Le Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida), déjà en proie à des crises internes, n’a pas été épargné par la crise sociopolitique que vient de connaître la Côte d’Ivoire. Depuis l’extérieur du pays, son directeur général, qui rentre aujourd’hui même de ses congés annuels, a accepté de nous accorder un entretien.
l M. le directeur général, comment va le Burida et surtout, comment a-t-il vécu les violences post-électorales ?
Les violences post- électorales n’ont épargné personne. Tout comme vous pouvez faire le constat avec moi, le Burida a été secoué par ces violences. Nous avons été pillés. Toute chose qui est regrettable. En clair, le Burida fait partie du grand ensemble des entreprises qui ont subi les effets collatéraux des violences post-électorales.
l Vous ne seriez pas à Abidjan ?
Oui. J’ai pris mon congé annuel.
l Ç’ a tout l’air d’une fuite ?
Je voudrais avant tout propos, vous dire qu’en tant que travailleur, tout citoyen a droit, au regard du code du travail, à un congé annuel. C’est ce qui justifie mon absence du pays. N’allez pas chercher d’autres raisons. Ç’a peut-être coïncidé avec les derniers évènements que notre pays a traversés. Permettez que je n’en dise pas plus.
l Dans ce cas, pourquoi êtes-vous parti comme par hasard le 11 avril, jour de la chute de Laurent Gbagbo. Puisque selon des informations, c’est à cette date que vous avez pris vos congés ?
Vous savez, notre pays a traversé une grande crise socio-politique au cours de laquelle nous avons assisté à un exode massif des populations vers des zones où elles se sentent en sécurité. Pendant que certains habitants allaient vers les villes de l’intérieur, d’autres par contre immigraient vers les pays limitrophes. Concernant le président du conseil d’administration du Burida M. Gadji Céli, j’ai ouï dire que sa résidence aurait été pillée par des inconnus si bien que nous pensons que c’est pour des questions de sécurité qu’il est absent et moi, j’avais pris mes congés avant la date que vous indiquez.
l Récemment, un collectif d’employés a adressé un courrier au ministre de la Culture pour dénoncer une forfaiture dont Gadji Céli et vous seriez coupables. Qu’en est-il exactement ?
Ah bon ! Je suis véritablement surpris de cette accusation de la part des artistes. Je pense que pour être sérieux, il faut que l’opinion nationale comprenne une fois pour toutes que, dans une entreprise comme le Burida, il y a un conseil d’administration composé de 21 membres dont 18 représentants de l’ensemble de toutes les corporations d’artistes sociétaires du Burida et trois représentants de différents ministères, notamment le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Culture et le ministère de l’Economie et des Finances. Le directeur général que je suis ne peut se permettre de poser des actes contraires aux intérêts des artistes. Je voudrais donc vous prier de dire aux artistes dont vous faites allusion d’attendre l’assemblée générale pour que le conseil d’administration leur fasse le bilan moral et financier du Burida. Aussi, voudrais-je ajouter qu’un commissaire aux comptes expert-comptable agréé a été choisi par ledit conseil en vue de faire le bilan financier de notre gestion. Bien plus, dans un souci de clarté et de transparence, je vais proposer dès mon retour de congés au conseil d’administration, un audit financier de la gestion de la maison sur les dix dernières années. Etant entendu que je suis aux commandes de cette structure depuis 12 mois maintenant. Cela nous permettra de savoir comment cette institution a été gérée. Aussi s’agit-il de donner une nouvelle orientation dans la bonne gouvernance prônée par le président de la République.
l Justement, à quand ce retour au pays ? Les nouvelles autorités ont appelé tout le monde à retourner à son poste. Votre absence prolongée ne pourrait-elle pas être considérée comme une démission de votre part ?
Non, pas du tout, dans la mesure où ce n’est pas une absence injustifiée. Je suis en congés et je peux vous dire que j’en ai profité pour bosser sur place. Sachez que ce n’était pas de tout repos. Et puis, je reprends normalement du service en ce début de mois de mai. Alors attendez-vous à me voir sur les bords de la lagune Ebrié dans la semaine.
Ce collectif vous accuse aussi d’avoir détourné les millions payés par l’Onuci-Fm au titre des droits d’auteur. Quelle est votre part de vérité ?
Je ne me sens pas concerné.
l Ça fait un peu plus d’un an que vous avez été nommé à la tête de la maison verte. Quel est votre bilan et que prévoyez-vous pour le futur si vous restiez à la tête de la structure ?
Je voudrais vous rappeler que j’ai été recruté en tant que directeur général du Burida sur la base de ma compétence. Ce, à l’issue d’un appel à candidature sur une cinquantaine de candidats pour un mandat de trois ans renouvelables sur la base de mes résultats. Je souhaite faire comprendre à tous les ambitieux de me juger au terme de mon mandat.
Entretien réalisé par Anne-Marie Eba
l M. le directeur général, comment va le Burida et surtout, comment a-t-il vécu les violences post-électorales ?
Les violences post- électorales n’ont épargné personne. Tout comme vous pouvez faire le constat avec moi, le Burida a été secoué par ces violences. Nous avons été pillés. Toute chose qui est regrettable. En clair, le Burida fait partie du grand ensemble des entreprises qui ont subi les effets collatéraux des violences post-électorales.
l Vous ne seriez pas à Abidjan ?
Oui. J’ai pris mon congé annuel.
l Ç’ a tout l’air d’une fuite ?
Je voudrais avant tout propos, vous dire qu’en tant que travailleur, tout citoyen a droit, au regard du code du travail, à un congé annuel. C’est ce qui justifie mon absence du pays. N’allez pas chercher d’autres raisons. Ç’a peut-être coïncidé avec les derniers évènements que notre pays a traversés. Permettez que je n’en dise pas plus.
l Dans ce cas, pourquoi êtes-vous parti comme par hasard le 11 avril, jour de la chute de Laurent Gbagbo. Puisque selon des informations, c’est à cette date que vous avez pris vos congés ?
Vous savez, notre pays a traversé une grande crise socio-politique au cours de laquelle nous avons assisté à un exode massif des populations vers des zones où elles se sentent en sécurité. Pendant que certains habitants allaient vers les villes de l’intérieur, d’autres par contre immigraient vers les pays limitrophes. Concernant le président du conseil d’administration du Burida M. Gadji Céli, j’ai ouï dire que sa résidence aurait été pillée par des inconnus si bien que nous pensons que c’est pour des questions de sécurité qu’il est absent et moi, j’avais pris mes congés avant la date que vous indiquez.
l Récemment, un collectif d’employés a adressé un courrier au ministre de la Culture pour dénoncer une forfaiture dont Gadji Céli et vous seriez coupables. Qu’en est-il exactement ?
Ah bon ! Je suis véritablement surpris de cette accusation de la part des artistes. Je pense que pour être sérieux, il faut que l’opinion nationale comprenne une fois pour toutes que, dans une entreprise comme le Burida, il y a un conseil d’administration composé de 21 membres dont 18 représentants de l’ensemble de toutes les corporations d’artistes sociétaires du Burida et trois représentants de différents ministères, notamment le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Culture et le ministère de l’Economie et des Finances. Le directeur général que je suis ne peut se permettre de poser des actes contraires aux intérêts des artistes. Je voudrais donc vous prier de dire aux artistes dont vous faites allusion d’attendre l’assemblée générale pour que le conseil d’administration leur fasse le bilan moral et financier du Burida. Aussi, voudrais-je ajouter qu’un commissaire aux comptes expert-comptable agréé a été choisi par ledit conseil en vue de faire le bilan financier de notre gestion. Bien plus, dans un souci de clarté et de transparence, je vais proposer dès mon retour de congés au conseil d’administration, un audit financier de la gestion de la maison sur les dix dernières années. Etant entendu que je suis aux commandes de cette structure depuis 12 mois maintenant. Cela nous permettra de savoir comment cette institution a été gérée. Aussi s’agit-il de donner une nouvelle orientation dans la bonne gouvernance prônée par le président de la République.
l Justement, à quand ce retour au pays ? Les nouvelles autorités ont appelé tout le monde à retourner à son poste. Votre absence prolongée ne pourrait-elle pas être considérée comme une démission de votre part ?
Non, pas du tout, dans la mesure où ce n’est pas une absence injustifiée. Je suis en congés et je peux vous dire que j’en ai profité pour bosser sur place. Sachez que ce n’était pas de tout repos. Et puis, je reprends normalement du service en ce début de mois de mai. Alors attendez-vous à me voir sur les bords de la lagune Ebrié dans la semaine.
Ce collectif vous accuse aussi d’avoir détourné les millions payés par l’Onuci-Fm au titre des droits d’auteur. Quelle est votre part de vérité ?
Je ne me sens pas concerné.
l Ça fait un peu plus d’un an que vous avez été nommé à la tête de la maison verte. Quel est votre bilan et que prévoyez-vous pour le futur si vous restiez à la tête de la structure ?
Je voudrais vous rappeler que j’ai été recruté en tant que directeur général du Burida sur la base de ma compétence. Ce, à l’issue d’un appel à candidature sur une cinquantaine de candidats pour un mandat de trois ans renouvelables sur la base de mes résultats. Je souhaite faire comprendre à tous les ambitieux de me juger au terme de mon mandat.
Entretien réalisé par Anne-Marie Eba