x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 30 avril 2011 | Le Patriote

Propos de…

© Le Patriote Par Emma
Le dernier bastion des partisans de Gbagbo tombe: soldats, miliciens et mercenaires libériens déposent les armes aux pieds des Forces républicaines, à Yopougon
Vendredi 29 avril 2011. Abidjan, commune de Yopougon. Des dizaines d`anciens éléments de la BAE, de la Garde républicaine, de miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens déposent les armes au cours d`une cérémonie placée sous l`égide de l`Onuci. Les généraux Philippe Mangou et Gueu Michel, ainsi que les commandants Chérif Ousmane, Morou Ouattara et Ben Laden rassurent les hommes de Eugène Djué et Magui-le-tocard...
Guy Gbetri, patron du Front de libération de Côte d’Ivoire : « Le temps de faire la paix est arrivé »

On dit souvent qu’il y a un temps pour faire la guerre et il y a un temps pour s’asseoir et discuter. Je pense que les Ivoiriens depuis 10 ans se battent. Aujourd’hui, à travers les jeunes que nous sommes, il est bien que nous nous asseyons pour discuter et préserver la Côte d’Ivoire qui est essentielle pour nous. Cette cérémonie symbolique qui est un début de processus du dépôt des armes est bienvenue pour nous. Nous sommes très heureux que cela se passe à Yopougon parce que Yopougon est un symbole. A Yopougon, on trouve toutes les populations ivoiriennes et non ivoiriennes. Quand une telle cérémonie se passe à Yopougon, c’est le cœur de chaque ivoirien, de chaque ethnie qui est touché et c’est chaque ivoirien ici à Yopougon qui est concerné. C’est pourquoi j’ai commencé par remercier les initiateurs. Pour que la vie renaisse à Yopougon, nous avons décidé, nous jeunes de Yopougon, de déposer des armes. (Des coups de feu sont entendus dans les environs du 16e, ndlr). C’est coups de feu que nous entendons, ne peuvent pas nous arrêter et ne peuvent pas nous empêcher d’aller au bout du processus qui commence. Nous devrions nous attendre à cela. Parce que ce n’est pas tout le monde qui est favorable à cette cérémonie. C’est petit à petit que les autres vont nous rejoindre et adhérer à l’esprit que nous faisons aujourd’hui. Nous voulons interpeller tous ceux qui sont présents aujourd’hui pour dire qu’il y a des gens qui ont pris les armes hier à Yopougon à visage découvert. Ils se disent que quand ils déposent aujourd’hui, les armes, ils sont en danger. Mais nous, nous avons négocié, nous avons parlé longtemps avec le commandant Cherif. Il y a beaucoup de garanties qui ont été données. Nous espérons que ces gages de confiance qui ont été données seront respectés. Parce que hier, tu as pris les armes pour aller te battre, aujourd’hui tu es sans armes. Tu es à la merci des gens si on ne prend pas des dispositions. C’est pourquoi nous voulons demander la cessation immédiate des descentes musclées dans les domiciles des partisans de Laurent Gbagbo. Mais aussi, nous demandons la cessation immédiate des descentes musclées chez les militants du RHDP, parce que c’est de part et d’autre. Mais pour que la vie reprenne véritablement, il faut permettre le retour au pays de certains de nos aînés. Nous souhaitons que les autorités compétentes permettent le retour de nos leaders. Je veux parler de Charles Blé Goudé qui a été favorable à l’organisation de cette cérémonie. Parce que là où nous sommes, nous répondons tous de quelqu’un. Nous demandons que ceux-là ne soient pas diabolisés et qu’ils rentrent en Côte d’Ivoire pour qu’on sente la vie. Il y a des milliers de jeunes que nous avons entretenus depuis longtemps. Aujourd’hui, nous leur parlons de dépôt d’armes, mais ils nous ramènent la balle pour dire : « que devenons-nous ? » Nous leurs répondons que ces questions ont été débattues depuis longtemps et que nous sommes sûrs qu’ils seront pris en compte. Nous leur avons également dit que nous avons mis toute notre confiance à toutes ces autorités compétentes à travers le commandant Cherif, parce que pour que cette cérémonie ait lieu, nous nous sommes rencontrés longtemps et à plusieurs reprises. Ici, je voudrais rassurer tous les jeunes qui ont pris les armes pour se battre et défendre une cause, que l’amélioration de leur condition de vie sera prise en charge. On nous a promis que ceux qui voudront bien rentrer dans l’armée régulière de Côte d’Ivoire, seront pris en compte. Ceux qui voudront faire autre chose seront également pris en compte. Personne ne sera négligé dans ce processus. Cela nous met en confiance. Après cette cérémonie, nous souhaitons que les autorités policières sécurisent la commune. Nous avons décidé de passer de cour en cour pour sensibiliser tous nos camarades qui ne sont pas là pour l’instant, pour les sensibiliser. Nous allons sensibiliser tout le monde pour que les armes soient déposées pour que la vie reprenne à Yopougon et que chaque Ivoirien ait la quiétude.
Merci à tous. Merci au général Mangou, qui s’est déplacé personnellement pour constater l’effectivité de ce que nous faisons.


Lieutenant Boya, milicien : « Nous voulons tous aller à la paix »

« Sur le plan des armements, nous sommes forts. Nous avons tout ce qu’il faut pour nous battre. Mais celui pour qui nous nous battons, nous a dit qu’il y a un nouveau Président. Et l’armée, c’est le respect de la hiérarchie. Quand il y a un nouveau Président de la République, il faut s’aligner derrière la hiérarchie. C’est la raison pour laquelle quand le doyen Cherif Ousmane nous a envoyé un émissaire pour discuter, nous avons accepté la main tendue. Le problème, c’est que certains de nos hommes, mais aussi ceux d’en face, ne croyaient pas à nos démarches. Pendant que les uns pensaient qu’on les conduisait à l’abattoir, les autres pensaient qu’on voulait toujours aller au front. Nous pouvons dire que Yopougon appartient à Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo était avec nous, aujourd’hui, il s’est replié et il y a un nouveau Président. Ce que nous cherchons, c’est la paix. C’est pourquoi nous avons accepté la main tendue. Notre seule inquiétude, c’est notre sécurité. Sur la question, Cherif Ousmane nous a donné des garanties. Nous allons faire du porte à porte pour convaincre nos autres camarades de déposer les armes. Aujourd’hui, nous n’avons plus de raison de garder encore les armes ».

TL
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ