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Politique Publié le lundi 9 mai 2011 | Nord-Sud

Présidence du Rdr Voici les héritiers de Ouattara

L’accession d’Alassane Ouattara ouvre immanquablement la succession à la présidence du Rassemblement des républicains (Rdr). Passage en revue des potentiels dauphins du ‘’brave tchè’’ qui entament, à partir d’aujourd’hui, leur premier tour de piste.

Henriette Dagri Diabaté,
la doyenne
La case verte n’a aucun secret pour elle. Henriette Dagri Diabaté est membre du Rassemblement des républicains (Rdr) depuis sa création. En 1998, elle en devient la secrétaire générale. On pourrait, sans risque de se tromper, dire que sa vie se confond avec celle de son parti. Pour lequel elle a connu même la prison et d’autres risques ayant menacé sa vie à son domicile de Cocody-Danga. En 1999, Henriette Rose, la fille de Pierre Dagri, est condamnée à deux ans de prison mais ne fera finalement qu’un mois avec la survenue du coup d’Etat. Elle est inculpée d’atteinte à l’ordre public suite aux événements politiques de 2000-2001 dont elle était en première ligne, mais bénéficiera d’un non-lieu. Autant d’épreuves qui n’ont pourtant pas réussi à faire fléchir l’historienne. Auréolée de cette grande fidélité à son engagement politique, Henriette Diabaté s’est imposée comme une icône au sein du Rdr. Les ovations dont elle bénéficie à chacune de ses sorties sont le témoignage de la grande sympathie de la base à son endroit. Les cadres du parti, avec à leur tête le président, Alassane Ouattara, ne sont pas en reste. « La tantie », comme l’appelle le président et les autres, est devenue la marque dans la case. Le respect dont elle bénéficie pourrait peser dans la balance pour occuper la présidence du parti. L’image de conciliation qu’elle dégage est un avantage dans cette lutte de succession qui s’annonce épique. Etre femme dans cette jungle politique dominée par les hommes est l’autre atout de l’ex-ministre de la Justice et ex-ministre de la Culture en ce 21ème siècle où le débat sur la parité des genres bat son plein.


Amadou Gon Coulibaly, l’avantage du Nord
Amadou Gon Coulibaly est le secrétaire général adjoint du parti. Son influence et sa fidélité à Alassane Ouattara ne sont plus à démontrer. « Le lion » a su séduire les militants avec ses piques contre les régimes d’Henri Konan Bédié, de Guéi Robert et de Laurent Gbagbo. Toutefois, même si le rugissement du roi de la forêt ne retentit plus comme jadis, il reste important dans le système d’Alassane Ouattara. Pour preuve, Gon Coulibaly a occupé le poste de directeur national de campagne (Dnc) du nouveau président.


Cissé Ibrahim Bacongo,
l’efficacité
En termes de planification et de stratégie, Cissé Ibrahim Bacongo est sans doute l’un des plus inspirés au sein du Rdr. Le poste de directeur de campagne d’Abidjan-Sud qu’il a occupé à la faveur de la présidentielle de 2010 lui a permis de montrer tout son savoir-faire. Pour apporter la réplique au camp de Laurent Gbagbo, il a recruté des ‘’jeunes patriotes’’ et d’anciens de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Objectif : rejoindre Blé Goudé et autres dans la poubelle en montrant que l’ex-chef d’Etat n’a rien fait pour la jeunesse. Un contact apparemment facilité par le portefeuille de ministre de l’Enseignement supérieur qu’il occupe. Au finish, l’initiative est concluante. Cissé Bacongo a également fait construire un Qg de campagne et initié un dîner-gala de collecte de fonds pour la campagne de son candidat. Là où d’autres attendent toujours que ce soit leur mentor qui donne. Et, pour arriver à la tête, ce genre de qualité peut faire la différence. M. Bacongo est gouro de par sa mère. Dans un objectif de ‘’nationalisation effective’’ du Rdr, cela peut être un atout. Sans compter qu’il avait un lien étroit avec le premier secrétaire général du parti, Djéni Kobena. Un cercle informel d’inconditionnels à ce dernier pourrait décider de tout mettre en œuvre pour que Cissé Bacongo arrive à la présidence. Une façon de rendre hommage à la mémoire de Djéni.

Hamed Bakayoko,
le ‘’fils’’ du père
Hamed Bakayoko, en digne ‘’fils’’ d’Alassane Ouattara a réussi à se faire inscrire sur la short-liste des héritiers du président du Rassemblement des républicains (Rdr). Son actuelle débauche d’énergie à la tête du ministère de l’Intérieur n’a donc pour finalité que de consolider ses acquis et pour mieux se poser en successeur d’Alassane Ouattara à la présidence du Rdr. Son avantage, c’est qu’il est relativement jeune, fonceur et frimeur. Outre ces atouts, Hamed Bakayoko dit ‘’Hambak’’ dispose d’une assise financière non négligeable puisque depuis 2002, il a été de tous les gouvernements ivoiriens. Ce qui lui permet sans doute de ‘’travailler’’ sur les militants tant qu’il le peut. S’il ambitionnait briguer des postes au niveau de sa région d’origine, le Worodougou, l’accession au pouvoir de son ‘’père’’ pourrait davantage aiguiser son appétit pour le pouvoir, surtout avec le ministère de l’Intérieur qu’il tient à garder quand sera formé le prochain gouvernement.



Adama Bictogo : ambitieux en affaires et en politique
Tout aussi jeune et plein de fougue comme Hambak, Adama Bictogo était classé, depuis longtemps, au rang de jeune loup aux longues dents. Homme d’affaires beau, riche, affable, il n’a jamais fait mystère de ses prétentions. Ce sont d’ailleurs ses ambitions qui lui valent souvent des inimitiés au sein du Rdr. En 2007, constatant l’inertie du parti, il s’est autorisé à mettre sur pied un courant, pour faire bouger les choses. Une démarche mal vue par les faucons qui ont tout tenté pour l’exclure mais, en vain. « Je ne suis pas un serveur de thé, je partage le thé », réitérait-il encore récemment, dans une interview accordée à Nord-Sud Quotidien, son ambition à briguer la présidence du Rdr. D’ici le congrès qui doit trouver un successeur à Alassane Ouattara, Adama Bictogo dit le ‘’diamant noir’’ a le temps pour entrer dans les bonnes grâces de son mentor. Car, si l’ancien conseiller diplomatique du Premier ministre, Guillaume Soro, a un handicap, c’est bien celui de ne pas faire partie des ‘’bons fidèles’’ du harem d’Alassane Ouattara. En dehors de cela, il pourra mettre à profit ses relations dans le monde des affaires et ses amitiés dans le microcosme politique ivoirien et africain pour réaliser ses rêves. « On ne peut pas nous enlever tout ce qu’on a comme ambitions. C’est une légitimité qui doit s’inscrire dans les règles du parti », prévient-il. Il compte faire de l’Agnéby, son marchepied pour assouvir ses ambitions présidentialistes.


Marcel Amon Tanoh, le fidèle qui n’aime pas le bruit
Fils de Lambert Amon Tanoh, un ancien baron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) qui fut ministre de l’Education nationale dans le premier gouvernement de Félix Houphouet-Boigny, Marcel Amon Tanoh fait partie des plus fidèles disciples d’Alassane Ouattara. L’ancien Premier ministre qui accède, en 1999, à la présidence du Rassemblement des républicains (Rdr), fera de lui son directeur de cabinet. Il occupera ce poste jusqu’à l’élection de son mentor, à la présidence de la République, le 2 décembre 2010. Pour récompenser sa loyauté, il est nommé directeur de cabinet de la présidence de la République. Juste récompense, diront ses partisans puisqu’après avoir présidé l’organisation, en février 2008, du congrès du deuxième congrès du Rdr, il a été pressenti pour diriger la campagne de M. Ouattara. C’est à lui que M. Ouattara a confié l’organisation de son investiture.


Ally Coulibaly :
son étoile commence à briller
L’étoile d’Ally Coulibaly a visiblement commencé à briller. Et, elle risque de ne pas pâlir de si tôt. C’est que, l’ancien journaliste de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne, depuis 1995, porte-parole du Rassemblement des républicains (Rdr), est également un fidèle parmi les fidèles d’Alassane Ouattara. « Personne ne peut me donner de leçon de fidélité et de loyauté envers le président Ouattara que je connais depuis 1988, c'est-à-dire avant même qu'il ne soit nommé Premier ministre. Au fil du temps, nos relations se sont raffermies. J'ai été de tous ses exils », assurait-il, le 18 mars 2010, pour relativiser le fait que son ascension prenait du temps. Une sortie qui vaut son pesant puisque depuis l’élection d’Alassane Ouattara, l’ancien journaliste a été fait ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, après être passé par la case de conseiller diplomatique du nouveau chef de l’exécutif. Porté par cette nouvelle gloire, Ally Coulibaly mérite bien d’être inscrit sur la liste des prétendants à la succession d’Alassane Ouattara.

Marc Dossa & Bamba K. Inza
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