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Politique Publié le jeudi 28 avril 2011 | L’intelligent d’Abidjan

La ligne Affi a-t-elle été mise en minorité dans le FPI?

© L’intelligent d’Abidjan
président du FPI, M. Pascal Afi N`guessan
C’est un acte fondateur, un acte de prise de pouvoir et de prise de contrôle du Front populaire ivoirien qu’a posé hier le Professeur Mamadou Koulibaly en signant une déclaration au nom de son parti politique. En attendant que les circonstances permettent une réunion des instances du FPI, le 3ème vice-président a décidé de prendre ses responsabilités, en accord avec plusieurs cadres, élus et membres des instances consultés sur la question et la procédure. Avec l’indisponibilité de Simone Gbagbo et de Sangaré Aboudramane, et en l’absence du secrétaire général du Parti, Mamadou Koulibaly ne pouvait pas rester sans réaction. En signant pour la première fois une déclaration au nom de la direction du FPI, Mamadou Koulibaly a-t-il décidé de prendre acte de la fin du mandat de l’Assemblée nationale, et d’accepter de se plier à la notion difficile de discipline de parti ? Désormais, il devra parler au nom de tous, et batailler pour rendre majoritaire et consensuelle dans le parti, sa façon de voir. Mais en même temps, Mamadou Koulibaly, s’il est mis en minorité, devra endosser les points de vue majoritaires dans le parti. Il faut noter qu’à travers la déclaration d’hier, le FPI a mis fin au débat sur la reconnaissance du Président de la République SEM Alassane Ouattara. La ligne Koulibaly, Yao Ndré et autres, a donc prévalu sur la ligne Affi. La ligne Affi, c’est celle qui exigeait de poser ici et maintenant tous les problèmes avant que le FPI reconnaisse Ouattara comme président et s’engage dans le processus de réconciliation nationale. Un oui à Ouattara avec des conditions et des exigences ; des préalables à satisfaire. La ligne Koulibaly, c’est celle qui plaidait pour que le FPI participe sans condition à la normalisation, car c’est dans le retour à la normale, dans la fin de la situation d’exception, que le parti et les militants pourront se mobiliser. En tout état de cause, on ne pourra pas vraiment reprocher à Mamadou Koulibaly d’avoir manoeuvré pour être dans la délicate position de porte parole de facto et de leader par intérim du Front populaire ivoirien.

Charles Kouassi
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