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Politique Publié le jeudi 5 mai 2011 | Nord-Sud

Cdt Traoré Drissa dit Kabila, chef d’unité des Frci : “L’assaut contre IB n’a pas été difficile”

Le Cdt Traoré Drissa dit Kabila, chef d’unité des FRCI raconte les combats d’Abobo et de Yopougon.

Peut-on affirmer aujourd’hui que le district d’Abidjan est totalement sous le contrôle des Frci ?
Il reste un ratissage à faire. Notamment dans la commune de Yopougon où il y a encore des armes à feu. Il faut retrouver ces armes et appréhender les miliciens qui sont encore dans la nature. Il y a aussi parmi ces personnes des mercenaires libériens.

Est-ce que vous pouvez nous expliquer les combats d’hier à Yopougon où vous avez pris part ?
Les miliciens avaient une base à Koweït. A partir de là, il était difficile pour nos éléments de progresser. Leur poudrière se trouvait à la « maison blanche ». Donc, il fallait les déloger de là. Ce que nous avons réussi à faire. Ils ont été bloqués au niveau d’Abobo-doumé à cause de la lagune. Nous avons fait un ratissage. Ils ont fui et on nous signale qu’ils se sont refugiés à Dabou. Ils sont au nombre de 200 personnes ayant emprunté des pirogues pour rejoindre Dabou.

Vous avez pu évaluer leur niveau d’armement ?
Ils avaient deux blindés de la Bae. Ils ont aussi des AA52, des RPG7 (lance-roquettes, des FM (fusils mitraillettes) et bien d’autres armes lourdes.

A quelle heure les combats ont commencé ?
Les combats ont débuté à 11h pour prendre fin à 18h.

Comment se prépare réellement ce type d’opération ? Sans rentrer dans les détails, vous opérez avec combien d’éléments ?
Lorsque nous nous rendons sur le terrain, il y a la présence des commandants tels que Chérif Ousmane, Koné Zakaria, Touré Hervé dit «Vetcho» et Ben Laden. Moi, je suis dans le staff de Wattao. Il y a un travail préliminaire. Sur le terrain, nous faisons un dispatching avant d’y aller.

Est-ce que le plan de travail a été préparé depuis la veille ?
Lorsque vous arrivez sur le terrain, les différents commandants de l’opération qui ont concocté le plan depuis la veille, vous indiquent comment vous devez progresser pour atteindre l’ennemi.

Les mercenaires ont l’habitude de se fondre dans les populations. Est-ce que ce n’est pas une difficulté ?
Généralement nous arrivons à détecter les mercenaires qui ont suivi des formations militaires, par rapport à leur attitude. Il y a des traces qui restent. Il y a aussi des anglophones parmi eux. Lorsque nous combattons normalement les civils ne doivent pas être dehors. Un civil qui se met dehors est considéré comme étant un ennemi.

On se demande pourquoi la pacification de Yopougon prend du temps ?
C’est difficile surtout qu’on ne maîtrise pas tout le terrain. Yopougon est une grande commune. Les miliciens sont en civil. Donc, nous avons un peu de difficulté pour les distinguer de la population. Si nous voulons coûte que coûte mettre la main sur eux nous risquons de faire des bavures en tuant des populations innocentes. Ce qui n’est pas notre but. Evidemment il y a des victimes dans les deux camps. De notre côté, nous avons enregistré plusieurs blessés. Du côté adverse, il y a eu beaucoup de morts et de blessés.

On parle aussi de leur technique de snipers avec des embuscades pour essayer de freiner votre élan. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Ces gars sont des spécialistes. Souvent ils nous laissent rentrer dans leur zone avant d’ouvrir le feu. Ils nous dressent des embuscades.

Qui contrôle la base navale de Locodjro ?
Cette zone est contrôlée par des Frci. Il y a trois commandants là-bas. Il s’agit de Ben Laden, de Koné Zakaria et de Chérif Ousmane.

Comment se sont déroulés les combats ce matin ? Il y avait de fortes détonations?
Ce sont des roquettes et des grenades qui ont été utilisé.

Les combats se sont poursuivis la nuit.
La nuit il n’y avait pas de combats. C’est ce matin que les combats ont commencé. Très tôt le matin, nous avons entendu les détonations. Raison pour laquelle j’envoie des combattants en renfort qui iront voir ce qui se passe sur le terrain.

Comment se sont passés les combats il y a quelques semaines à Abobo Pk 18 ?
J’y étais mais c’est un combat qui n’a pas été difficile. Nous n’avons pas rencontré de résistance. Les éléments présents sur le terrain ont compris le message et ils ont baissé les armes. Ils se sont rendus.

Pourquoi vous n’avez pas capturé Ibrahim Coulibaly ?
Je ne peux répondre à cette question.

Est-ce que PK 18 est sous le contrôle des Frci ?
Oui, Pk 18 est sous le contrôle des Frci jusqu’à Agboville en passant par Anyama.

Interview réalisée par Bahi K. et Cissé Sindou
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