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Société Publié le vendredi 29 avril 2011 | Nord-Sud

Célébration du 1er mai, Les travailleurs veulent fêter avec le Président

Le monde syndical se réveille. Après l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire(Ugtci) qui a plaidé lundi pour une solution aux problèmes des arriérés de salaires du secteur privé, la centrale Humanisme a demandé hier que le 1er mai 2011 ne soit pas oublié par les nouvelles autorités.


Ce n’est pas une revendication, mais une inquiétude qui a été exprimée hier par les responsables de la centrale syndicale Humanisme. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Abobo, au nom du secrétaire général en mission au Burkina-Faso, le premier secrétaire-adjoint a fait remarquer qu’à moins de 72 heures du 1er mai, aucune disposition officielle n’est prévue pour la traditionnelle rencontre entre les travailleurs et le chef de l’Etat. « Les circonstances socio-politiques du moment contraignent certainement à limiter le faste habituel mais ne sauraient, en aucun cas, justifier son annulation. Le 1er mai est un pont entre les décideurs et les travailleurs », a rappelé Yao Kouadio. Pour sa centrale, à défaut d’une célébration grandiose, une rencontre doit être préparée pour permettre au moins une prise de contact entre les principaux groupements syndicaux et le nouveau président de la République. Elle pourrait aussi permettre aux deux parties d’échanger sur leurs attentes mutuelles et asseoir les bases de leurs rapports futurs. La centrale Humanisme dit avoir traduit sa préoccupation dans un courrier adressé au ministre de tutelle, Gnamien Konan, et reste dans l’attente d’une réponse.
Bien avant, Yao Kouadio a salué la reprise progressive du travail. Il a appelé les travailleurs encore hésitants à reprendre leurs activités. « Ceux qui avaient l’habitude de sortir à 4 heures ou 5 heures du matin doivent recommencer à le faire. Si nous continuons d’avoir peur, le pays ne se remettra pas au travail », a-t-il averti. Le Syndicat national des enseignants du second degré(Synesci), principal syndicat de l’Education nationale fait partie de la centrale Humanisme. A ce titre, un appel pressant a été lancé aux enseignants retardataires. Ils sont invités à prendre toutes les dispositions pour être à leurs postes. Un autre appel a été adressé à l’Etat pour le paiement des frais de scolarité dus aux établissements privés.

Les transporteurs veulent
une annulation de la patente

Par la voix de Sanogo Souleymane (dit Solo Ba), et de Sylla Aboulaye, les transporteurs de la centrale Humanisme ont profité de cette conférence de presse pour présenter des doléances au chef de l’Etat. Premièrement, ils souhaitent une annulation du payement de la patente pour cette année. Cette taxe annuelle du transport s’élève 120.000 Fcfa pour les taxis communaux (Wôrô-wôrô) et à 175.000 F pour les mini-cars(Gbaka). Pour 2011, Alassane Ouattara a déjà décidé d’acquitter tous les automobilistes du paiement de la vignette, les véhicules de transport y compris. Mais les syndicalistes lui demandent une autre faveur parce que, disent-ils, les transporteurs ont subi trop de pertes pendant la crise post-électorale. « A Abobo par exemple, les chauffeurs de taxis et de gbaka ont suivi à la lettre, pendant trois mois, les mots d’ordre de pays mort lancés par le Rhdp. Dans plusieurs quartiers, des parcs entiers ont été incendiés. Des transporteurs ont été brûlés vifs avec leurs véhicules. Nous payons déjà la TVA et bien d’autres taxes comme la carte de stationnement », ont-ils plaidé. La seconde doléance est relative à la visite technique. Les professionnels du transport suggèrent que pour les six mois à venir, l’accent soit mis sur les éléments essentiels tels que le freinage, l’éclairage ou le système de direction de la voiture. « Si on veut forcément tenir compte de tous les petits détails habituels, beaucoup de véhicules n’obtiendront pas la visite, et leurs propriétaires ne pourront pas reprendre le travail maintenant », estime Sylla Abdoulaye. Le représentant des ferrailleurs a, pour sa part, souhaité que les Frci approchent les responsables de son secteur pour une meilleure organisation de la recherche des biens volés. Après avoir déploré des descentes des forces républicaines dans les casses, Doumbia Kalifa a appelé les ferrailleurs à éviter de recevoir les voitures ou autres objets pillés.



Cissé Sindou
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