Une dizaine de kalachnikovs, une lance-roquette, quelques minutions, une grenade offensive et défensive. Voici au total, les armes déposées par les miliciens de Laurent Gbagbo de la commune de Yopougon, le tout dans une ambiance de frayeur, de peur, de panique. Hier au 16ème arrondissement de la commune, se sont donnés rendez-vous les miliciens et la hiérarchie militaire pour une cérémonie de dépôt d’armes. Les généraux Mangou, Gueu, les commandant Chérif Ousmane, Issiaka Ouattara, dit Wattao, Zakaria, Ben Laden, Mourou, Mesamba, Vetcho, le capitaine Alla, porte-parole du ministère de la Défense, Edouard Kéhi, représentant du PNRC, ont effectué le déplacement pour donner à la cérémonie un aspect solennel. Un seul point était à l’ordre du jour de cette rencontre : le dépôt des armes par les miliciens. Bien que prévu depuis quelques jours, la cérémonie a eu du mal a démarrer, pour la simple raison que la méfiance s’était installée entre les deux camps. Il a fallu beaucoup de pourparlers pour amener les deux parties à accorder leur violon. Les choses étant rentrer dans l’ordre, c’est d’abord Eugène Djué qui prendra la parole. Selon lui, c’est après plusieurs négociations, que la cérémonie de ce jour devait se tenir et que déjà avant celle-ci, il y avait déjà beaucoup de jeunes qui avaient déposé les armes. Un geste que l’orateur a interprété comme une volonté de neutraliser la dernière poche de résistance de Yopougon en vue de libérer définitivement cette commune. D’où le vœu, selon l’orateur, des miliciens de faire en sorte pour que le règlement de la crise à se fasse sans violence ». Eugène Djué a reconnu que les discussions ont été difficiles, mais que finalement tous les miliciens ont décidé de rentrer dans les rangs. A sa suite, Guy Be Tri, président du Front de libération de Côte d’Ivoire a pris la parole pour inviter tout le monde à aller à la paix. « On dit souvent qu’il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour s’asseoir et discuter. Je pense que les Ivoiriens depuis 10 ans se battent et aujourd’hui les jeunes que nous sommes, voulons nous asseoir et discuter pour préserver la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé. Il s’agit selon lui d’une cérémonie symbolique et point de départ du processus de dépôt des armes. « Nous sommes très heureux que cette cérémonie se passe ici à Yopougon, parce que Yopougon est le creuset de toutes les ethnies de la Côte d’Ivoire », s’est-il réjoui, avant de poser cependant cette question pour le moins déterminante : « nous avons combattu à visage découvert, quel sera notre sort si nous déposons les armes ? ».
Certains combattants sont en effet hésitants, parce qu’ils s’estiment en danger. Cette peur, dira ensuite l’orateur, ne doit pas exister puisque des garanties ont été données par le commandant Cherif Ousmane lors des différentes discussions. Après la sécurité, les jeunes miliciens par la voix de leur porte-parole, disent s’en remettre aux nouvelles autorités pour la prise en charge de tous ces milliers de jeunes qui ont combattu à Yopougon. De façon symbolique, Magui le Tocar a remis de façon symbolique une lance-roquette au général Gueu Michel. Le général Philippe Mangou a donné pour sa part l’assurance aux jeunes quant à leur sécurité. « Beaucoup de sang a coulé en Côte d’Ivoire. C’est trop, il est temps d’arrêter », a terminé le CEMA.
Thiery Latt
Certains combattants sont en effet hésitants, parce qu’ils s’estiment en danger. Cette peur, dira ensuite l’orateur, ne doit pas exister puisque des garanties ont été données par le commandant Cherif Ousmane lors des différentes discussions. Après la sécurité, les jeunes miliciens par la voix de leur porte-parole, disent s’en remettre aux nouvelles autorités pour la prise en charge de tous ces milliers de jeunes qui ont combattu à Yopougon. De façon symbolique, Magui le Tocar a remis de façon symbolique une lance-roquette au général Gueu Michel. Le général Philippe Mangou a donné pour sa part l’assurance aux jeunes quant à leur sécurité. « Beaucoup de sang a coulé en Côte d’Ivoire. C’est trop, il est temps d’arrêter », a terminé le CEMA.
Thiery Latt