Si l’accession d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême ouvre la course à sa succession, elle impose en temps, d’énormes défis à relever par le Rassemblement des républicains, en tant qu’appareil politique.
Après la proclamation définitive de son leader et candidat à l’élection présidentielle, un autre défi de taille attend le Rassemblement des républicains (Rdr) : celui d’assurer l’après Alassane Ouattara. Ce processus qui a visiblement débuté, hier, de manière formelle, avec la réunion de son secrétariat général, élargi aux autres instances du parti, vise à trouver un successeur à M. Ouattara et à faire en sorte que le parti garde son rang en évitant de tomber dans les travers qui perdent généralement les partis au pouvoir.
La succession
C’est une tradition pour tous les présidents qui arrivent au pouvoir, de quitter leurs habits de chef de parti. En Côte d’Ivoire, c’est avec la deuxième République et sous l’ancien locataire du palais présidentiel, Laurent Gbagbo, que ce principe démocratique a commencé à être appliqué. Le président du Rdr, Alassane Ouattara qui vient d’accéder à la magistrature suprême, ne devrait pas y déroger. La course à sa succession à la tête du Rdr, devrait s’engager après son investiture prévue, le 21 mai prochain, à Yamoussoukro. Et, comme nous l’écrivions dans notre édition de lundi dernier, les potentiels dauphins du ‘’brave tchè’’ ont déjà entamé le tour de piste nécessaire pour les jauger. Sans complaisance, il appartiendra au collège électoral chargé de trouver l’oiseau rare, de choisir parmi les cadres du Rdr que nous avons présentés, hier (ou qui peut ne pas figurer sur notre short-liste). Car, avec l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international qu’ils ont eu comme président, seize ans durant, les militants voudront certainement avoir un nouveau chef qui concentre autant que possible les qualités d’Alassane Ouattara.
Eviter les travers
Le Rdr nouveau, celui de l’après-Ouattara, doit sortir des sentiers battus. Le défi majeur qui attend les ‘’républicains’’, c’est de devenir un vrai parti politique, avec des statuts qui transcendent les clivages, affranchi de l’omniscience ou de l’omnipotence de son leader. En effet, le Rdr, sous Alassane Ouattara, a souvent été critiqué d’être un club de soutien. Les mauvaises langues sont souvent allé jusqu’à le comparer à une cour dans laquelle, les principaux ‘’lieutenants’ sont comparés à des serveurs de thé. « Moi je sers pas le thé, je le partage », s’était d’ailleurs permis de caricaturer, récemment, un haut cadre du parti. Le second défi qui est intimement lié au premier, va consister pour le Rdr à consolider son statut de parti national. Certes Alassane Ouattara a glané des voix dans toutes les régions du pays mais, du point de vue de la représentativité, le parti reste jusque-là, confiné dans le septentrion ivoirien. Ce qui implique qu’à la faveur des prochaines consultations locales, il prenne des assises dans d’autres régions du pays, même si personne ne l’accusera de faire le forcing pour garder le Nord comme son fief. Un exercice qui ne sera de tout repos, si on se réfère à la plate-forme politique dans laquelle s’inscrit désormais le Rdr. Mai, là également, il faudra choisir les hommes qu’il faut, pour défendre les couleurs du parti, lors de ces joutes électorales. Dans un autre cadre, l’autre défi que la direction du Rdr devra relever, c’est de ne pas se couper de sa base. C’est d’ailleurs cette erreur qui risque de le perdre en premier. Et, la grogne sourde qu’on perçoit en ce moment, à propos des nominations et de la représentativité de la gent féminine devrait édifier les différents candidats à la succession.
Marc Dossa
Après la proclamation définitive de son leader et candidat à l’élection présidentielle, un autre défi de taille attend le Rassemblement des républicains (Rdr) : celui d’assurer l’après Alassane Ouattara. Ce processus qui a visiblement débuté, hier, de manière formelle, avec la réunion de son secrétariat général, élargi aux autres instances du parti, vise à trouver un successeur à M. Ouattara et à faire en sorte que le parti garde son rang en évitant de tomber dans les travers qui perdent généralement les partis au pouvoir.
La succession
C’est une tradition pour tous les présidents qui arrivent au pouvoir, de quitter leurs habits de chef de parti. En Côte d’Ivoire, c’est avec la deuxième République et sous l’ancien locataire du palais présidentiel, Laurent Gbagbo, que ce principe démocratique a commencé à être appliqué. Le président du Rdr, Alassane Ouattara qui vient d’accéder à la magistrature suprême, ne devrait pas y déroger. La course à sa succession à la tête du Rdr, devrait s’engager après son investiture prévue, le 21 mai prochain, à Yamoussoukro. Et, comme nous l’écrivions dans notre édition de lundi dernier, les potentiels dauphins du ‘’brave tchè’’ ont déjà entamé le tour de piste nécessaire pour les jauger. Sans complaisance, il appartiendra au collège électoral chargé de trouver l’oiseau rare, de choisir parmi les cadres du Rdr que nous avons présentés, hier (ou qui peut ne pas figurer sur notre short-liste). Car, avec l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international qu’ils ont eu comme président, seize ans durant, les militants voudront certainement avoir un nouveau chef qui concentre autant que possible les qualités d’Alassane Ouattara.
Eviter les travers
Le Rdr nouveau, celui de l’après-Ouattara, doit sortir des sentiers battus. Le défi majeur qui attend les ‘’républicains’’, c’est de devenir un vrai parti politique, avec des statuts qui transcendent les clivages, affranchi de l’omniscience ou de l’omnipotence de son leader. En effet, le Rdr, sous Alassane Ouattara, a souvent été critiqué d’être un club de soutien. Les mauvaises langues sont souvent allé jusqu’à le comparer à une cour dans laquelle, les principaux ‘’lieutenants’ sont comparés à des serveurs de thé. « Moi je sers pas le thé, je le partage », s’était d’ailleurs permis de caricaturer, récemment, un haut cadre du parti. Le second défi qui est intimement lié au premier, va consister pour le Rdr à consolider son statut de parti national. Certes Alassane Ouattara a glané des voix dans toutes les régions du pays mais, du point de vue de la représentativité, le parti reste jusque-là, confiné dans le septentrion ivoirien. Ce qui implique qu’à la faveur des prochaines consultations locales, il prenne des assises dans d’autres régions du pays, même si personne ne l’accusera de faire le forcing pour garder le Nord comme son fief. Un exercice qui ne sera de tout repos, si on se réfère à la plate-forme politique dans laquelle s’inscrit désormais le Rdr. Mai, là également, il faudra choisir les hommes qu’il faut, pour défendre les couleurs du parti, lors de ces joutes électorales. Dans un autre cadre, l’autre défi que la direction du Rdr devra relever, c’est de ne pas se couper de sa base. C’est d’ailleurs cette erreur qui risque de le perdre en premier. Et, la grogne sourde qu’on perçoit en ce moment, à propos des nominations et de la représentativité de la gent féminine devrait édifier les différents candidats à la succession.
Marc Dossa
