Visite de la Maison du parti Djédjé Mady hier sur les ‘’ruines‘’ du siège du Pdci

Fini la guerre, le jeu politique entre partis va reprendre. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) qui s’y prépare a fait visiter, hier matin, son siège de Cocody, par son secrétaire général Alphonse Djédjé Mady. La visite a permis à ce dernier de constater l’ampleur des dégâts. Ils sont pour la plupart dus à des descentes répétées d’hommes en arme au service de l’ancien régime. Des vitres perforées par des balles, des meubles détruits, des impacts de projectiles partout sur les murs… En somme, des stigmates de la guerre qui ont forcément noué la gorge de l’émissaire d’Henri Konan Bédié, président du parti. « C’est la désolation, l’expression de la haine et l’intensité de la destruction des lieux. Cela fait la 2eme fois que cette impression m’habite », a-t-il confié, consterné. Ces signes du malheur, il les avait déjà vus quelque part lors d’une tournée à l’ouest du pays. « Quand, une fois à Duékoué, lors de mes tournées, se souvient le Pr Mady, j’ai eu à visiter Tiézon, qu’on dit être le village du général Mathias Doué, le sort de Sodome et de Gomores ne semble pas être pire que ce qu’a été le sort de ce village. Destruction d’un gros village ». Et le visiteur d’en conclure que « c’est à cette image que me ramène ce que je vois ce matin au siège du Pdci-Rda ». Ce qu’il a vu dans les détails se résume en une désolation qui traduit, à ses dires, une intention criminelle de ceux qui s’en sont pris au siège du parti. « Nous avons visité tous les lieux, et partout c’est l’expression de la haine et de la méchanceté. On a même pu voir là où le goudron a pris feu parce qu’on y a brûlé des personnes humaines qu’on a tuées. Vous avez vu avec nous que même le sol a brûlé. On a également vu par derrière, là où un autre avait été tué et ses habits brûlés. Même les baies vitrées, ils ont eu à tirer dedans. C’est l’expression de la haine », s’est-il lamenté. Le siège du Pdci a été le théâtre de perquisitions de l’armée des ex-Forces de défense et de sécurité, qui ont parfois tourné au drame, avec à la clé mort d’homme et enlèvement d’occupants des lieux.
Bidi Ignace