en vue de se rendre, des irréductibles les agressent. Ces jeunes ont eux-mêmes exigé que l’Onuci sécurise le lieu de la rencontre », a expliqué la source, précisant qu’une autre stratégie consiste à utiliser les volontaires à convaincre leurs amis à les rejoindre.
Kouakou Lisa
Avant-hier lundi, des affrontements ont opposé des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à des miliciens pro-Gbagbo dans la commune de Yopougon. Ces combats démontrent une fois de plus que le démantèlement des bandes armées coince dans cette cité. Une source proche du dossier jointe, hier, a levé un coin de voile sur les difficultés qui ralentissent la pacification de Yopougon. Selon elle, une tentative de retournement des combattants a été faite par le camp du sergent-chef Ibrahim Coulibaly, chef de file du ‘’commando invisible‘’ au point que des miliciens se sont rétractés et indécis. « Aujourd’hui (hier), la majorité de ces jeunes va déposer les armes. Nous avons eu une réunion avec l’Opération des Nations unies à ce sujet. Le commandant Shérif Ousmane et ses collaborateurs qui mènent les négociations ont même rassuré ces volontaires pour leur sécurité. Mais il y a un groupe qu’on peut appeler des désespérés. Ceux-là disent ne pas savoir où aller et qu’à tout moment ils seront traqués. Alors, ils préfèrent mourir les armes à la main. A la vérité, IB y est pour quelque chose. Il leur a fait une sorte de lavage de cerveau en leur disant que les Frci ne tiendront pas parole. Et que s’ils déposaient les armes, elles les tueront tôt ou tard », a-t-elle confié, regrettant que de bouche à oreille cette conspiration ait considérablement réduit le taux de réussite du désarmement. Dans la même veine, notre source s’est indignée que les hommes d’IB ont enlevé le ‘’commandant‘’ Maguy le Tocard pour des raisons encore inconnues. C’est ainsi que les négociateurs ont pris contact avec le ‘’commandant Zoulou‘’. Les choses évolueraient positivement avec ce dernier. Les investigations ont permis de réaliser que plusieurs groupes occupent différents points de combats. « On est au-delà de jeunes ivoiriens ; parce que quand il s’agit de ceux-là, en général il n’y pas de problème. Mais il y a des Libériens dont certains ont combattu à l’Ouest qui ont replié à Yopougon. Et il y a plusieurs autres groupes qui ne sont pas dans la logique de la cessation des hostilités », se désole-t-elle. Toutefois, il est possible de localiser les hommes de Maguy le Tocard, ceux de Tchang ou du ‘’commandant Zoulou‘’. Ce qui fait qu’aujourd’hui les Frci savent où sont retranchées leurs cibles. Un problème se pose cependant au ralliement lorsque ces cibles sont approchées, c’est que des volontaires au dépôt des armes seraient victimes d’actes d’intimidation. « L’Onuci a été sollicitée pour assurer la sécurisation des points de regroupement ; parce que lorsque les jeunes se rassemblent en vue de se rendre, des irréductibles les agressent. Ces jeunes ont eux-mêmes exigé que l’Onuci sécurise le lieu de la rencontre », a expliqué la source, précisant qu’une autre stratégie consiste à utiliser les volontaires à convaincre leurs amis à les rejoindre.
Kouakou Lisa