Les populations du Sanwi qui dans leur majorité ont applaudi l’arrivée des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dans la zone du Sud-Comoé ont commencé à grincer les dents. Gagnées qu’elles sont par le découragement du fait des pillages à grande échelle perpétrés dans la zone. Plusieurs personnes ont été spoliées de leurs biens. Actes gravés à jamais dans leur mémoire. Devant l’ampleur des dégâts, lieutenant San-Payo du groupement tactique 5 condamne avec la dernière énergie ces actes. Et dément par ailleurs, toute implication des éléments Frci. Selon lui, ces actes sont perpétrés par des individus en treillis venus d’ailleurs avant l’arrivée de la nouvelle armée ivoirienne dans cette partie du Sud-Comoé. A ce titre, il a réitéré l’engagement des Frci à sécuriser et à pacifier cette zone chère au peuple Sanwi. Le travail d’Hercule abattu par ses éléments sur le terrain porte ses fruits. A l’en croire, depuis l’arrivée de ses éléments aucun cas de vols n’a été signalé. Bien au contraire, la sérénité a plutôt gagné les populations qui jadis ne dormaient que d’un œil. « La ville est sous contrôle des Frci qui organisent des patrouilles mixtes avec les éléments de la gendarmerie et ceux de l’escadron. La sécurité est désormais une réalité. Notre mission de sécurisation se passe normalement. Nous avons toujours travaillé avec l’effectif présent des ex-Fds », rassure le lieutenant San-Payo. Par ailleurs, il attribue les vols à une bande armée non identifiée qui va désormais buter sur le dispositif sécuritaire mis en place par l’armée nouvelle de Côte d’Ivoire. « Avant que nous ayons le renfort, il a fallu une collaboration avec la population à l’issue de plusieurs réunions. Nous avons tenu, à notre arrivée dans la première semaine du mois d’avril, des réunions avec les autorités administratives et politiques. C’est à la suite de ces rencontres que nous avons mis en place des patrouilles mixtes avec les ex-Fds. Nous avons également installé des check-points à N’Zikro, à l’entrée d’Alépé et à Bianouan. A ces postes de contrôle vont s’ajouter de nouveaux postes. Nous y travaillons pour sécuriser et pacifier cette zone », réconforte-t-il. De l’avis de lieutenant San-Payo, la vie a repris à Aboisso. Les populations naguère gagnées par la psychose ont retrouvé leur sérénité.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam