L’opération d’envergure menée par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, mardi et mercredi, dans la commune de Yopougon, comme l’a souligné le porte-parole du ministre de la Défense, a mis en déroute les derniers mercenaires et miliciens pro-Gbagbo qui se battaient encore pour l’ancien régime. Ceux-ci s’étaient retranchés à la base navale de Locodjoro et dans différentes casernes de la zone. Les combats qui y faisaient rage ont permis au commandant Chérif Ousmane et à ses hommes de faire de nombreux prisonniers libériens et guinéens. Après information, ceux-ci se trouveraient à la garde républicaine, sous la surveillance du commandant Issiaka Ouattara, alias Wattao. Malgré le bilan de l’offensive des Frci qu’on pourrait qualifier de positif, des miliciens et mercenaires ont pu prendre la fuite, laissant derrière eux, des « armements neufs et ultra-modernes et des centaines de tenues militaires », selon un communiqué du ministère de la Défense. Certains ont fui par la lagune, d’autres ont plutôt pris la direction de Dabou, n’hésitant pas à attaquer les positions des forces républicaines. « Une partie des mercenaires et miliciens pro-Gbagbo a tenté de s’emparer de la ville de Dabou en vue de s’y installer en s’attaquant aux forces républicaines, le mercredi 4 mai 2011, vers 3h du matin. La réaction des Frci ne s’est pas fait attendre. Plusieurs mercenaires et miliciens ont été mis hors d’état de nuire », a déclaré dans le même communiqué, le capitaine Alla, porte-parole du ministère de la Défense. Selon lui, le bilan fait état de 20 mercenaires libériens tués et de quatre civils, dont un ressortissant mauritanien qui ont également été tués par les mercenaires, dans leur fuite. C’est ainsi que 300 d’entre eux ont pu traverser la ville de Dabou pour se retrouver dans les filets des Frci, postés à Grand-Lahou, Sassandra et Fresco. Tout porte à croire qu’il n’y a eu aucun rescapé du côté des mercenaires de cette escapade que d’aucuns ont qualifiée de suicide. Si le calme est pratiquement revenu à Yopougon et à Dabou, des massacres y ont été commis par les mercenaires, notamment à Yopougon où des charniers ont été découverts par les hommes de Chérif Ousmane.
MAE
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