Le Rassemblement des républicains d’Alassane Ouattara a eu son premier secrétariat général depuis sa prise effective du fauteuil présidentiel. Une grogne vis-à-vis des nominations par le nouveau président a été bien contenue.
Dans les coulisses, on l’annonçait comme la réunion de toutes les vérités. Une rencontre électrique au cours de laquelle chacun devait exposer ses griefs. Sans surprise donc pour leur premier secrétariat général depuis l’arrivée de leur président au palais présidentiel, les cadres du Rassemblement des républicains (Rdr) ont répondu, massivement à l’appel de leur direction. Qui les a invités, hier, à un secrétariat général élargi aux membres du secrétariat général, de l’inspection générale et du conseil politique et aux responsables de campagne. De même qu’aux secrétaires départementaux, à la grande chancellerie du parti et aux élus. Tout était réuni pour que la voix de la base soit entendue. Henriette Diabaté- qui a présidé la réunion- Amadou Gon Coulibaly, Ahmed Bakayoko, Adama Bictogo, Gaoussou Touré, Anne Ouloto, Joël N’Guessan, etc, des noms qui donnent une idée claire de la composition des participants. A l’origine, la réunion est un huis clos. Rien ne doit filtrer et les journalistes ne doivent rien entendre. Mais ce ne fut pas le cas ! L’ordre du jour est précis : un exposé sur l’actualité pour aborder la gestion de la crise et l’investiture. D’entrée, Henriette Diabaté invite l’assistance à observer une minute de silence à la mémoire des victimes de la crise post-électorale. Puis elle transmet les remerciements du candidat Ouattara pour les efforts qui l’ont conduit au palais présidentiel. Les échanges peuvent commencer. Des intervenants se prononcent sur la réconciliation nationale et sur le rôle de leur parti au sein de la commission créée à cet effet. La question du partage des postes suite aux nominations par Alassane Ouattara est abordée. A mots couverts. « Le Rdr se laisse trop attendrir sur un certain nombre de choses », regrette l’un d’entre eux : « je ne dis pas que nous sommes venus chercher des postes mais… ». Une autre a lancé : « que nos bourreaux d’hier ne soient pas nos patrons aujourd’hui ». Un autre brise un tout petit peu l’ambiguïté : « le Rdr a les cadres qu’il faut pour tous les postes ». Selon des sources proches du parti, les responsables entendaient dire leurs vérités à la direction. Ils reprochaient qu’une rencontre de remerciement n’ait pas été organisée depuis l’arrivée du président à la présidence. En sus, ils ont le sentiment d’être lésés par leur président dans la distribution des postes. Mais personne n’ose dire tout haut ce que tous disent tout bas.
En fin politicien, Gon Coulibaly désamorce la bombe et botte carrément en touche. Il parle de « sous-entendus » qui ne doivent pas amener les responsables à perdre « confiance » au président. Il cherche les mots pour ne pas dérayer sur une question si sensible. « Faites confiance au président sur cette question. Il ne faut pas…
Vraiment hein, je pense… faites confiance au président », conclut-il. L’assistance n’aura pas droit à un autre tour de parole. Il fallait éviter que d’autres, plus courageux, utilisent des mots plus crus pour exposer le malaise. Le grand déballage n’a donc pas eu lieu.
Bamba K. Inza
Dans les coulisses, on l’annonçait comme la réunion de toutes les vérités. Une rencontre électrique au cours de laquelle chacun devait exposer ses griefs. Sans surprise donc pour leur premier secrétariat général depuis l’arrivée de leur président au palais présidentiel, les cadres du Rassemblement des républicains (Rdr) ont répondu, massivement à l’appel de leur direction. Qui les a invités, hier, à un secrétariat général élargi aux membres du secrétariat général, de l’inspection générale et du conseil politique et aux responsables de campagne. De même qu’aux secrétaires départementaux, à la grande chancellerie du parti et aux élus. Tout était réuni pour que la voix de la base soit entendue. Henriette Diabaté- qui a présidé la réunion- Amadou Gon Coulibaly, Ahmed Bakayoko, Adama Bictogo, Gaoussou Touré, Anne Ouloto, Joël N’Guessan, etc, des noms qui donnent une idée claire de la composition des participants. A l’origine, la réunion est un huis clos. Rien ne doit filtrer et les journalistes ne doivent rien entendre. Mais ce ne fut pas le cas ! L’ordre du jour est précis : un exposé sur l’actualité pour aborder la gestion de la crise et l’investiture. D’entrée, Henriette Diabaté invite l’assistance à observer une minute de silence à la mémoire des victimes de la crise post-électorale. Puis elle transmet les remerciements du candidat Ouattara pour les efforts qui l’ont conduit au palais présidentiel. Les échanges peuvent commencer. Des intervenants se prononcent sur la réconciliation nationale et sur le rôle de leur parti au sein de la commission créée à cet effet. La question du partage des postes suite aux nominations par Alassane Ouattara est abordée. A mots couverts. « Le Rdr se laisse trop attendrir sur un certain nombre de choses », regrette l’un d’entre eux : « je ne dis pas que nous sommes venus chercher des postes mais… ». Une autre a lancé : « que nos bourreaux d’hier ne soient pas nos patrons aujourd’hui ». Un autre brise un tout petit peu l’ambiguïté : « le Rdr a les cadres qu’il faut pour tous les postes ». Selon des sources proches du parti, les responsables entendaient dire leurs vérités à la direction. Ils reprochaient qu’une rencontre de remerciement n’ait pas été organisée depuis l’arrivée du président à la présidence. En sus, ils ont le sentiment d’être lésés par leur président dans la distribution des postes. Mais personne n’ose dire tout haut ce que tous disent tout bas.
En fin politicien, Gon Coulibaly désamorce la bombe et botte carrément en touche. Il parle de « sous-entendus » qui ne doivent pas amener les responsables à perdre « confiance » au président. Il cherche les mots pour ne pas dérayer sur une question si sensible. « Faites confiance au président sur cette question. Il ne faut pas…
Vraiment hein, je pense… faites confiance au président », conclut-il. L’assistance n’aura pas droit à un autre tour de parole. Il fallait éviter que d’autres, plus courageux, utilisent des mots plus crus pour exposer le malaise. Le grand déballage n’a donc pas eu lieu.
Bamba K. Inza