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Politique Publié le samedi 7 mai 2011 | Nord-Sud

Dégâts humains des combats Frci-miliciens L`Onu enquête sur un charnier à Yopougon

Le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a annoncé qu'il enquêtait sur des violences dans le quartier de Yopougon à Abidjan, qui était le dernier bastion des miliciens fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo, après la découverte d'un charnier. Des membres du Haut-commissariat vont "se rendre sur le site du charnier", vraisemblablement hier vendredi, a précisé un porte-parole de l'organisation, Rupert Colville, lors d'une conférence de presse. L'Onu mène également une enquête sur l'attaque mardi d'une église baptiste qui abritait environ 2.500 personnes déplacées dans le quartier de Yopougon, a-t-il ajouté. M. Colville a précisé que, pour l'heure, il n'était pas clair si le charnier était lié à l'attaque contre l'église et s'il contenait les corps de civils ou de combattants. Mercredi dernier, des habitants de Yopougon ont conduit des journalistes de l'Afp vers un terrain vague où se dressaient des monticules de terre, surmontés de croix ou de feuilles de palmier, affirmant qu'une quarantaine de personnes avaient été enterrées dans des fosses communes à cet endroit après avoir été abattues par des miliciens le 12 avril, au lendemain de l'arrestation à Abidjan de Laurent Gbagbo. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a pour sa part indiqué dans un communiqué que "54 personnes auraient été amenées" de l'église vers une station-service située en bordure du quartier de Yopougon, qui sert de base aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) du nouveau président Alassane Ouattara. Yopougon, qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo, a été déclaré sécurisé mais reste dévasté par des semaines de violences. Des dizaines de corps criblés de balles ou des squelettes calcinés jonchaient en milieu de semaine les rues de cet immense quartier populaire, où vivent plus d'un million de personnes. Près de 3.000 personnes ont été tuées en Côte d'Ivoire au cours des violences liées à la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, selon les autorités.

Afp
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