Hier, il y avait du théâtre à yopougon. Deux acteurs, les miliciens et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Le public de la circonstance, c’était les animateurs de la presse nationale et internationale. La cérémonie de réédition des miliciens n’aura été en réalité qu’un canular. Un lance-roquette, deux roquettes, quelques kalachnikovs. Sur l’esplanade improvisée devant le 16ème arrondissement de police de la commune de Yopougon. La scène s’est jouée avec des intermèdes de rafales. Après tout le saupoudrage, les miliciens sont restés constant : ils ne déposeront pas les armes, avec un peu d’euphémisme, ils pouvaient clamer : «nous déposerons les armes à condition que…. ». Il faut le dire net, les FRCI doivent mettre fin rapidement à la comédie. La duplicité des miliciens et de leurs parrains vise à faire de la «cité de la joie» un no man’s land. L’appel au désarmement volontaire sans cesse lancé n’a pas eu d’échos favorables. L’action du commando invisible à Abobo leur donne des raisons d’espérer. Pourquoi donc pas Yopougon? La démonstration de force des FRCI a semé le doute dans le camp des miliciens. Chars, véhicules avant blindés surmontés de canons de 14 mm, des véhicules de type pick-up surmontés de canon de 12 mm, des lance-roquettes, et des milliers de combattants prêts à en découdre. Les commandants des groupements tactiques ont sorti la grande parade. A Abobo, les usurpateurs du commando invisible, n’ont pu résister à la puissance de feu des FRCI. Maintenant, il est plus qu’urgent de sauter le kyste de Yopougon. Le pays doit retrouver sa marche en avant avec une situation sécuritaire acceptable. Le Président de la République l’a encore promis dans une récente interview au journal français La Croix. Il faut donc mettre fin vite à la comédie qui se joue dans la cité de la joie. L’autorité de l’Etat doit s’étendre partout.
Coulibaly Brahima
Coulibaly Brahima