A Yopougon, l’heure des négociations semble bien terminée, surtout avec les irréductibles. C’est ce qui justifie les violents affrontements qui y ont eu lieu, dans l’après-midi de lundi et qui ont fait place, depuis lors, à des ratissages plutôt musclés de la part de l’armée régulière.
Y en a marre ! Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont visiblement décidé d’en finir avec les derniers partisans de Laurent Gbagbo qui détiennent encore des armes. Vu que ces miliciens et mercenaires à la solde de l’ancien régime de la ‘refondation’ ont du mal à déposer pacifiquement les armes, les Frci ont, depuis lundi dernier, décidé d’employer la manière forte pour venir à bout des combattants aux ordres de l’ancien pouvoir de M. Gbagbo. Les combats de lundi, dans les quartiers de Yopougon, réputés favorables à l’ancien homme fort d’Abidjan, sont donc le signe avant-coureur de l’offensive finale qu’auraient engagée les Frci. Outre les renforts en hommes reçus par la nouvelle armée régulière ivoirienne, d’importants matériels de combats, auparavant sur d’autres théâtres d’opération à Abidjan, ont été redéployés à Yopougon. Résultat des premiers face-à-face tendus de début de semaines, de nombreux miliciens ont été ‘neutralisés à Sicogi et à Sideci. Mais, pour ne pas donner de répit aux partisans de Laurent Gbagbo, les renforts en hommes et en matériels ont continué, hier, à être convoyés à Yopougon. Toute chose confirmée par des témoins que nous avons joints mercredi en début d’après-midi. Et, même si la hiérarchie des Frci se montre très peu bavarde sur le dossier des miliciens de Yopougon, l’objectif de cette pression serait d’anéantir complètement la dernière poche de résistance. Ces renforts auraient pour mission de ratisser dans les autres quartiers de Yopougon, pour traquer d’éventuels fugitifs qui s’y seraient réfugiés ou pour les empêcher de s’y camoufler. Les Frci sont appuyées dans ces opérations par trois hélicoptères (dont vraisemblablement deux Mi-24 de l’Onuci). D’où l’ambiance morose que vivent les populations desdits quartiers. Apeurés, certains habitants de ces quartiers ont même entrepris de quitter les lieux. De toute évidence, les soldats fidèles à Alassane Ouattara, dans cette offensive finale qu’ils ont également lancée à Abobo, devraient pacifier totalement Yopougon d’ici la fin de la semaine. La mission confiée, le 22 avril, dernier par Alassane Ouattara est donc en voie d’achèvement. « Je vous demande, monsieur le ministre de la Défense et monsieur le ministre de la Sécurité, de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à ces belligérances. Que ce soit à Yopougon ou à Abobo. Je vous instruis de demander aux chefs miliciens et au commandant Ibrahim Coulibaly de venir vous voir et de déposer les armes. Il faut que cela soit fait rapidement. Nul ne doit être détenteur d`armes de manière illégale. Et je le dis en face de vous officiers généraux et officiers supérieurs. Si cela n`est pas le cas, votre rôle est de les désarmer par la force », avait-il enjoint le ministre de la Défense.
Marc Dossa
Y en a marre ! Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont visiblement décidé d’en finir avec les derniers partisans de Laurent Gbagbo qui détiennent encore des armes. Vu que ces miliciens et mercenaires à la solde de l’ancien régime de la ‘refondation’ ont du mal à déposer pacifiquement les armes, les Frci ont, depuis lundi dernier, décidé d’employer la manière forte pour venir à bout des combattants aux ordres de l’ancien pouvoir de M. Gbagbo. Les combats de lundi, dans les quartiers de Yopougon, réputés favorables à l’ancien homme fort d’Abidjan, sont donc le signe avant-coureur de l’offensive finale qu’auraient engagée les Frci. Outre les renforts en hommes reçus par la nouvelle armée régulière ivoirienne, d’importants matériels de combats, auparavant sur d’autres théâtres d’opération à Abidjan, ont été redéployés à Yopougon. Résultat des premiers face-à-face tendus de début de semaines, de nombreux miliciens ont été ‘neutralisés à Sicogi et à Sideci. Mais, pour ne pas donner de répit aux partisans de Laurent Gbagbo, les renforts en hommes et en matériels ont continué, hier, à être convoyés à Yopougon. Toute chose confirmée par des témoins que nous avons joints mercredi en début d’après-midi. Et, même si la hiérarchie des Frci se montre très peu bavarde sur le dossier des miliciens de Yopougon, l’objectif de cette pression serait d’anéantir complètement la dernière poche de résistance. Ces renforts auraient pour mission de ratisser dans les autres quartiers de Yopougon, pour traquer d’éventuels fugitifs qui s’y seraient réfugiés ou pour les empêcher de s’y camoufler. Les Frci sont appuyées dans ces opérations par trois hélicoptères (dont vraisemblablement deux Mi-24 de l’Onuci). D’où l’ambiance morose que vivent les populations desdits quartiers. Apeurés, certains habitants de ces quartiers ont même entrepris de quitter les lieux. De toute évidence, les soldats fidèles à Alassane Ouattara, dans cette offensive finale qu’ils ont également lancée à Abobo, devraient pacifier totalement Yopougon d’ici la fin de la semaine. La mission confiée, le 22 avril, dernier par Alassane Ouattara est donc en voie d’achèvement. « Je vous demande, monsieur le ministre de la Défense et monsieur le ministre de la Sécurité, de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à ces belligérances. Que ce soit à Yopougon ou à Abobo. Je vous instruis de demander aux chefs miliciens et au commandant Ibrahim Coulibaly de venir vous voir et de déposer les armes. Il faut que cela soit fait rapidement. Nul ne doit être détenteur d`armes de manière illégale. Et je le dis en face de vous officiers généraux et officiers supérieurs. Si cela n`est pas le cas, votre rôle est de les désarmer par la force », avait-il enjoint le ministre de la Défense.
Marc Dossa