M. Diarrassouba Tiélina, jusque-là président de la Coordination FPI (Front Populaire Ivoirien) de la région des Savanes, et par ailleurs ex-fédéral FPI de Korhogo 2, a rendu sa démission. De passage hier, jeudi 19 mai 2011, à Abidjan, il a déclaré: «Je démissionne du FPI, parce que je ne suis pas d’accord avec la manière de faire de certains cadres de mon parti avec à leur tête Pascal Affi N’guessan, président dudit parti, depuis la chute du président Laurent Gbagbo». Diarrassouba Tiélina reproche à ces cadres d’avoir caché la vérité aux Ivoiriens et de ne pas reconnaître la victoire du Dr Alassane Ouattara. Toute chose qui, selon lui, a abouti aux nombreuses tueries dont a été victime la Côte d’Ivoire. «Je regrette qu’il y ait eu assez de morts. Je ne peux plus admettre l’attitude du FPI», a-t-il déploré. Pour Diarrassouba Tiélina, ‘’la page du FPI est tournée’’. Et ce parti est ‘’mort’’, les cadres du FPI doivent s’en prendre à eux-mêmes. A l’entendre pour que l’ex-président Laurent Gbagbo accède au pouvoir 2000, tous se sont battus. Parce qu’il espérait grand-chose au FPI et en ses cadres. Malheureusement, regrette-t-il, «aucun programme de société n’a été appliqué. Pis, le FPI n’a fait qu’enrichir les jeunes patriotes au détriment des Ivoiriens». La page du FPI étant tournée, Diarrassouba Tiélina demande aujourd’hui aux Ivoiriens, y compris les cadres de son ex-parti, à accepter de se pardonner et à soutenir le régime du Dr Alassane Ouattara afin de faire appliquer son programme de développement. «Je voudrais remercier le Président de la République. C’est un homme sage. Grâce à lui, il n’y a pas eu de représailles. Je le salue pour avoir mis en place la Commission dialogue-vérité et réconciliation, avec à sa tête le Premier ministre Charles Konan Banny ». Aux dires toujours de Diarassouba Tiélina, c’est un bon départ de mettre en place une telle structure dont l’enjeu est de mettre tout le monde en confiance.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi