"Ceux qui ont des armes, retirez les chargeurs. Avancez !": 50 miliciens fidèles au président ivoirien déchu Laurent Gbagbo déposent fusils d`assaut, lance-roquettes ou grenades aux pieds
des Forces républicaines d`Alassane Ouattara, dans leur bastion de Yopougon, à Abidjan.
Cet immense quartier populaire, dans l`ouest de la capitale économique, est le dernier qui échappe encore au contrôle du président élu.
"Les groupes d`auto-défense qui ont combattu à Yopougon ont décidé de déposer les armes pour que la paix revienne. C`est aujourd`hui le début du processus, mais cela va aller très rapidement", explique avant la cérémonie, à caractère largement symbolique, l`un des chefs miliciens pro-Gbagbo les plus connus, surnommé Maguy le Tocard.
Plusieurs centaines d`hommes des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI), et des casques bleus jordaniens de la mission de l`Onu dans le pays (Onuci), ont traversé une partie de la ville à bord d`un interminable convoi pour assurer la sécurité de la zone, théâtre de combats sporadiques encore en début de semaine.
Tout est dévasté: les échoppes ont été pillées et incendiées, de nombreuses maisons abandonnées, tandis que des gravats et des vestiges de barrages ralentissent encore la circulation. Le corps d`un homme à demi-nu git au milieu d`une station service aux pompes arrachées.
En face du commissariat du 16e district, les principaux commandants pro-Ouattara ont pris place sous une tente, au côté de leur ancien ennemi, le général Philippe Mangou. Chef d`Etat-major de l`armée de Laurent Gbagbo, Mangou a fait allégeance à Alassane Ouattara après l`arrestation le 11 avril dans sa résidence de l`ex-chef d`Etat, qui avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre.
Les miliciens de Yopougon sont estimés à plusieurs centaines, dont des mercenaires libériens. Seuls une cinquantaine, dont de nombreux adolescents et quelques jeunes filles, ont déposé les armes vendredi, mais la portée de l`événement est avant tout symbolique.
"Cette cérémonie marque la fin de la poche de résistance à Yopougon. La population du quartier a assez souffert de la crise, elle nous a demandé que le règlement de la situation ne se fasse pas par la force, dont elle serait la première victime", témoigne Eugène Djué, président de l`Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d`Ivoire, chef milicien.
"Beaucoup de sang a coulé en Côte d`Ivoire, c`est trop et il est temps d`arrêter. Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix et nous sommes arrivés au temps de la paix", lui répond le général Mangou.
Les hommes qui désarment réclament des garanties pour leur sécurité et expriment ouvertement leurs revendications.
"Nous demandons la cessation immédiate des descentes musclées dans les domiciles des partisans de Laurent Gbagbo et que nos leaders puissent rentrer en Côte d`Ivoire", énumère Guy Gbetri, un des responsables des jeunes de Yopougon.
Il cite notamment Charles Blé Goudé, le "général de la rue" de Laurent Gbagbo, l`un de ses plus virulents partisans, dont on est sans nouvelles depuis le 11 avril, laissant entendre qu`il a approuvé la cérémonie.
Quelques tirs lointains l`interrompent brièvement, preuve que tous ses compagnons d`arme ne partagent pas ses convictions. Et à bonne distance du cordon de sécurité des FRCI, une vingtaine de jeunes dansent et chantent "Gbagbo président", en guise de provocation.
A l`écart, un résident de Yopougon s`en prend aux FRCI, aux uniformes dépareillés.
"Vous avez vu à quoi ressemblent ces gens ? Comment peut-on avoir confiance en eux ? On veut des policiers et des militaires avec un niveau d`étude, une formation, pas des sauvages en sandales, avec des colliers de coquillages et qui ne savent pas s`exprimer", dénonce-t-il.
des Forces républicaines d`Alassane Ouattara, dans leur bastion de Yopougon, à Abidjan.
Cet immense quartier populaire, dans l`ouest de la capitale économique, est le dernier qui échappe encore au contrôle du président élu.
"Les groupes d`auto-défense qui ont combattu à Yopougon ont décidé de déposer les armes pour que la paix revienne. C`est aujourd`hui le début du processus, mais cela va aller très rapidement", explique avant la cérémonie, à caractère largement symbolique, l`un des chefs miliciens pro-Gbagbo les plus connus, surnommé Maguy le Tocard.
Plusieurs centaines d`hommes des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI), et des casques bleus jordaniens de la mission de l`Onu dans le pays (Onuci), ont traversé une partie de la ville à bord d`un interminable convoi pour assurer la sécurité de la zone, théâtre de combats sporadiques encore en début de semaine.
Tout est dévasté: les échoppes ont été pillées et incendiées, de nombreuses maisons abandonnées, tandis que des gravats et des vestiges de barrages ralentissent encore la circulation. Le corps d`un homme à demi-nu git au milieu d`une station service aux pompes arrachées.
En face du commissariat du 16e district, les principaux commandants pro-Ouattara ont pris place sous une tente, au côté de leur ancien ennemi, le général Philippe Mangou. Chef d`Etat-major de l`armée de Laurent Gbagbo, Mangou a fait allégeance à Alassane Ouattara après l`arrestation le 11 avril dans sa résidence de l`ex-chef d`Etat, qui avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre.
Les miliciens de Yopougon sont estimés à plusieurs centaines, dont des mercenaires libériens. Seuls une cinquantaine, dont de nombreux adolescents et quelques jeunes filles, ont déposé les armes vendredi, mais la portée de l`événement est avant tout symbolique.
"Cette cérémonie marque la fin de la poche de résistance à Yopougon. La population du quartier a assez souffert de la crise, elle nous a demandé que le règlement de la situation ne se fasse pas par la force, dont elle serait la première victime", témoigne Eugène Djué, président de l`Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d`Ivoire, chef milicien.
"Beaucoup de sang a coulé en Côte d`Ivoire, c`est trop et il est temps d`arrêter. Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix et nous sommes arrivés au temps de la paix", lui répond le général Mangou.
Les hommes qui désarment réclament des garanties pour leur sécurité et expriment ouvertement leurs revendications.
"Nous demandons la cessation immédiate des descentes musclées dans les domiciles des partisans de Laurent Gbagbo et que nos leaders puissent rentrer en Côte d`Ivoire", énumère Guy Gbetri, un des responsables des jeunes de Yopougon.
Il cite notamment Charles Blé Goudé, le "général de la rue" de Laurent Gbagbo, l`un de ses plus virulents partisans, dont on est sans nouvelles depuis le 11 avril, laissant entendre qu`il a approuvé la cérémonie.
Quelques tirs lointains l`interrompent brièvement, preuve que tous ses compagnons d`arme ne partagent pas ses convictions. Et à bonne distance du cordon de sécurité des FRCI, une vingtaine de jeunes dansent et chantent "Gbagbo président", en guise de provocation.
A l`écart, un résident de Yopougon s`en prend aux FRCI, aux uniformes dépareillés.
"Vous avez vu à quoi ressemblent ces gens ? Comment peut-on avoir confiance en eux ? On veut des policiers et des militaires avec un niveau d`étude, une formation, pas des sauvages en sandales, avec des colliers de coquillages et qui ne savent pas s`exprimer", dénonce-t-il.